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De grands projets chez DNCA pour ce nouveau pôle de gestion...
Publié le mardi 27 novembre 2018Entretien avec Léa Dunand-Chatellet, Directrice du pôle Investissement Responsable chez DNCA
H24 : Vous mettez en place le pôle Investissement Responsable de DNCA. Pourquoi ce nouvel engagement chez DNCA ?
Léa Dunand-Chatellet : La tendance de marché émerge en réalité depuis une quinzaine d’années. DNCA a initié sa démarche depuis environ 2 ans et ceux pour deux raisons. Tout d’abord, DNCA a constitué de nombreuses expertises. Par ailleurs, les gérants de DNCA, étant des gérants de conviction, prennent naturellement en compte beaucoup d’aspects ESG comme la gouvernance ou les changements de régulation. Jusqu’à présent, c’était un peu disséminé dans l’analyse fondamentale et, finalement, la demande des clients et les contraintes réglementaires imposent de structurer cette approche et cette analyse. DNCA veut, une fois de plus, le faire véritablement et avec conviction.
H24 : Concrètement, qu’est-ce que cela change ?
Léa Dunand-Chatellet : Beaucoup de choses ! Le premier changement est la mise en place d’un pôle d’expertise, c’est vraiment une business unit à part. DNCA voulait construire un modèle propriétaire qui fasse foi en termes d’analyse extra-financière, avoir sa propre approche, sa propre philosophie, sans s’appuyer sur des ratings externes. C’est vraiment dans l’ADN de DNCA puisque l’analyse financière est aussi faite en interne. L’autre conséquence est d’avoir une bascule de certains fonds vers des gestions ISR et de compléter la gamme en fonction des besoins, de ce qu’on estime nécessaire dans le marché.
H24 : Revenons sur votre modèle propriétaire. Quel est votre processus d’analyse ?
Léa Dunand-Chatellet : Premièrement, et c’est fondamental, il faut savoir que c’est un modèle transparent dont chacun peut retrouver les explications sur notre site internet par exemple. L’autre point est que nous puissions répondre à deux enjeux. Aujourd’hui, sur le marché, nous disposons de beaucoup d’informations. Il faut réussir à faire le tri pour savoir ce qui est pertinent ou ne l’est pas, ce qui est matériel ou ne l’est pas.
Le deuxième enjeu était aussi de pouvoir répondre à l’attente des investisseurs qui est, aujourd’hui, de plus en plus orientée vers l’approche Impact (montrer l’impact des fonds aux enjeux du développement durable). Par conséquent, nous avons construit notre modèle sur deux axes complémentaires. Le premier axe est finalement l’ancêtre de l’analyse ESG. Nous l’avons appelé Responsabilité d’entreprise. Dedans, nous avons 4 piliers : responsabilité actionnariale pour la gouvernance, responsabilité environnementale, responsabilité sociale et sociétale. Et à l’intérieur de ces 4 piliers nous distinguons 24 critères. Le deuxième axe est l’exposition qu’une entreprise peut avoir à un ou plusieurs enjeux du développement durable. Nous l’avons appelé Transition durable. Nous recherchons si l’entreprise a un pourcentage de son chiffre d’affaires sur une des 34 activités que nous avons identifiées et réparties sur 5 axes de transition (démographique, médicale, économique, mode de vie et écologique). Donc, pour chaque entreprise analysée, nous allons systématiquement lui donner une note de risque responsabilité - et donc éviter les valeurs fortement exposées à certains enjeux financiers et de réputation - et un niveau d’exposition plus ou moins fort à un enjeu du développement durable.
H24 : Donc vous avez des secteurs d’exclusion ?
Léa Dunand-Chatellet : Oui et non. Je n’aime pas trop les exclusions de facto. Ce n’est pas forcément à forte valeur ajoutée. De plus, en enlevant des secteurs, on en oublie que certains, comme les utilities, la chimie ou le pétrole, ont parfois beaucoup changé et vont apporter des solutions demain. En revanche, dans les fonds ISR, il y a des secteurs que les clients ne veulent pas voir et qui ne font pas sens, à l’instar des armes et du tabac.
H24 : Certains fonds ont basculé ISR. Pourquoi n’avez-vous pas adopté cette stratégie pour tous les fonds DNCA ?
Léa Dunand-Chatellet : C’est assez simple. Les fonds ISR ont des convictions dans le choix des valeurs et dans le processus d’investissement qui suppose un style de gestion bien spécifique. Or, il y a de la place pour tous les styles de gestion. Par exemple, un fonds de valeurs en retournement peut difficilement être ISR. Cependant, le modèle d’analyse mis en place est une information partagée par l’ensemble de la gestion et qui permet, le cas échéant, à n’importe quel gérant, d’intégrer cette information dans sa prime de risque et dans sa valorisation.
H24 : Alors, en sens inverse, pourquoi avoir basculé certains fonds et ne pas vous être contentés de créer une nouvelle gamme ?
Léa Dunand-Chatellet : Les gérants des trois fonds que nous avons basculés souhaitaient le faire bien avant mon arrivée, en raison de leurs thématiques. D’ailleurs, suite à l’harmonisation de l’analyse des valeurs et du processus d’investissement, seulement 2 à 5 % de la composition des fonds a été modifiée. Nous avons un fonds d’infrastructure cotée DNCA Invest Beyond Infrastructure & Transition qui regroupe des secteurs à forte intensité carbone et touchés de plein fouet par les Accords de Paris et par les objectifs européens en matière de réduction des émissions de CO2. Naturellement, le gérant, depuis quelques années, essayait de capter les entreprises les mieux positionnées sur ces enjeux environnementaux.
Le deuxième fonds, DNCA Invest Beyond Global Leaders, est géré par un gérant qui a trente ans d’expérience et dont la stratégie a toujours été tournée vers l’investissement dans des leaders mondiaux positionnés sur des sujets de santé ou de technologies qui apportent des solutions à la santé et à l’environnement ou encore de consommation dans les pays émergents. C’est très en ligne avec les thématiques ISR !
Le dernier fonds DNCA Invest Beyond European Leaders a été lancé il y a un an et la sélection des valeurs est fondée, depuis le début, sur la qualité de la gouvernance.
H24 : Quid des nouveaux fonds ISR ?
Léa Dunand-Chatellet : Les trois fonds dont nous venons de parler sont tous equity long only et nous souhaitions compléter la gamme par une nouvelle offre officiellement lancée le 1er janvier 2019. Il y aura un fonds - dont le profil se rapprochera de celui des fonds d’Impact - que je gèrerai et un fonds patrimonial notamment intéressant pour le particulier qui recherche une volatilité inférieure à celle d’un fonds purement actions. Enfin, nous sommes en train de convertir un fonds d’obligations corporate en ISR pour compléter la classe d’actifs.
H24 : Vos fonds sont-ils ou seront-ils labellisés ?
Léa Dunand-Chatellet : Oui, c’était très important pour nous, ça y est, c’est tout récent, nous venons de recevoir le label ISR d’Etat pour les trois premiers fonds de la gamme DNCA Invest Beyond. La deuxième partie de la gamme sera bien évidemment candidate au Label également.
H24 : Quel est votre objectif à plus long terme en matière d’ISR ?
Léa Dunand-Chatellet : Nous allons travailler encore plus sur la transparence et la communication, notamment avec des reportings extra-financiers factuels et facilement compréhensibles. L’objectif est d’aider les conseillers en investissement et le client final dans leurs choix. C’est d’ailleurs un challenge pour toute la place.
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