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Pictet TR - Atlas | 3.04% |
Jupiter Merian Global Equity Absolute Return | 2.75% |
Exane Pleiade | 2.19% |
Fidelity Absolute Return Global Equity Fund | 1.93% |
AXA WF Euro Credit Total Return | 1.46% |
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Vivienne Bréhat | -1.98% |
M&G (Lux) Episode Macro Fund | -2.36% |
Dorval Convictions : on s’était donné rendez-vous dans 10 ans…
Publié le jeudi 15 février 2018Après avoir bravé plusieurs crises, le fonds Dorval Convictions vient de fêter ses dix ans. Quel est son secret de longévité ? La réponse avec Louis Bert, Directeur Général de Dorval Asset Management.
Louis Bert
H24 : L’équipe d’origine est-elle toujours au complet ?
Louis Bert : Oui, nous n’avons jamais perdu aucun gérant analyste, nous en avons juste embauché de nouveaux.
L’avantage est que nous sommes partis d’une page blanche. Nous avons créé Dorval sur un projet de gestion flexible avec des gens qui croient au projet depuis le début, avec une méthode de travail qui était assez innovante à l’époque puisque l’on combinait la vue globale de la macro-économie avec le stock picking en identifiant les thèmes les plus porteurs d’investissement. Nous voulions concevoir un produit capable de traverser un cycle complet, à savoir protéger l’épargne en phase de baisse et réexposer le portefeuille en phase de hausse et ce n’était pas tellement la façon de travailler de l’époque…
Le fonds est très simple. Il est investi en actions de la zone euro et en obligations très courtes de duration inférieure à un an pour ne pas avoir à gérer le risque de taux.
H24 : Quel est votre "secret" de gestion ?
Louis Bert : La méthodologie de notre processus de gestion, qui repose sur 4 piliers :
- Le scénario économique : nous essayons vraiment d’investir avec le cycle et non contre le cycle économique. Donc, dès que nous pensons que le cycle va s’inverser parce qu’il y a un risque de récession, nous allons protéger l’épargne en réduisant le taux d’exposition. Nous voulons capter 2/3 des hausses, contre seulement 1/3 des baisses. De fait, nous ajustons le taux d’exposition de 0 à 100 % du portefeuille. Nous avons déjà été à 0 %, et peu de sociétés de gestion ont ce courage.
- Le deuxième pilier repose sur les compétences de stock pickers. Nous ne nous contentons pas d’acheter des indices. Nous allons au-delà de cette approche, en achetant des titres mais dans un cadre très précis, dans un scénario global économique donc ça passe par des thèmes d’investissement prioritaires qui découlent en général la plupart du temps des scénarios économiques.
- Ensuite, nous accordons de l’importance à la valorisation autant à la classe d’actifs qu’aux valeurs…
- Enfin, nous suivons l’analyse technique, pour définir le momentum et cela nous permet de nous positionner et de valider techniquement les décisions.
Notre savoir-faire consiste à savoir combiner ces quatre éléments pour construire un portefeuille qui pilote le risque pour le compte de clients sur une classe d’actifs un peu plus risquée, à savoir les actions de la zone euro, mais en fonction du positionnement dans le cycle. Nous n’allons pas investir à la veille d’une récession par exemple, cela n’aurait pas beaucoup de sens !
H24 : Cela signifie-t-il que vous excluez par exemple les petites valeurs, qui ne permettraient pas un retournement assez rapide ?
Louis Bert : Non, nous investissons sur les petites valeurs ! En fait, nous avons quatre autres moteurs :
- le pilotage du taux d’exposition,
- les courants porteurs,
- la taille de capitalisation boursière : nous savons très bien qu’à certains moments il est plus intéressant de jouer les petites ou les grandes valeurs,
- et le choix d’entreprises pour la qualité des business models.
Voilà comment nous fonctionnons sachant que nous sommes très vigilants sur la liquidité. Nous devons pouvoir liquider 2/3 de l’actif en deux jours. C’est l’une de nos règles internes.
H24 : Vous vous dites contrariant. Avez-vous des exemples ?
Louis Bert : Oui, regardez en 2016, après le Brexit, les financières avaient perdu 35 % de leur valeur en quelques jours et 50 % sur un an. A l’époque, tous redoutaient un effet de contagion du Brexit sur l’intégralité de la zone euro, comme lors de la crise grecque, alors que la BCE était présente, son action était en cours et donc les circonstances étaient vraiment très différentes. Donc l’excès de pessimisme a été mis à profit par notre gestion flexible pour revenir sur les valeurs financières. D’autant que l’on rentrait dans une phase concrète de la politique de la Fed avec une remontée progressive des taux d’intérêt américains et donc qu’on allait fatalement avoir un point bas au niveau des taux mondiaux mais pas en Europe et clairement que la rentabilité des banques européennes allait s’améliorer…
Reprenez aussi 2008. A l’inverse, les entrepreneurs étaient très positifs. Si vous interrogiez les sociétés cotées, elles étaient confiantes, leurs carnets de commandes étaient très bien garnis. Beaucoup ne comprenaient pas bien ce qui se passait et la crise, d’abord immobilière puis financière, leur était totalement étrangère. Or, le fait d’avoir des vues sur le cycle économique notamment sur les facteurs d’excès nous a permis d’avoir des réponses adaptées dans les portefeuilles en ne détenant pas de financières et en réduisant la voilure tout de suite.
H24 : Alors où allez-vous chercher les opportunités en 2018 ? Avez-vous un exemple ?
Louis Bert : Nous sommes toujours sur la numérisation, c’est une véritable transformation de la société que nous sommes en train de vivre. Avec Internet et les objets connectés, le business model est en train de changer dans de nombreux secteurs et la captation de la croissance des bénéfices se fait essentiellement par les valeurs liées à la digitalisation de l’économie.
Nous sommes aussi présents sur des valeurs domestiques liées à la reprise européenne, comme Fnac-Darty. Au-delà de la publication de chiffres à court terme, nous estimons qu’il y a encore de possibles révisions à la hausse sur les effets des synergies qui vont se dégager du rapprochement des deux groupes.
Pour en savoir plus sur Dorval Convictions (53% d'exposition actions au 15/02/18) et la performance des fonds Dorval, cliquez ici.
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