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Commentaire post QE de Guillaume Dard, Président de Montpensier Finance : "Draghi : 2 - Bundesbank : 0. Attention au match retour !"
Publié le lundi 26 janvier 2015
Super Mario a imposé sa volonté à l’Allemagne en lançant un QE massif : l’épargnant européen va souffrir, des turbulences sont en vue sur les marchés des changes, Syriza menace l’Euro, et la Bundesbank voudra sa revanche !
On dit souvent : « le football se joue à 11 contre 11, et à la fin c’est l’Allemagne qui gagne ».
En politique monétaire, l’adage vient d’être démenti une seconde fois en 3 ans.
Pourtant implantée à Francfort et fondée sur les principes de la Bundesbank, la Banque Centrale Européenne s’est affranchie de sa tutelle germanique en lançant jeudi un programme de rachat considérable d’obligations publiques et privées de 60 milliards d’Euros par mois jusqu’en septembre 2016, soit 1.100 Milliards !
Une deuxième victoire contre la Bundesbank, après l’annonce de l’OMT en juillet 2012.
Face aux menaces de déflation dans la Zone Euro, et au chômage massif dans les États du Sud, cette mesure arrive bien tard.
Depuis plus de 6 mois, Mario Draghi a dû lutter contre la Bundesbank et les autorités allemandes, affronter une attaque médiatique sur son mode de gouvernance de la BCE, et attendre le feu vert juridique donné le 14 janvier par l’Avocat Général de la Cour de Justice Européenne.
La tradition héritée de la Bundesbank voulait que les décisions majeures de la BCE soient prises à l’unanimité.
Ce QE a été décidé à une « large majorité », et en réalité par les pays du Sud, contre l’avis de l’Allemagne, qui n’avait pas besoin de mesures monétaires aussi extrêmes.
La révolte latine suscite de violentes réactions allemandes et hollandaises.
« La BCE a franchi le Rubicon » selon la représentante du parti CSU Bavarois.
Plus mesurée, Angela Merkel a néanmoins déclaré à Davos que le QE devra rester « dans des limites raisonnables ».
Ce qui inquiète profondément l’Allemagne et les pays du Nord de l’Europe, c’est le risque que les États du Sud, et surtout la France et l’Italie, profitent des facilités d’émission de leurs Dettes Souveraines à des taux ridiculement bas pour laisser filer leurs déficits budgétaires et ne pas mettre en œuvre les réformes indispensables de leurs marchés du travail.
Ce QE aura des conséquences fortes pour l’épargnant.
Celui-ci sera quasiment privé de toute rémunération sans risque, sur les sicav monétaires, et bientôt sur les obligations.
Les compagnies d’assurance-vie auront bien du mal à servir dans deux ans des rendements positifs sur les contrats en Euros si les taux d’intérêt restent aux niveaux actuels.
« L’épargne et l’assurance sont sacrifiés au profit de … l’endettement », a même déclaré Denis Kessler.
Le citoyen européen verra baisser son pouvoir d’achat international, car le vrai but du QE est naturellement la baisse de l’Euro.
A contrario, les entreprises dont le Business Model est tourné vers l’exportation profiteront, elles, de ce mouvement.
Les marchés d’actions seront aussi portés par le diptyque - taux d’intérêt et Euro faibles -.
Mais le risque principal réside dans de violents mouvements sur les marchés des changes, à l’image de la tempête récente autour du Franc Suisse.
Le gouvernement Grec mené par Syriza pourrait menacer l’Euro.
Alors la Bundesbank pourrait bien trouver sa revanche !
Source : Guillaume Dard, Président de Montpensier Finance
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