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Actions : des raisons de s'inquiéter ?
Publié le mercredi 23 septembre 2020Lors de la conférence de rentrée de J.P.Morgan AM, Vincent Juvyns (stratégiste) a été interrogé par Stéphane Vonthron (directeur commercial) pour faire un état des lieux des principaux indicateurs macroéconomiques et des marchés.
Vincent Juvyns & Stéphane Vonthron
Quelle évolution de la pandémie de coronavirus ?
On craignait une seconde vague, elle est arrivée. En effet, selon le stratégiste, celle-ci s’installe à nouveau en Europe plus qu’ailleurs. À l’échelle mondiale, nous sommes passés de 10 millions de cas début juillet à plus de 25 millions recensés aujourd’hui. Cependant, il faut nuancer cette évolution car elle s’accompagne d’une augmentation des tests.
Néanmoins, des mesures plus ou moins restrictives ont quand même été reprises par un certain nombre d’États. Or, l’environnement économique est plus que jamais tributaire de l’évolution du virus. Cette détérioration du nombre de cas va certes retarder la reprise de certains pans de l’économie, mais pour Vincent Juvyns, il n’y pas lieu de trop s’inquiéter car nous sommes mieux préparés pour cohabiter avec le virus. Ceci est donc de « bonne augure pour les mois qui viennent ».
Des mesures monétaires et budgétaires déployées partout dans le monde
Les aspects exceptionnel et coordonné des différentes mesures de relance ont été et demeurent rassurants. Les résultats des publications ont été meilleurs qu’attendus et le scénario est finalement moins pire que prévu grâce aux interventions gouvernementales. Peu de critiques ont été faites par rapport aux initiatives budgétaires/monétaires qui ont globalement fait consensus.
Cependant, des problèmes sont toujours présents sur le front financier. Il faudra en effet sortir de la spirale de l’endettement un jour. Néanmoins pour le moment, les banques centrales n’ont pas le choix que de maintenir les taux bas, selon Vincent Juvyns. Du côté de l’inflation, là aussi peu de risque de dérapage.
Quelles sont les conséquences économiques du covid-19 ?
L’activité semble toujours atone. Cependant les PMI manufacturiers se redressent. Les pays européens étaient mieux équipés pour gérer la crise que les États-Unis grâce à leurs systèmes de protection sociale. De ce fait, les indicateurs indiquent que la rentrée sera plus favorable que prévue. En Europe, le stratégiste estime que l’on est revenu à des niveaux d’activité de l’ordre de 85% à 95% en fonction des secteurs. La normalisation n’est pour autant pas pour maintenant à cause de certains secteurs qui restent loin des niveaux pré-crise (culture, événementiel, hôtellerie-restauration).
En ce qui concerne la Chine, la reprise est clairement en V, avec une absence de seconde vague. En Europe et aux USA, le stratégiste envisage un retour des PIB à leurs niveaux pré-crise fin 2021, tandis que celui de la Chine pourrait effacer la crise et dépasser ces niveaux d’ici la fin de l’année.
La principale crainte pour Vincent Juvyns se trouve du côté des États-Unis avec les élections américaines : une victoire franche, soit des démocrates soit des républicains serait plus rassurante pour l’économie. Une cohabitation serait en revanche plus compliquée. Par ailleurs, nous étions aussi préparés à un affaiblissement du dollar qui a bien eu lieu ; à moyen-terme, couvrir ce risque serait préférable.
Les risques apparaissent plus équilibrés sur les marchés actions
Les attentes bénéficiaires sont aujourd’hui plus réalistes, ce qui est rassurant pour les prochains mois. Cependant, les marchés s’envolent de record en record alors que les économies ne sont pas dans leurs meilleurs états. Pourquoi ? Vincent Juvyns le concède, il y a une décorrélation entre une économie fortement impactée par la crise et des marchés boursiers touchant des sommets.
Cela peut s’expliquer :
- Les secteurs d’activité touchés par la crise sont majoritairement non-côtés (Restauration, culture). La part cotée, quant à elle, représente moins de 6% de la capitalisation boursière des indices.
- Selon le stratégiste, les marchés actions ont sûrement « péché par excès de pessimisme », comme le montre l’indicateur de surprise économique de Citigroup, au plus haut pour les Etats-Unis. En effet, les chiffres macro-économiques et les résultats des entreprises ont été meilleurs que les anticipations initiales.
Sur le marché américain, les valorisations des entreprises n’apparaissent pas comme attractives pour le stratégiste. Cependant, la distribution des risques est positive et il ne voit pas la situation se détériorer plus qu’aujourd’hui dans les 12 prochains mois. Il est cependant enthousiaste sur le marché chinois qui « doit être une des priorités sur les allocations stratégiques ».
Plus globalement, il n’y aurait pas de raison de s’inquiéter fondamentalement et le stratégiste reste optimiste quant à la découverte d’un vaccin dans les prochains mois.
Marchés obligataires : « co-investir » avec les banques centrales
Les taux réels devraient rester durablement bas, et on assiste à une légère remontée de l’inflation. Les rendements nominaux sont très faibles, voire négatif. Pour Vincent Juvyns, la normalisation devrait prendre 4-5 ans. Il faut donc aujourd’hui diriger les investisseurs vers certaines formes de risque pour avoir un rendement ajusté de l’inflation positif. La stratégie s’inscrit dans le sillage des banques centrales qui soutiennent fortement les marchés de dette Investment Grade ainsi que le High Yield par contagion. Les spreads sont aujourd’hui très faibles, les valorisations sont élevées mais on peut aller chercher de la performance.
Dans les portefeuilles, le stratégiste conseille également de renforcer la Chine, décorrélée de l’Indice Global Aggregate et offrant un profil rendement/risque attractif. La devise est également stable par rapport à l’euro et au dollar.
Principales conclusions
- La crise du coronavirus a été courte et brutale.
- Elle nous fait désormais entrer dans un nouveau cycle dans lequel les mesures de relance budgétaire et monétaire devraient continuer.
- L’assouplissement quantitatif plafonne les rendements, qui devraient revenir à mesure que la croissance se redresse.
- Les risques de défaut de crédit sont compensés par le soutien des banques centrales.
- Il faut privilégier une large exposition régionale à mesure que les bénéfices des entreprises s’améliorent.
- Le point haut du dollar serait derrière nous et il devrait évoluer au sein d’une fourchette.
- Dans les prochains mois, il est conseillé de continuer à augmenter le niveau de risque en évoluant du crédit vers les actions. Les valeurs cycliques devraient davantage être favoriser dans la prochaine hausse.
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