Cliquer sur un fonds de la sélection H24 | |
Pictet TR - Atlas | 4.47% |
Fidelity Absolute Return Global Equity Fund | 3.06% |
Jupiter Merian Global Equity Absolute Return | 2.84% |
Exane Pleiade | 2.18% |
AXA WF Euro Credit Total Return | 1.97% |
DNCA Invest Alpha Bonds | 1.68% |
Candriam Bonds Credit Alpha | 1.18% |
Candriam Absolute Return Equity Market Neutral | 0.87% |
Syquant Capital - Helium Selection | 0.50% |
H2O Adagio | 0.16% |
Vivienne Bréhat | -0.15% |
M&G (Lux) Episode Macro Fund | -2.04% |
Un an après son lancement, ce fonds à +1,40% YTD a collecté 2,5 milliards d'€...
Publié le vendredi 14 décembre 2018
Pascal Gilbert et François Collet
Avec un peu plus de recul que depuis mars dernier nous retrouvons François Collet, gérant du fonds DNCA Invest Alpha Bonds avec Pascal Gilbert. L’occasion de faire un point sur l’évolution de la situation macroéconomique et du positionnement du fonds.
Le gérant commence par le constat que le temps de l’économie « boucle d’or » est révolu. Cette période où l’économie était ni trop chaude ni trop froide laisse place à un environnement plus chahuté mais François Collet demeure plutôt positif malgré tout.
Certes, la croissance en zone euro a déçu en début d’année avant de se reprendre au début de l’été. Depuis, la locomotive allemande marque un peu le pas avec notamment une baisse de la production automobile de près de 30% sur le troisième trimestre. Néanmoins, ce secteur qui représente 5% du PIB Allemand devrait se redresser au quatrième trimestre. A plus long terme, la croissance Européenne repose sur des bases saines et solides que ce soit au niveau des entreprises ou des ménages comme l’attestent l’ensemble des indicateurs avancés. En outre, cette croissance se fait malgré la résorption de la dépense publique. La France devrait accompagner ce mouvement de croissance en raison du fait entre autres de la baisse des charges sociales ou de la taxe d’habitation qui devraient redonner du pouvoir d’achat aux ménages. Finalement seule l’Italie présente un risque de retour en récession, ce que le gérant surveille attentivement.
Aux Etats-Unis, ce serait plutôt l’inverse de l’Europe : les incertitudes se situent plus à long terme qu’à court terme. Les indicateurs avancés demeurent sur des niveaux très élevés et la tendance devrait demeurer favorable au moins jusqu’à mi-juin. Le seul secteur en baisse se situe à ce jour sur l’immobilier. Le gérant ne prête pas trop attention au fait que la courbe des taux soit très plate, signe généralement annonciateur de récession. En effet, ceci est plus dû à l’attractivité relative des obligations d’état Américaines pour les investisseurs internationaux qu’à un effet économique. Ainsi, avec un taux de 3% à 10 ans les investisseurs privilégient les obligations Américaines et par conséquent pèsent sur la partie longue de la courbe.
Les Emergents sont par nature hétérogènes mais ceci est d’autant plus le cas actuellement. Si ces pays demeurent les zones à plus fort potentiel de croissance à long terme le cycle vertueux qui prévalait chez la plupart d’entre eux ne fonctionne plus : les flux de capitaux se sont taris tandis que les banques centrales ne peuvent plus être aussi accommodantes en raison de la remontée de l’inflation, consécutive à la remontée des matières premières et notamment les produits agricoles. Il convient donc d’être sélectif.
Cette thématique inflationniste demeure d’ailleurs centrale dans l’approche d’analyse macroéconomique de l’équipe de gestion. Il conviendra à ce propos de surveiller plus particulièrement les dérapages que peuvent engendrer le populisme et le protectionnisme. A titre d’exemple, selon une étude de JP Morgan, la hausse des barrières douanières si elle s’appliquait à l’ensemble des biens échangés entre Etats-Unis et Chine impacterait le PIB de 0.2 à 0.3% mais l’inflation à hauteur de 0.4%.
Fidèle à sa logique d’un fonds obligataire de performance absolue, international, défensif et liquide, le fonds n’est pas investi à ce jour sur le crédit essentiellement parce qu’il est cher. L’équipe de gestion raisonne en termes de rendement relatif et non absolu mais également en termes de rendement / risque grâce à l’application pour chaque actif de leur ratio RATP qui est une forme dérivée du ratio de Sharpe.
En termes de classes d’actifs, les gérants privilégient donc les obligations court terme aux Etats-Unis déjà très rémunératrices et les obligations Européennes à long terme. Ceci s’explique par un différentiel de rendement sur le monétaire et donc de la devise de 3.5% tandis qu’au contraire des Etats-Unis, la courbe de taux est suffisamment pentue en Europe pour accepter un supplément de risque sur des positions à maturité plus longue. Les pays de l’est européens sont donc également présents tels que la Hongrie. Ce pays présente l’intérêt d’avoir un taux 10 ans à 3%, des déficits et dettes publiques en baisse, et un faible risque de remontée de taux de la part de la banque centrale. Néanmoins, comme évoqué précédemment, le taux de rendement n’explique pas tout. Ainsi, à l’intérieur de la zone euro, les gérants privilégient le Portugal, avec un taux plus faible que l’Italie car le doublement récent du taux Italien s’est accompagné d’un triplement de la volatilité. Parmi les autres positions nous pouvons citer l’Espagne, la Pologne ou le Chili. A l’inverse, le fonds est short du 10 ans Canadien car la macroéconomie (hausse de l’inflation et de la croissance économique) et la valorisation (pente très faible) ne sont pas favorables.
Pour en savoir plus sur DNCA Invest Alpha Bonds et la performance des fonds DNCA, cliquez ici.
Rédigé par Laurent Serra de Bayard Finance pour H24 Finance
Bayard Finance est une société de conseil en allocation d’actifs destinée aux professionnels de la gestion de patrimoine. Elle accompagne également les particuliers et les entreprises dans leurs problématiques de placements et d’investissements financiers.
Cliquer sur un fonds de la sélection H24 | |
Lazard Convertible Global | 0.27% |
M Global Convertibles SRI | -0.24% |