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Le marché des actions est-il valorisé correctement ?
Publié le mercredi 8 avril 2020Â
Le point avec Brice Anger (Directeur Général France de M&G Investments) et Florent Delorme (Stratégiste).
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Les éléments essentiels de la semaine passée
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La grande nouvelle vient du retour des émissions obligataires, source d’optimisme constructif :
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- La semaine a enregistré de nombreuses émissions, le signe que le marché des obligations d’entreprise n’est pas bloqué et rencontre l’appétit des investisseurs. En qualité «Â investissement » Oracle a emprunté 20 milliards $, en haut rendement Yum ! Brands a pu exercer la «Â greenshoe » en élevant le plafond d’émissions de 500 à 600 millions $.
- Au total, les entreprises américaines ont levé 109 MM$ ces derniers jours avec une demande cumulée de 550 MM$. En Europe, 75 MM€ ont été émis en face d’une demande atteignant 109 MM€, dont AB InBev pour 4,5 MM€, Airbus 2 MM€, Carnival (dégradé de BBB à BBB-) 4 MM$ à 3 ans (au lieu de 3 MM$ initialement demandés). Un bémol : la rémunération de l’émission Carnival était fixée confortablement à 12%/an avec en nantissement des paquebots de Carnival.Â
- Détente des spreads dans les marchés de crédit, fruit notamment de l’intervention des banques centrales. Evolution des spreads de rendement dans la semaine du 25/3 au ¼Â : Haut rendement Europe : de 815 à 746 bps ; Qualité investissement US : 313 bps à 274 bps ; Haut rendement US : 1021 bps à 887 bps.
- Redressement d’indicateurs chinois : le PMI manufacturier remonte de 35 en février à 52 en mars. Le PMI des services remonte de 30 à 52 également. Les observateurs les plus attentifs aux détails notent la faiblesse des commandes venant de l’international, et des délais allongés des fournisseurs de l’industrie chinoise.
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Ce qui reste préoccupant :
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- La dégradation de la situation financière des entreprises, avec la baisse sinon la mise sous surveillance des notes par S&P. Ainsi par exemple des grandes entreprises comme Deutsche Telekom, JC Decaux, Continental, Airbus, Unibail, Daimler, Schlumberger, Aéroport de Paris, BASF, Engie, General Motors, Honda, Cap Gemini et Chevron.
- Le pessimisme des banques centrales, avec la remise en question de la trajectoire en V de l’économie américaine. Bank of America révise très fortement ce jour ses prévisions avec le PIB du T1 à -7%, du T2 à -30% et du T3 à -1% en séquentiel (rythme annualisé).
- Explosion du chômage : 10 millions d’américains se sont inscrits au chômage en deux semaines !
- Maelstrom dans le secteur de la distribution aux USAÂ : la fédération de la distribution de proximité (tous secteurs) estime qu’un confinement de 3 mois coûterait 430 Milliards $ en chiffre d’affaires. A comparer au plan de soutien fédéral de 2Â 000 milliards $.
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Le plan d’Etat de 2000 milliards de l’administration américaine ne suffira pas pour orchestrer une reprise rapide.Â
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L’administration américaine l’a bien compris comme en témoigne le plaidoyer de Donal Trump en faveur d’un deuxième plan de 2000 milliards, cette fois pour les infrastructures.
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Le marché des actions est-il valorisé correctement ?
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Avec l’indice S&P 500 au même niveau qu’en janvier 2019, il est douteux que le niveau actuel des marchés américains reflète les nouvelles perspectives. Il est probable que les programmes de rachats d’actions disparaitront du paysage boursier compte tenu des difficultés à venir et des besoins de financement. M&G estime à 2Â 000 milliards $ le montant des rachats de titres lors des trois dernières années.
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En Europe, Florent Delorme observe que de nombreuses sociétés du CAC ont supprimé le dividende pour 2020. Il souligne la chute du PMI des services à 28 en mars contre 53 en février, et celle du PMI manufacturier de 49 à 44.
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Gestion des fonds
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Certains secteurs présentent des valorisations intéressantes au regard de l’historique, suscitant des achats dans plusieurs fonds de la gamme. «Â La plupart de nos gérants reprennent progressivement des expositions notamment dans le crédit » déclare Brice Anger.
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Gestions obligataires
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M&G (Lux) Global Macro BondÂ
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Le gérant Jim Davis avait démarré avec un positionnement très conservateur le mois de février avec duration longue sur le segment souverain.Â
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La performance s’établit à près de 3% à ce jour. Le gérant a profité des fortes corrections pour reconstituer des expositions importantes, avec 40% dans le crédit, 10% dans le haut rendement et 10% dans la dette émergente. La stratégie est donc beaucoup plus offensive qu’en février tandis que la duration est passée à 3 ans. Le poids du dollar US est passé de 20% à 50% en quelques semaines.
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M&G (Lux) Optimal Income Â
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A -11% dont -10% en mars, le portefeuille était positionné début février pour une économie plutôt normale, avec duration courte. Le gérant Richard Woolnough a accru les expositions en ajoutant 15% de haut rendement européen essentiellement.
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Le fonds est très liquide avec 600 lignes en portefeuille. La duration est passée de 1 en début d’année à 3 récemment.
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Les deux gérants ont souscrit des obligations indexées sur l’inflation sur le marché américain (10% dans les deux fonds), estimant que l’indice des prix remontera en sortie de crise.
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Les gestions obligataires de M& G sont très présentes sur le marché primaire compte tenu des rémunérations offertes.
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Gestions diversifiées
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M&G (Lux) Conservative Allocation et M&G (Lux) Dynamic Allocation pâtissent depuis 2018, comme tous les fonds diversifiés, de l’absence de classe d’actifs assurant l’amortissement des VL dans les baisses de marché.
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Le niveau de risque avait été réduit en début d’année. Le poids actions est repassé de 42% à 48% pour M&G(Lux) Dynamic Allocation et de 23% à 27% pour M&G (Lux) Conservative Allocation. L’essentiel de la duration provient de la part américaine des obligations tandis que les positions en obligations indexées sur l’inflation américaine ont été accrues dans les deux fonds
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Actions
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M&G (Lux) Global Dividend Fund
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Les 40 valeurs en portefeuille ne devraient pas couper ou réduire le dividende dans les mois prochains selon le gérant. Le rendement est à 4,4%. Le gérant profite de la correction pour acheter des sociétés de croissance comme Danone et LVMH, Visa, ou ADP aux Etats Unis. Le biais traditionnel de la gestion en faveur vers l’énergie est maintenu, expliquant une bonne partie de la baisse de performance en mars.
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La seule banque en portefeuille est JP Morgan pour 2%
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M&G (Lux) Global Listed Infrastructure Fund
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A -21%, le fonds présente de très bonnes caractéristiques défensives néanmoins. Ce sont l’énergie et les transports qui ont beaucoup souffert dans la crise récente. Le fonds offre une excellente opportunité d’achat dans les infrastructures essentielles. Deux positions ont d’ailleurs été ajoutées dans les aéroports de Sidney et de Zurich.
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Le rendement du fonds est 3,7%. Le fonds devrait continuer de profiter de taux extrêmement bas et des programmes publics d’investissement en infrastructures.
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Quand sortirons-nous de l’ornière ?
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Florent Delorme estime qu’en Europe, comme aux Etats-Unis, ce sont les plans d’investissement en infrastructure qui devraient permettre d’instaurer la reprise et soutenir l’économie dans la durée.
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Vous pouvez suivre chaque jeudi à 14h30 les webconférences M&G avec Florent Delorme. Pour en savoir plus, cliquez ici.
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