Cliquer sur un fonds de la sélection H24 | |
Pictet TR - Atlas | 3.92% |
Jupiter Merian Global Equity Absolute Return | 3.76% |
Fidelity Absolute Return Global Equity Fund | 3.59% |
Sanso MultiStratégies | 2.78% |
Exane Pleiade | 2.48% |
DNCA Invest Alpha Bonds | 1.28% |
AXA WF Euro Credit Total Return | 1.21% |
Candriam Bonds Credit Alpha | 1.21% |
Candriam Absolute Return Equity Market Neutral | 1.04% |
Syquant Capital - Helium Selection | 0.83% |
H2O Adagio | -0.94% |
M&G (Lux) Episode Macro Fund | -4.30% |
Vivienne Bréhat | -5.15% |
Le monde 11 ans après la chute de Lehman Brothers… Quelle allocation d’actifs ?
Publié le vendredi 5 juillet 2019Entretien avec Francis Jaisson, Directeur Général Délégué de Covéa Finance en charge de l’ensemble des gestions, de la commercialisation, de la négociation et de l’ensemble des recherches.
Francis Jaisson
H24 : Plus de 11 ans après la faillite de Lehman Brothers, les marchés actions se sont bien repris mais la donne a-t-elle changé ?
Francis Jaisson : La crise de 2008 a laissé le système financier au bord du gouffre. Nous avions assez vite identifié que la crise financière ne laisserait pas l’économie dite réelle à l’abri, contrairement à l’idée répandue de « découplage ». L’excès d’endettement, dans lequel nous nous trouvons d’ailleurs encore aujourd’hui a provoqué une crise du financement de l’économie et fait chuter l’investissement. Cela nous a fait entrer dans une période de croissance mondiale durablement faible.
Il y avait aussi à l’époque, le mythe d’une croissance qui serait sauvée par les émergents. Nous n’y croyions pas davantage. Notre analyse était que les pays émergents qui allaient utiliser les mêmes outils que les pays développés, à savoir la dette, connaîtraient une croissance dont les rythmes devaient rejoindre ceux des pays développés et non l’inverse.
Autre point notable, la remise en cause du multilatéralisme, qualifiée de mondialisation heureuse profitable à tous. Là encore, nous avions vite décelé que la régionalisation, la croissance des inégalités de patrimoine et de revenus, l’accès à la santé, à l’éducation et à l’emploi, précariseraient une bonne partie des populations à l’échelle planétaire, y compris dans les pays développés.
H24 : Les grandes banques centrales ont mené de grandes actions pour tenter de faire repartir l’économie…
Francis Jaisson : Nous étions assez sceptiques sur la politique extraordinaire des banques centrales, sur l’idée que le gonflement de leur bilan permettrait de faire repartir l’inflation… Tout cela nous semblait un peu mystérieux et force est de constater que l’augmentation considérable des liquidités des banques centrales n’a pas provoqué la moindre inflation, bien au contraire. Elle a eu l’effet très négatif de favoriser le développement des bulles d’actifs boursières et immobilières qui ont contribué à augmenter les inégalités patrimoniales à travers la planète.
Si les États-Unis tirent leur épingle du jeu, l’Europe au contraire souffre d’un manque de cohérence de la politique économique et monétaire qu’ont les Américains. La politique de la BCE n’est pas aussi bien cadencée avec les politiques budgétaires respectives des pays européens que ce qui est fait entre la Fed et le gouvernement de Washington.
Enfin, dans ce contexte de taux négatifs, les systèmes bancaires sont très fragilisés en Europe. Et, sans système bancaire, il est difficile d’avoir des modèles de croissance nationaux très performants. Or les secteurs publics sont en recul et manquent de moyens. Certes on essaie de remplacer l’investissement public par l’investissement privé mais cela induit les risques concomitants à cette désintermédiation du financement de l’économie au travers du non-régulé et des effets de levier.
H24 : Quid des entreprises ?
Francis Jaisson : L’Europe souffre aussi d’un manque d’attraits. Il existe aujourd’hui une véritable compétition internationale pour attirer les capitaux et les ressources humaines hautement qualifiées.
Nous vivons dans un monde de concurrence plus qu’exacerbée et l’Europe pâtit de la mise en place de normes coûteuses en tous genres. Les modèles des entreprises sont sous pression. Elles doivent souvent se réinventer dans le cadre de coûts qui augmentent, sans véritable capacité à les répercuter sur leurs prix. Enfin, la crise des « gilets jaunes », survenue en France fin 2018, illustre un risque social grandissant qui touche désormais de nombreux pays.
H24 : Dans un tel contexte, comment gérez-vous vos portefeuilles ?
Francis Jaisson : Nous gérons nos OPC avec les mêmes principes que les mandats d’assurance. Notre particularité est de faire bénéficier nos clients de cette expertise en termes de gestion, de cette « finance au service de l’assurance » qui a fait ses preuves depuis près de 15 ans.
Covéa est le groupe d’assurance qui a l’un des ratios de solvabilité parmi les plus élevés de la place, en partie grâce aux plus-values du portefeuille financier. Par ailleurs, notre processus d’investissement érige la collégialité en principe à tous les niveaux de décision. Et les équipes de gestion et de recherche cultivent les principes de réactivité et d’agilité. Nous avons souvent eu une proportion d’actions européennes et internationales significativement supérieure à celle de nos concurrents et nous croyons à l’intérêt du marché des valeurs mobilières.
En revanche, nous sommes particulièrement soucieux des critères de sélection. Nous investissons sur des valeurs « cœur » avec une méthode d’analyse rigoureuse des entreprises qui s’articule autour de 5 piliers :
- une croissance stable et visible, même si cette qualité peut nous conduire à acheter des valeurs chères en termes de ratios boursiers,
- une capacité à investir pour préparer l’avenir. Nous mesurons notamment le niveau de recherche et développement de ces entreprises pour vérifier leur capacité d’innovation, les avantages concurrentiels et le positionnement de leurs produits,
- une rentabilité soutenable, à savoir un levier financier raisonnable et une rentabilité liée à la hausse des marges,
- des bilans et des flux de trésorerie élevés, et une gouvernance qui nous permet de comprendre l’alignement de la stratégie des dirigeants d’entreprises avec notre position d’actionnaire de long terme
Pour exemple, notre fonds Covéa Actions Croissance illustre cette méthodologie et affiche de belles performances (+43.33 % sur 5 ans à fin mai 2019). Ainsi, le fonds est actuellement noté 5 étoiles par Morningstar.
Pour en savoir plus sur les fonds Covéa Finance, cliquez ici.
Cliquer sur un fonds de la sélection H24 | |
Lazard Convertible Global | -1.81% |
M Global Convertibles SRI | -2.51% |