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Pictet TR - Atlas | 3.04% |
Jupiter Merian Global Equity Absolute Return | 2.75% |
Fidelity Absolute Return Global Equity Fund | 2.19% |
Exane Pleiade | 2.19% |
AXA WF Euro Credit Total Return | 1.50% |
DNCA Invest Alpha Bonds | 1.17% |
Candriam Bonds Credit Alpha | 0.96% |
Syquant Capital - Helium Selection | 0.44% |
H2O Adagio | -0.06% |
Candriam Absolute Return Equity Market Neutral | -1.26% |
Vivienne Bréhat | -1.98% |
M&G (Lux) Episode Macro Fund | -2.36% |
Comment expliquer à son client les performances négatives des fonds diversifiés quand le CAC40 est flat ou positif ?
Publié le vendredi 14 septembre 2018La société EOS Allocations dirigée par Pierre Bermond organisait une conférence sur les fonds patrimoniaux. La table-ronde « Fonds d'allocation d'actifs Europe » a été l’occasion pour Sycomore AM, Keren Finance, La Financière de l’Echiquier et Dorval AM d’exposer leur stratégie d’allocation d’actifs et de pilotage de leurs fonds patrimoniaux.
Dans le cadre de cette conférence, H24 Finance a invité Virginie de Maupeou et Julien Ancele à parler de l’aventure extraordinaire de leur fondation : 1001fontaines, les entrepreneurs de l'eau.
H24 s’est engagé à verser 24 euros par participant présent sous forme de don en faveur de cette fondation soit 4800 euros pour un peu plus de 200 personnes.
Au vu de l’intérêt des participants, H24 Finance invitera de nouveau un intervenant dans le même esprit :)
Table-ronde « Fonds d'allocation d'actifs Europe » avec Sycomore AM, Keren Finance, La Financière de l’Echiquier et Dorval AM
Depuis le début de l’année, les fonds diversifiés sont à la peine.
Comment expliquer à son client des performances négatives alors que le CAC40 est aujourd'hui revenu en territoire positif ?
Quelles perspectives pour les prochains mois ?
Des gérants européens plus prudents sur la situation… sans être alarmistes
« On a démarré 2018 avec un grand ciel bleu » rappelle Louis Bert, Directeur Général Délégué de Dorval AM. Ce dernier anticipe désormais un ralentissement mais n’estime pas être dans un scénario de chute du marché. Selon lui, cela laisse même des opportunités une fois que le risque politique s’estompera.
Il évalue son niveau de confiance dans les actions à 6 sur une échelle de 1 à 10 quand Raphaël Elmaleh (Président de Keren Finance) le situe à 6,5.
Un optimisme légèrement plus marqué qu’Olivier de Berranger, Directeur de la Gestion d’Actifs de la Financière de l’Echiquier, qui place ce même indicateur à un niveau de 5,5 sur l’Europe. « Les résultats des entreprises ont été bons sans être exceptionnels, avec une grande disparité dans les perspectives de croissance » détaille-t-il.
Emeric Préaubert, Président de Sycomore AM, reste le plus modéré : « Les actions, c’est 10 sur 10 sur longue période mais actuellement 4 au maximum ! »
Le CAC40 et la macroéconomie : de mauvais benchmarks pour les fonds diversifiés
Raphaël Elmaleh, précise que si le CAC40 oscille autour de son niveau du début d’année, les indices européens sont en revanche négatifs avec un Euro Stoxx 50 qui a perdu près de 5% sur la période. Un élément à ne pas négliger lorsque l’on observe les performances des fonds diversifiés, plutôt que le CAC40 qui ne représente qu’une infime proportion de l’univers d’investissement.
« Mais lorsque les indices européens perdent quelques points, si pour un gérant c’est l’épaisseur du trait, pour un client cela compte » reconnaît Louis Bert.
Or, alors que la macroéconomie semble plutôt rassurante, les performances ne semblent pas suivre. « La macro est importante, mais il ne faut pas se dire que "la macro va bien donc il faut acheter". Beaucoup trop souvent, l’investisseur en actions prend ses décisions en fonction des conditions macroéconomiques actuelles. C’est un raccourci terrible qui génère des catastrophes » explique Emeric Préaubert.
Sycomore avait fait le choix d’être peu investi depuis le 1er semestre 2015 malgré un environnement porteur dans un contexte de resynchronisation de la croissance mondiale. « Quand on entend que le CAC40 est à +1% par exemple ou que l’Europe est à -5%... c’est qu’il ne s’est rien passé finalement. On parle quand même de -30% ou même -40% sur certaines actions ! » constate le gérant.
Car dans le détail, seul un tiers de l’indice CAC40 est positif, tiré par quelques secteurs comme l’aéronautique ou le luxe. Depuis le début de l’année, un titre comme LVMH par exemple a poursuivi sa spectaculaire progression boursière. « Bravo à ceux qui étaient dessus mais cela ne va pas durer éternellement » prévient Emeric Préaubert, illustrant ainsi un enthousiasme réservé.
« Les évènements politiques en Italie sont à l’origine d’un grand mouvement de différenciation des performances. Il n’y a jamais eu autant de dispersion sur le marché » renchérit Olivier de Berranger de La Financière de l’Echiquier. Des évènements politiques qui renforcent ainsi le sentiment d’incertitude et rendent d’autant plus difficile l’appréhension des marchés. « Donald Trump enlève également beaucoup de visibilité et cela amène de la volatilité » estime Raphaël Elmaleh.
Nous sommes donc dans un marché à deux vitesses avec d’une part, des valeurs qui ont été bien châtiées, et d’autre part, des valeurs cycliques qui échappent à une récession ou la fin d’un cycle. « Et les gens ont peur de la fin du cycle car celui-ci est très long » décrypte Louis Bert. Ce dernier pointe l’explosion des valeurs de croissance comme nécessitant une vigilance particulière avec un niveau proche de celui des années 2000. « On est dans une phase de bascule, c’est le jeu du culbuto et il ne nous manque que le catalyseur » avertit le gérant, qui revient progressivement sur du value.
Dans ce contexte, quels secteurs regarder ?
Tous les stock-pickers font une mauvaise année, en étant plusieurs points derrière les indices. « Mais quand les stock-pickers sont en retard, cela veut généralement dire que cela se passe bien derrière » rassure Emeric Préaubert qui indique que certaines sociétés tirent le marché et que les investisseurs qui ne sont pas positionnés sur lesdites valeurs se font nécessairement battre.
Or, les fonds diversifiés n’ont pas l’habitude d’acheter des valeurs très chères. « On est plutôt sur des valeurs "patrimoniales" et celles-ci font une mauvaise année 2018 après un bon exercice 2017 » remarque Olivier de Berranger.
Raphael Elmaleh de Keren reste confiant sur les valeurs du luxe pouvant faire office de valeur défensive. Mais il s’intéresse tout particulièrement à la dépréciation des matières premières qui ne lui paraît pas autant justifiée. En ligne de mire des gérants donc, les secteurs dits « massacrés » qui semblent avoir leur préférence dans un environnement où certaines actions sont lourdement sanctionnées.
Pour Sycomore AM, c’est le secteur bancaire qui ne semble pas cher. « Cela donne envie de l’acheter. On n’en a pas massivement mais on regarde ce secteur » admet Emeric Préaubert malgré une méthode de gestion qui refuse l’approche sectorielle au profit d’une stratégie étant la résultante de sélection d’opportunités au cas par cas. La Financière de l’Echiquier entend également bénéficier du passage à vide du secteur via une approche nouvelle en termes de classe d’actifs. « Nous sommes passés des subordonnées financières aux actions de banques » partage Olivier de Berranger.
Pourquoi rester sur les fonds diversifiés en ce moment ?
Sur Echiquier ARTY, le stock-picking n’a pas fonctionné cette année, notamment sur certains titres value. « Cela ne demeurera pas éternellement car les valorisations sont vraiment basses. On attend le retournement sur la poche actions tout en étant plus défensifs sur la poche obligataire » anticipe Olivier de Berranger.
Emeric Préaubert continue de recommander Sycomore Partners en tant que solution d’attente opportuniste et disciplinée. « On reste pour le moment assez prudent mais on n’hésitera pas à être plus agressifs car on est beaucoup plus optimiste qu’il y a 2/3 ans » ajoute-t-il. Le fonds n’embarque d'ailleurs pas de risque taux car il est diversifié entre actions et cash.
De la même manière, Dorval Convictions joue la carte de la flexibilité sur un fonds actions 0-100%. « On remonte progressivement notre exposition car quand le marché va se redresser, il y aura un effet d’inflexion du marché de growth à value. C’est un moyen de jouer ce rebond » espère Louis Bert.
Enfin, Raphaël Elmaleh croit beaucoup à la tech et au réveil de la poche obligataire de Keren Patrimoine : « Elle représente 60% du fonds et n’a pas nourri la performance dernièrement ».
Pour retrouver la vidéo de la conférence, cliquez ici.
- Pour en savoir plus sur les fonds de La Financière de l'Echiquier, cliquez ici.
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- Pour en savoir plus sur les fonds de Dorval AM, cliquez ici.
Cet article a été rédigé par la rédaction de H24 Finance. Vous pouvez aussi consulter le compte-rendu sur Boursorama. Tous droits réservés.
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