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Les régimes monétaires et budgétaires actuels sont-ils soutenables à long terme ?
Publié le vendredi 26 février 2021Florent Delorme (Macro-stratégiste chez M&G) a fait un point sur la situation macro-économique.
Florent Delorme : « Les digues ont été rompues en termes d’orthodoxies monétaires et budgétaires »
L’indicateur avancé de l’OCDE
Selon le Macro-stratégiste, l’indicateur composite de l’OCDE (Organisation de Coopération et de Développement Economique) résume parfaitement la situation. L’OCDE a essayé de déterminer les indicateurs macroéconomiques permettant de prévoir la trajectoire de la croissance avec 6 mois d’avance et de les regrouper dans un indicateur composite.
Il comporte deux informations sur la croissance : la dynamique et la tendance.
Ainsi, cet indicateur avancé révèle que :
- La Chine devrait connaître une croissance stable dans les prochains mois. En outre, le niveau d’activité est revenu au-dessus du niveau d’activité économique normal.
- A l’inverse, la dynamique semble se tasser en zone Euro et aux Etats-Unis. De plus, le niveau d’activité reste en dessous du niveau d’activité économique normal. « Les confinements du mois de novembre ont perturbé les redémarrages en cours » explique Florent Delorme.
Bien qu’il reste du chemin à parcourir, les vaccins devraient fortement contribuer au retour à la normale de l’activité.
Un optimisme exubérant
Dans cet environnement, l’optimisme des analystes peut sembler « un peu trop fort au regard de la situation économique » selon Florent Delorme.
Selon des chiffres de Goldman Sachs :
- Le S&P500 devrait voir ses bénéfices progresser de +29% en 2021 par rapport à 2020. Ils seraient ainsi à un niveau supérieur de +7% au niveau des bénéfices de 2019.
- L’Eurostoxx600 devrait connaître un rebond spectaculaire des bénéfices en 2021 (+50%). Ils seraient cependant à un niveau inférieur de -7% au niveau de 2019.
- Les bénéfices devraient se contracter en 2020 de l’ordre de -20% pour le S&P500 et de -40% pour l’Eurostoxx600. Selon le consensus, cette contraction devrait être compensée par un rebond rapide.
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Pour 2021, les PE du S&P500 et de l’Eurostoxx600 atteignent respectivement 22 et 17.
Les niveaux de marché semblent ainsi tendus avec des perspectives de bénéfices peut être trop optimistes.
Les relances budgétaires et monétaires sont-elles soutenables ?
Il est important de garder du recul sur cette situation exceptionnelle, « les digues ont été rompues en termes d’orthodoxies monétaires et budgétaires » explique le macro-stratégiste. Le total du bilan des 3 plus grandes banques centrales, la FED, la BCE et la BOJ est passé de 15 000 milliards de dollars avant le début de la crise à 22 000 milliards de dollars, soit une augmentation de +40%, « c’est vous dire à quel point on n’a pas lésiné sur les moyens monétaires pour soutenir les marchés et l’économie ».
Néanmoins, pour que cette dette soit soutenable, elle nécessite un taux d’intérêt réel inférieur à la croissance.
Pour ce faire, 4 points seront clés :
- Le niveau de la croissance future. Il devrait découler de deux paramètres : la productivité et la démographie. L’accélération de la digitalisation durant la crise devrait jouer un rôle positif pour la productivité.
- Les taux d’intérêt à l’avenir. La banque centrale peut maintenir les taux bas avec le contrôle de la courbe, sauf en cas d’une forte remontée de l’inflation et/ou d’une chute de la monnaie. Dans ces cas, la banque centrale devra tôt ou tard prendre des mesures.
- La reprise de l’inflation. L’environnement actuel ne prêche pas pour un retour de l’inflation par les salaires ou par une contrainte sur l’offre. En revanche, une perte de confiance dans la monnaie pourrait faire revenir l’inflation. « A un moment donné, quand les populations prennent conscience de l’argent facile, on peut avoir un doute qui s’installe dans la monnaie » explique Florent Delorme. Cette perte de confiance peut se traduire par une fuite de la monnaie et être à fortiori créatrice d’inflation.
- La confiance dans la monnaie. La confiance dans les institutions et les politiques devra perdurer. De plus, une absence de concurrent monétaire crédible est essentielle. Si émerge une devise de réserve semblant attractive (Yuan ? Bitcoin ?), les épargnants pourraient quitter la zone monétaire.
Pour que la dette soit soutenable, ces points devront être pesés et sous pesés. Ils permettront de dire si les séquences monétaires et budgétaires en cours pourront tenir le coup sur les 20 prochaines années.
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