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Le rebond de l’euro est-il durable ? Peut-il affecter l’Europe ?
Publié le vendredi 28 juillet 2017Dans sa dernière lettre de stratégie, l’équipe de recherche économique d’Axa IM dirigée par Laurence Boone livre son analyse des marchés et revient notamment sur la récente hausse de l’euro face au dollar
Si les marchés actions restent toujours sans tendance notable depuis plusieurs semaines, tel n’est pas le cas du marché des changes où l’euro s’est distingué en s’appréciant nettement face au dollar, dépassant désormais 1,16 dollar pour 1 euro, son plus haut niveau depuis deux ans et demi.
Hausse de l’euro : à quoi s’attendre ?
« L’euro s’est apprécié de près de 12% contre le dollar depuis décembre 2016, et de près de 5% en termes effectifs, c’est-à-dire pondéré par les échanges commerciaux » observe Laurence Boone, chef économiste du groupe Axa.
Selon elle, « Les marchés semblent avoir décidé d’ignorer les discours de la Fed (…) tout en n’accordant que peu de crédit au ton accommodant de la BCE, et s’attendent de plus en plus à une réduction du programme d’achat. Par conséquent, l’euro s’est apprécié face au dollar ».
Le phénomène risque toutefois de devenir problématique : « L’appréciation, si elle se poursuit, pourrait perturber la reprise et inquiéter la BCE » et « pourrait pénaliser les entreprises exportatrices de la zone euro » affirme Laurence Boone.
Cette dernière estime néanmoins que le mouvement devrait rapidement s’apaiser. Les investisseurs « surestiment la volonté de la BCE de normaliser sa politique monétaire » et « le marché des changes sur-réagit » alors que « l’inflation reste loin de la cible », ce qui poussera la BCE à adopter une normalisation « lente » explique-t-elle.
La chef économiste du groupe Axa estime donc qu’ « Un revirement du taux de change pourrait intervenir vers la fin de l’année » avec un retour de la parité vers 1,12 dollar pour 1 euro.
Une rechute de l’euro face au dollar serait d’autant plus logique qu’aux Etats-Unis, la Fed devrait accélérer sa normalisation et annoncer prochainement une réduction de la taille de son bilan en arrêtant de racheter des obligations lorsque celles qu’elle détient arrivent à échéance.
« Nous nous attendons à ce que la Fed annonce le commencement de la normalisation de son bilan en septembre, avec 380 milliards en 2018 et 420 milliards en 2019 » explique Axa IM. Pour rappel, la taille actuelle du bilan de la Fed est actuellement de 4.500 milliards de dollars.
Quels risques à venir pour les marchés ?
Malgré ces évolutions à surveiller sur le marché des changes, « Les risques de stabilité financière semblent contenus aussi aux Etats-Unis qu’en Europe » explique Axa IM.
La société de gestion souligne cependant qu’aux Etats-Unis, « les niveaux de levier en hausse et les valorisations élevées méritent un certain degré de vigilance ».
Les équipes de recherche d’Axa IM restent attentives au risque d’une déception économique aux Etats-Unis. L’activité américaine pourrait ralentir plus rapidement qu’anticipé et les craintes déflationnistes pourraient faire leur retour, remettant en cause la normalisation de la politique de la Fed. La probabilité d’un tel scénario est estimée par Axa IM à 40%.
Le retour des craintes déflationnistes pourrait également provenir d’une rechute des prix du pétrole, mais ce risque semble s’éloigner à l’heure actuelle grâce au retour des prix du brut aux environs de 50 dollars/baril.
Choix d’allocation : les actions européennes restent plébiscitées
En termes d’allocation d’actifs, Axa IM affiche en somme une certaine prudence sur les actions américaines. « Des pressions à la baisse sur les prix de l’énergie rendraient les actions américaines particulièrement vulnérables puisque le secteur énergétique doit contribuer pour un tiers de la croissance des bénéfices en 2017 » explique la société de gestion.
Malgré ce bémol, Axa IM affiche sa confiance sur les autres classes d’actifs à l’heure actuelle : « Nous gardons une surpondération sur les actifs exposés à la croissance, actions, crédit à haut rendement et dette émergente, avec un biais favorable pour l’Europe et les marchés émergents » conclut Laurence Boone.
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