Cliquer sur un fonds de la sélection H24 | |
Pictet TR - Atlas | 4.36% |
Fidelity Absolute Return Global Equity Fund | 3.06% |
Jupiter Merian Global Equity Absolute Return | 2.84% |
Exane Pleiade | 2.10% |
AXA WF Euro Credit Total Return | 1.97% |
DNCA Invest Alpha Bonds | 1.73% |
Candriam Bonds Credit Alpha | 1.18% |
Candriam Absolute Return Equity Market Neutral | 0.87% |
Syquant Capital - Helium Selection | 0.50% |
H2O Adagio | 0.16% |
Vivienne Bréhat | -0.15% |
M&G (Lux) Episode Macro Fund | -1.85% |
Les actions européennes : oui, mais comment ? Réponses avec Comgest, Oddo BHF, Fidelity et Inocap Gestion…
Publié le lundi 9 avril 2018Lors de la dernière conférence de la plateforme Sélection 1818, 4 sociétés de gestion ont participé aux débats à l’occasion d’une Table Ronde.
Comment vont les actions européennes ?
En introduction, le nouveau gérant spécialiste de la partie grandes capitalisations d’Inocap Gestion Jean-Charles Belvo constate que les entreprises européennes vont extrêmement bien. « Ce n’est pas très étonnant avec un contexte exceptionnel de croissance du PIB européen à 2% » explique-t-il. La société se concentre ainsi sur les entreprises innovantes et les leaders mondiaux qui vont continuer à proposer des croissances de Bénéfice par Action.
De son côté, Laurent Dobler (Directeur Général de Comgest AM) estime que l’on se trouve clairement dans une phase de reprise globale. Il nuance néanmoins la bonne santé des valeurs européennes en les comparant à certains géants américains : « On ne peut qu’être "jaloux" quand on est gérant Croissance de voir des Facebook ou des Amazon, ces pachydermes qui détruisent la savane entrepreneuriale. »
Pour Emmanuel Chapuis (co-responsable global de la gestion actions fondamentales chez Oddo BHF AM), avoir enfin un marché qui bouge est une bonne nouvelle. Et il ne voit pas ce qui pourrait casser cette année la dynamique entamée en 2017. Une progression de +10% de la croissance des résultats ne lui paraît donc pas surréaliste. « Le reflux que l’on voit là nous paraît salutaire, comme une respiration qui nous permet de trouver d’autres opportunités » se réjouit-il.
2018, (encore) l’année du stock-picking pour « vraiment voir quel gérant fait son boulot » ?
Cette fois, c’est la bonne ? Cette année encore, les sociétés de gestion affirment que ce millésime sera celui du stock-picking. Un discours déjà entendu, y compris lors des précédentes éditions des tables rondes 1818. Mais pourquoi faudrait-il davantage croire les gérants cette année ?
« Il y a une nouveauté depuis 10 ans, c’est le retour de l’inflation » remarque Bertrand Puiffe, gérant actions chez Fidelity International. Et il note que l’histoire nous rappelle que dans un contexte similaire entre 1975 et 1982, le marché n’avait rien fait. Il n’y avait donc pas beaucoup d’intérêt à investir sur l’indice. Mais l’expert précise que 30% des valeurs ont plus que doublé pendant cette période. « Il va y avoir de plus en plus de différences entre les stock-pickers et on va vraiment voir qui fait son boulot » avance-t-il.
Laurent Dobler reconnaît qu’il ne peut dire que les actions sont bon marché aujourd’hui. Mais il considère qu’il n’y a pas beaucoup d’alternatives actuellement. Il anticipe un marché qui va rester « en tôle ondulée » ces prochaines années, d’où l’importance de trouver les bonnes valeurs. « La croissance va être plutôt difficile à trouver. C’est comme dans la publicité Duracell, il y a les lapins morts et ceux qui continuent à fonctionner... mais qui vont rester chers » annonce-t-il.
D’ailleurs, certaines valorisations comme Snapchat ou Twitter « frisent le non-sens » selon Bertrand Puiffe. Certes, il ne doute pas qu’il y a de la croissance dans la technologie mais il pense qu’il y aura de l’écrémage. « D’un point de vue valorisation, cela peut créer un risque » prévient-il.
Inocap Gestion ne fait pas de projection macroéconomique, mais il leur paraît important dans un marché euphorique de « sélectionner les sociétés qui feront de la croissance dans les 5 prochaines années quel que soit le contexte ». Un process appliqué au sein de toute leur gamme Quadrige.
Un nouveau round dans le match « Croissance » versus « Value »
Comgest est particulièrement reconnue comme une société spécialisé Croissance, mais Laurent Dobler a cependant toujours considéré qu’il faisait également du Value. Il cherche à acheter des croissances beaucoup plus longues que le marché ne l’anticipe. « On achète un long film, quand la Value va acheter un court-métrage ou une photo » image-t-il. Et il peut y appliquer une stratégie de « buy and hold », caractéristique de Comgest depuis 30 ans.
Bertrand Puiffe, qui a un biais Value assumé, lui rétorque que « les court-métrages sont souvent beaucoup plus lucratifs, notamment en France ». Pour appuyer sa démonstration, le gérant de Fidelity pointe que l’élastique des écarts de performance entre Value et Croissance est tendu. Il se dit qu’avoir uniquement de la Croissance dans son portefeuille est risqué car il anticipe qu’il va y avoir une correction. « La Value en relatif est intéressante, pas seulement en cours de bourse mais aussi en valorisation » juge-t-il.
Concernant le débat Value / Croissance, Emmanuel Chapuis essaie de mettre tout le monde d’accord. « On est pas croissance à tout prix, et dans notre choix de titres, la valorisation est clé. »
Toujours de la valeur sur les micro et small cap ?
Si elle propose désormais un fonds Multicaps, Inocap Gestion a auparavant développé sa gamme Quadrige sur des petites et moyennes capitalisations. Jean-Charles Belvo voit encore des titres intéressants sur ce marché malgré des multiples de valorisation qui ont eu tendance à s’apprécier. « Même si on trouve encore beaucoup d’idées, on a désormais une sélection encore plus forte, notamment via notre biais innovation » admet-il.
Moins connus dans la large gamme de Comgest, il existe toute de même et depuis longtemps des fonds sur ce segment. « Comme dans une forêt, il y a les grands chênes, mais il y a aussi des petits chênes qui ont parfois 70 ans » illustre Laurent Dobler. Selon lui, on a en Europe une certaine richesse avec des sociétés qui vont continuer à croître. Il lui semble cependant que le contexte va être moins favorable, notamment pour les nouveaux arrivants.
A la faveur de la remontée des taux, Bertrand Puiffe analyse que l’on pourrait voir un mouvement d’accélération des fusions acquisitions. « Et les small et mid cap sont une cible » ajoute-t-il.
Le fait d’y avoir des sociétés peu suivies est également un atout pour Emmanuel Chapuis qui y voit un avantage pour « les gérants de terrain » comme ceux d’Oddo BHF.
Les actions européennes : oui, mais…
En résumé, les sociétés de gestion dressent un panorama positif de l’environnement mais la sélectivité sera plus que jamais nécessaire.
Un tableau qui pourrait malgré tout se noircir en cas de mauvaise surprise sur l’inflation. « L’inflation est comme le ketchup : on secoue, on secoue, et tout d’un coup ça part ! » illustre un Laurent Dobler inspiré. « On a déjà beaucoup secoué… et si l’inflation se met à décoller, on ne peut pas être si optimiste, que ce soit pour l’investisseur Value ou Croissance » avertit le Directeur Général de Comgest.
- Pour en savoir plus sur Comgest, cliquez ici.
- Pour en savoir plus sur Oddo BHF, cliquez ici.
- Pour en savoir plus sur Fidelity, cliquez ici.
-
Pour en savoir plus sur Inocap Gestion, cliquez ici.
Cliquer sur un fonds de la sélection H24 | |
Lazard Convertible Global | 0.27% |
M Global Convertibles SRI | -0.24% |