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Un fonds à regarder : EdR Fund Bond Allocation, +5,37% YTD
Publié le jeudi 1 décembre 2016Depuis deux semaines, les taux longs se sont stabilisés sur les marchés obligataires, mais la tension reste présente à l'approche des réunions de la BCE (8 décembre) et de la Fed (14 décembre). Nos questions à Eliezer Ben Zimra, co-gérant du fonds EdR Fund Bond Allocation.
H24 : Pouvez-vous nous présenter le fonds EdR Fund Bond Allocation en quelques mots ?
Eliezer Ben Zimra : EdR Fund Bond Allocation est un fonds obligataire flexible dont la performance repose principalement sur trois moteurs.
Premièrement, le fonds est caractérisé par une allocation de portefeuille la plus large possible décidée au sein de l’équipe Allocation d’actifs et dettes souveraines et plus spécifiquement par Guillaume Rigeade et moi-même, incluant les obligations d’Etat, le crédit investment grade et high yield, les subordonnées financières, ou encore les convertibles.
Nous nous réservons également la possibilité de garder une importante part de liquidités lorsque nous pensons que les marchés risquent de subir une volatilité importante. Par exemple, actuellement, les liquidités représentent 38% des encours du fonds. Le fait de pouvoir conserver une importante poche de liquidités nous permet également de pouvoir saisir les opportunités lorsque celles-ci se présentent.
Deuxièmement, le fonds met l’accent sur la gestion de la sensibilité globale aux taux, qui peut aller de -2 à +8 ans. Ainsi, lorsque nous sommes méfiants, le portefeuille peut être en duration négative, comme nous l’avons d’ailleurs été dernièrement sur les taux américains.
Troisièmement, le « bond picking » provient des meilleures convictions de toute l’équipe obligataire d’Edmond de Rothschild AM, en tenant compte du niveau d’exposition du portefeuille et de la diversification géographique des actifs.
H24 : Vous avez également une petite poche actions au sein du fonds. Quel rôle tient cette exposition ?
Eliezer Ben Zimra : Le fonds s’autorise une exposition actions pouvant aller jusqu’à 10% de l’encours total, mais la présence d’actions en portefeuille est en réalité indirecte, via notre exposition aux obligations convertibles. Le fonds n’investit pas directement sur les marchés actions.
Certains fonds majoritairement obligataires d’autres sociétés de gestion ont une part d’exposition actions dans le but de capter davantage de rendement, mais en ce qui nous concerne, il nous semble que même actuellement, le risque de crédit reste plus rémunérateur que le risque actions.
Au sujet de l’exposition du fonds à d’autres classes d’actifs, il faut également préciser qu’EdR Fund Bond Allocation n’est pas exposé au risque de change : toutes les positions du fonds sont couvertes en devises, ce qui permet au fonds d’avoir une performance uniquement générée par les marchés obligataires, avec une volatilité annuelle de 4 à 5%, sans subir la volatilité du marché des changes.
H24 : Le fonds parvient à dégager une surperformance par rapport à son indice de référence depuis le début de l’année. Quelles ont été les principales sources de cette surperformance ?
Eliezer Ben Zimra : Nos choix gagnants en 2016 proviennent notamment de notre conviction qu’en début d’année, les craintes sur le secteur pétrolier et sur la Chine ne représentaient pas un risque systémique. Nous avions donc renforcé nos positions sur les obligations émergentes et sur les obligations d’entreprises à haut rendement, qui ont connu un rebond dans le courant de l’année.
Une autre source de surperformance provient du fait que nous avons su réduire nos expositions en amont de risques politiques tels que le Brexit ou les élections italiennes.
Dans la même idée, nous avions soldé une part de nos positions en mars suite à l’annonce de la BCE d’élargir le « quantitative easing », car nous avons considéré, et nous considérons toujours, que les rendements des obligations italiennes et espagnoles étaient devenus trop faibles par rapport au risque associé.
H24 : Quels ont été vos autres principaux choix de gestion sur le fonds depuis le début de l’année ?
Eliezer Ben Zimra : Cette année, le fonds a eu un biais en faveur de la zone euro et plus spécifiquement envers les obligations d’entreprises.
Parmi nos choix marquants, nous sommes devenus positifs en début d’année sur les obligations grecques, ayant noté un contexte politique et économique plus favorable ainsi qu’un apaisement dans le discours de l’Allemagne vis-à-vis de la Grèce sur fond de crise des réfugiés.
Très récemment, nous avons vendu nos 6% d’exposition aux obligations européennes « investment grade », que nous avons réinvestis dans des obligations américaines de la même catégorie. Nous pensons que le programme électoral de D. Trump en matière de baisses d’impôts à venir va profiter aux sociétés américaines et va offrir de meilleures perspectives pour le crédit US.
Autre choix récent, qui illustre le fait que nous ne restons pas cantonnés à l’Europe : nous avons récemment décidé de nous exposer à la partie courte des taux néo-zélandais.
H24 : Quelle est votre vision sur la direction des marchés obligataires maintenant que la hausse des taux « post-Trump » semble s’apaiser ? Qu’attendez-vous de la réunion de la BCE du 8 décembre ?
Eliezer Ben Zimra : Nous pensons globalement que les taux vont rester volatils, avec des mouvements aussi bien à la hausse qu’à la baisse. La flexibilité sur la gestion du risque de taux constituera pour 2017, selon nous, une source importante de génération de performance.
Nous nous attendons plutôt à une petite baisse des taux américains à court terme, d’où le fait que nous avons remonté la sensibilité du fonds de 3 à 4 ans dernièrement.
À moyen terme, nous pensons que les taux devraient rester bas, du fait que l’inflation restera faible et que les économies développées auront encore besoin de politiques monétaires accommodantes, même si la Fed remontera légèrement ses taux.
Nous pensons que la BCE va annoncer en décembre ou à la mi-janvier une prolongation du QE jusqu’en septembre 2016. Pour nous, la probabilité que la BCE annonce une prolongation du « quantitative easing » en décembre est de 65 à 70%, et d’environ 20% en janvier.
Nous n’attendons pas d’annonce d’un « tapering », c’est-à-dire d’une baisse des montants mensuels de rachats d’actifs de la BCE, du fait que l’inflation reste toujours faible en zone euro.
Propos recueillis par H24 Finance. Tous droits réservés.
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