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Vous avez aimé la Chine ? Vous adorerez l’Inde selon ce gérant...
Publié le jeudi 10 septembre 2020Au cours de cette première conférence de rentrée, Benjamin Melman, Directeur des gestions chez Edmond de Rothschild Asset Management, et Kevin Net, gérant du fonds EdR India, avaient invité Isabelle Saint-Mézard, chercheuse à l’Institut Français des Relations Internationales (IFRI) et spécialiste des questions stratégiques et de sécurité liées à l’Inde.
Pourquoi parler de l’Inde ?
Globalement, la dette des pays émergents converge vers celle des pays développés qui ne fait qu’augmenter dans le contexte post-covid (conséquence des grandes mesures de relance). Cependant, l’Inde a une dette relativement faible (69% en 2018) et stable.
Les réformes structurelles et administratives entreprises par Narendra Modi ont permis de grandement faciliter l’activité économique. En effet, au classement « Doing Business » de la Banque Mondiale, l’Inde est passée en 4 ans de la 134ème place à la 63ème (sur 190). Par ailleurs, la roupie indienne est assez peu volatile face au dollar par rapport à d’autres devises émergentes et la politique monétaire indienne est plutôt accommodante.
Des décisions fortes du gouvernement Modi
Le 12 mai dernier, dans le contexte du déconfinement, le premier ministre Modi a annoncé un programme de soutien à l’économie de grande ampleur (« Self Reliant India »). Le projet vise à rendre l’Inde plus autonome et à réduire sa dépendance aux importations. Un mois plus tard, dans un contexte de tensions entre l’Inde et la Chine, des mesures de rétorsions ont été prises envers les importations chinoises. Le gouvernement indien a aussi mis en place des sanctions sur des entreprises chinoises comme TikTok ou WeChat.
Certains observateurs ont alors pu penser que Modi le libéral devenait protectionniste. Pour Isabelle Saint-Mézard, ce n’est pas le cas. Selon elle, le programme Self Reliant India n’est pas une fermeture à la mondialisation. C’est plutôt la réaffirmation pour l’Inde de devenir un pôle manufacturier d’envergure mondiale et renvoie ainsi au programme Make In India.
Par ailleurs, l’Inde reste soucieuse d’accueillir les investissements étrangers. Pour cela, elle cherche à se positionner favorablement pour capter les investisseurs souhaitant se découpler de la Chine. Dans cette perspective, des incitations ont été mises en place comme par exemple des baisses d’impôts (-17%) pour les entreprises ou un programme de subventions pour la production de smartphone. Pour la chercheuse, l’Inde est dans une logique de montée en gamme en cherchant à mieux s’insérer dans la mondialisation. Cela expliquerait la dureté des mesures de rétorsions prises vis-à-vis de la Chine.
Est-ce que les mesures de rétorsions seront durables ?
Pour Isabelle Saint-Mézard, il s’agit de nuancer. En effet, certaines entreprises indiennes dépendent des approvisionnements chinois. Dans des secteurs stratégiques comme les infrastructures, le développement de la 5G ou encore les biotechnologies, l’Inde ne jouera pas la carte de la rétorsion.
En revanche, par ces mesures et l’ampleur du programme Self Reliant India, l’Inde entend bien se positionner comme une alternative dans la perspective d’une redistribution des chaînes de valeurs hors de Chine.
Alors, faut-il investir en Inde ?
Les GAFAM ont depuis quelques années saisi le potentiel de l’Inde et y investissent de plus en plus. Facebook a par exemple investi dans JIO (télécommunications) a hauteur de 6 milliards de dollars environ. Google et Amazon ne sont pas en reste avec respectivement 10 et 1 milliards de dollars d’investissements dans l’économie digitale indienne. En plus de mettre en évidence le potentiel de ce secteur de l’économie indienne, ces investissements sont aussi le signe d’une coopération qui se renforce entre les États-Unis et l’Inde.
Selon Foxconn, un des principaux assembleurs d’Apple, la Chine n’est plus l’usine du monde. Dans la diversification des chaînes de production, l’Inde apparaît comme la principale alternative. Selon Kevin Net, cette réduction de la dépendance à la Chine peut aussi se voir ailleurs comme dans le secteur pharmaceutique. Pour le gérant, l’émergence d’une classe moyenne indienne va favoriser plusieurs thématiques comme l’automobile ou l’inclusion financière.
Un autre grand secteur est celui des infrastructures, clé pour attirer les entreprises étrangères. Le gouvernement Modi a d’ailleurs annoncé un grand plan d’infrastructures pour l’Inde qui essaie de mettre en place tout ce qu’il faut pour accueillir les investisseurs étrangers. Enfin, pour le gérant, la guerre commerciale USA-Chine devrait aussi bénéficier à l’Inde.
En conclusion, pour EDRAM, l’Inde apparait comme un grand thème d’avenir en matière d’investissement.
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