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Qu'attendre de la croissance mondiale face aux risques politiques ? L’avis de Candriam...
Publié le vendredi 14 décembre 2018
Anton Brender et Florence Pisani, économistes chez Candriam
Ce sont Anton Brender, Chef Economiste, et Florence Pisani, Directrice de la Recherche Economique, qui ont tiré pour Candriam les enseignements de 2018 et partagé leurs vues pour 2019. La réunion a fait salle comble, un témoignage de la qualité de la présentation et la profondeur des analyses auxquelles les orateurs ont habitué les investisseurs.
Nous avons retenu deux messages clés : l’intégration de l’appareil productif mondial risque d’être défaite progressivement, et l’intégration politique européenne est sérieusement menacée. Ces deux phénomènes sont facteurs d’instabilité.
Derrière la guerre commerciale Chine/Etats-Unis, des chiffres impressionnants
Explosion en 15 ans de la part de la Chine dans les produits intermédiaires importés par les Etats-Unis.
Anton Brender a partagé des chiffres qui donnent le vertige : entre 2000 et 2014, la part de la Chine dans les produits intermédiaires arrivant sur le territoire américain est passée de :
- 3% à 23% dans les ordinateurs et l’électronique,
- 2% à 18% dans les télécommunications,
- 2,5% à 17% dans les machines et les équipements.
Un phénomène similaire touche les investissements des étrangers aux Etats-Unis
Entre 1995 et 2011 (données disponibles les plus récentes), la Chine est passée de 6ème à 1er dans la valeur ajoutée des investissements aux Etats-Unis, dépassant le Japon qui était le leader incontesté il y a 20 ans.
« La guerre commerciale menace l’existence même des chaines de production globales »
- La mondialisation des échanges a fait passer les droits de douanes américains de 13% des importations aux Etats-Unis en 1929 jusqu’à 20% pendant les années 30, puis inexorablement à la baisse pour tangenter les 2-3% dans les années 2000. Ce niveau est remonté à 4% avec les premières mesures du gouvernement Trump, soit le niveau qui prévalait dans les années 90.
- La mise en place des autres mesures américaines (25% sur l’ensemble des importations chinoises et 25% sur le secteur automobile hors des Etats Unis) induirait des droits douaniers de 8% sur les importations, soit le retour au niveau des années 50.
Le gouvernement américain a profité d’un moment qui lui est très favorable pour mettre la Chine sous pression
L’effet direct de la guerre commerciale est modeste, devant coûter 1% de PIB aux chinois, mais il se produit au pire moment pour ces derniers :
- La Chine ménageait tous ses efforts pour freiner « le shadow banking » ; or la politique du gouvernement Trump l’oblige à relancer la croissance et précisément retrouver des sources de financement
- Les autorités chinoises n’ont pas d’autres choix que relancer l’endettement domestique comme il y a 10 ans, alors qu’elles étaient justement en train de le réduire.
« La Réserve Fédérale n’est pas derrière la courbe »
L’équivalent anglais de cette expression (behind the curve) décrit une situation où les autorités monétaires devraient s’ajuster en retard sur l’économie réelle, reflétant un manque d’anticipation et une faiblesse relative de la Fed.
Il n’en est rien actuellement, ce qui donne à l’économie américaine des « réserves » en cas de mauvaise surprise économique.
Zone Euro : la croissance ralentit clairement depuis le début 2018
Florence Pisani a noté :
- La baisse de la production automobile depuis septembre (fermetures d’usine, transition difficile pour les constructeurs vers les nouvelles normes antipollution),
- L’effondrement de 30% des exportations vers la Turquie (soit 0.5% de PIB en moins pour la zone Euro)
- La hausse des prix du pétrole
- L’érosion de la confiance des ménages, notamment en France, Italie et Espagne. La hausse du pouvoir d’achat en tempèrera les effets.
- Activité toujours soutenue dans la construction
(NDLR : nous avons remarqué que l’indice de confiance dans le secteur de la construction a dépassé le pic de 2007, nous incitant tout de même à la prudence. Les arbres, tout comme les immeubles, ne montent pas jusqu’au ciel…)
Les risques politiques en zone Euro
- Le gouvernement italien a décidé de ne pas respecter les engagements pris et de ne pas suivre les règles européennes
- Depuis 2000, l’écart de PIB/habitant entre l’Italie et l’Allemagne s’est creusé de 25%
- Le socle d’épargne italien s’est affaibli : on pensait l’Italie relativement protégée par la fidélité de ses épargnants. L’analyse des flux montre que les investisseurs italiens ont commencé à diversifier leurs achats vers des dettes non-italiennes.
Sans rebond de la productivité, le risque est fort de voir le PNB italien stagner pendant plusieurs années !
D’où vient l’écart de performances des indices américain et européen ?
En base 100 en 2006, les profits américains sont aujourd’hui à 200 et ceux de la zone Euro à 110. Le rachat d’action a certes contribué à doper les bénéfices américains mais ne suffit pas à expliquer l’écart de performance de 80%.
Les analyses de Candriam semblent conforter celles de certains stratégistes pour lesquels les incertitudes actuelles expliquent une grande partie du recul des indices actions.
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