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Quand robotisation rime avec relocalisation...
Publié le mercredi 13 septembre 2017La lettre de rentrée de Mandarine Gestion
Certains s’alarment sur le risque de la robotisation pour l’emploi quand d’autres y voient une opportunité pour améliorer les conditions de travail.
Mais d’un point de vue boursier, on doit surtout s’interroger sur son intérêt économique pour les entreprises.
Au sein de l’entreprise, l’émergence des «cobots» ou robots collaboratifs représente une opportunité.
Ils peuvent en effet assister les salariés sur les tâches les plus ingrates, physiques ou dangereuses et ainsi réduire la pénibilité au travail.
Les arrêts maladies sont donc moins fréquents et le recrutement sur des métiers autrefois délaissés redevient plus facile.
S’ils nécessitent des investissements lourds, ils permettent in fine d’améliorer la compétitivité.
D'après une étude parue en 2015 dans The Guardian, la robotisation pourrait réduire le coût du travail jusqu'à 90%, quand la délocalisation permet d’en économiser 65%.
Robotisation peut donc rimer avec relocalisation. Adidas l’a prouvé, avec la création d’une usine hyper robotisée à Ansbach en 2016, avec à la clef 160 nouveaux emplois.
Une réelle évolution, alors que le groupe avait délocalisé 9 de ses 10 usines allemandes en Chine et au Vietnam en 1993.
Avec la robotisation, la production locale redevient compétitive et la logistique est considérablement améliorée.
En Allemagne, malgré 5 fois plus de robots qu’en France, le taux de chômage y est plus de 2 fois inférieur. Globalement, les pays dont le ratio de robots par ouvrier est le plus élevé (Japon, Corée du Sud, Allemagne, Suisse), sont aussi ceux où le chômage est le plus bas.
Du point de vue public comme privé, les intérêts convergent pour favoriser ces investissements.
En bourse, de nombreuses moyennes, petites ou micro-capitalisations permettent de s’exposer à cette thématique d’avenir.
La société japonaise Kawada Technologies est un bel exemple, avec son robot humanoïde Nextage capable de vous préparer un café ou de travailler sur l’A380 d’Airbus.
La société australienne Appen se positionne quant à elle sur la reconnaissance vocale, ce qui rendra les robots capables de comprendre et d’interagir directement avec les humains, quelles que soient leurs langues ou leurs accents. Citons encore Polytec, un équipementier automobile autrichien dont la rentabilité ne cesse de progresser grâce notamment à une nouvelle usine équipée d’une trentaine de robots, avec une productivité équivalente à celle de 140 personnes.
La robotisation devient donc aujourd’hui indispensable pour conserver ou conquérir des parts de marchés, et ainsi rester ou devenir un leader mondial.
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