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Changement de discours à la conférence trimestrielle de Carmignac
Publié le mardi 24 janvier 2017Abandonnant son traditionnel discours prudent, Carmignac (56 milliards d'euros d'encours) a affiché lundi 23 janvier un point de vue clairement optimiste sur les perspectives des marchés à moyen terme à l’occasion de sa conférence trimestrielle.
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La dernière lettre mensuelle de Didier Saint-Georges avait donné le ton en début d’année : Carmignac Gestion voit désormais plus d’opportunités que de risques sur les marchés actions à court terme. Le discours très prudent de la maison Carmignac qui prévalait de septembre 2015 à l’automne 2016 est désormais révolu.
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Résultats 2016 satisfaisants pour les fonds Carmignac
La conférence a tout d’abord été l’occasion de dresser un bilan 2016 satisfaisant des fonds de la maison Carmignac, qui ont très majoritairement terminé l’année 2016 dans le vert.
Le fonds Carmignac Patrimoine (25 milliards d’euros sous gestion), navire-amiral de la société, a progressé de +3,88% l’an dernier. Parmi les performances les plus notables de 2016 se trouvent surtout celles des fonds Carmignac Euro-Patrimoine (+8,85%), Carmignac Portfolio Emerging Patrimoine (+9,76%) ou encore Carmignac Portfolio Global Bond (+9,46%).
Petite déception en revanche pour Carmignac Investissement (5 milliards d’euros sous gestion), qui a terminé sur une hausse annuelle de +2,13%, soit moins que la plupart des indices boursiers des pays développés.
« La gamme actions a été moins brillante cette année, elle aurait pu faire mieux » a reconnu Didier Saint-Georges. « La santé a été le secteur qui nous a le plus coûté en 2016 » a souligné Edouard Carmignac, les valeurs de ce secteur ayant notamment été chahutées par les controverses politiques autour du prix des médicaments aux Etats-Unis.
Par ailleurs, en fin d’année, « Il y a eu une euphorie extraordinaire avec Trump et nous avons été un peu circonspects face à ce mouvement » dans un premier temps, a évoqué Didier Saint-Georges. Le brutal retour en force des actions cycliques à cette occasion était en effet difficile à prévoir.
« On avait déjà commencé à rééquilibrer les portefeuilles vers davantage de valeurs cycliques avant l’automne. Mais on était prudents à l’approche de l’élection de Donald Trump » a confirmé Edouard Carmignac. « Les contacts que j’ai pu avoir avec ses conseillers m’ont néanmoins plutôt rassuré » a affirmé le patron de la maison.
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Stratégie actions : « jouer le cycle américain »
En termes de stratégie d’investissement, Carmignac affiche ainsi désormais son choix de « jouer le cycle américain » en privilégiant les valeurs cycliques bénéficiant de la « thématique de la reflation ».
Pour Frédéric Leroux, gérant global, les indicateurs économiques militent en effet pour une accélération de l’inflation aux Etats-Unis et ailleurs dans le monde, permettant de sortir de « 10 ans d’une parenthèse caractérisée par des pressions déflationnistes ». Les baisses d’impôts promises par Donald Trump permettraient quant à elles de faire redémarrer l’investissement et donc la croissance.
Le gérant ne s’inquiète pas outre mesure du risque de remontée des taux de la Fed. « Si j’étais Janet Yellen, je laisserais l’inflation se développer autant que possible car il n’y a rien de mieux que l’inflation pour libérer une dette. La banque centrale a besoin de cette croissance inflationniste pour résorber l’endettement ».
Dans ce contexte, parmi les secteurs préférés de Carmignac pour les prochains mois se trouvent notamment l’énergie (en particulier le secteur pétrolier), les compagnies aériennes ainsi que les valeurs bancaires, notamment japonaises et européennes, qui n’auraient pas encore pleinement bénéficié des perspectives de rebond inflationniste, contrairement aux banques américaines.
Edouard Carmignac reste également fidèle à certaines thématiques d’investissement qui lui sont chères : « La technologie, les Millenials comme Facebook et les valeurs liées à la longévité restent un fonds de portefeuille crucial pour nous à long terme » a-t-il souligné.
L’exposition aux actions du fonds Carmignac Patrimoine a ainsi été remontée au maximum de ses capacités (50%).
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Stratégie obligataire : forte conviction d’une remontée des taux
L’équipe de la gestion obligataire de Carmignac, emmenée par Rose Ouahba, partage l’idée d’une reprise mondiale de l’inflation et s’attend en conséquence à une poursuite de la hausse des taux longs en 2017, en particulier en Europe sur certains actifs emblématiques comme le Bund allemand à 10 ans.
Dans ce contexte, les gérants obligataires de Carmignac privilégient actuellement dans leurs portefeuilles une duration négative sur les emprunts d’Etat occidentaux, notamment américains.
Les obligations d’entreprises sont également qualifiées de « fragiles » du fait que leurs taux pourraient repartir à la hausse pour gommer certaines aberrations récentes. En Europe, « Le rendement des actions de l’Eurostoxx est devenu plus élevé que le rendement du high yield obligataire » a rappelé Keith Ney, gérant du fonds Carmignac Sécurité, qui se méfie de cette situation très inhabituelle.
Parmi les rares actifs du marché obligataire qui trouvent grâce aux yeux du gérant se trouvent les subordonnées financières, au profil rendement/risque jugé plus attractif.
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« A plus long terme il y aura un nouveau retournement »
Faut-il en conclure que Carmignac prévoit une année 2017 en ligne droite haussière sur les marchés actions et en ligne droite baissière pour les obligations ? Certainement pas.
« A moyen terme, on est dans la dynamique haussière. A plus long terme il y aura un nouveau retournement » a anticipé Frédéric Leroux au sujet des marchés actions. « C’est le principe d’une reprise de la cyclicité : on peut avoir plus de croissance mais aussi les germes du retournement futur ».
Une opinion partagée par Didier Saint-Georges, qui entrevoit plutôt une année 2017 inversée par rapport à l’année 2016, avec un bon premier semestre, mais une deuxième moitié d’année peut-être plus incertaine.
Quant aux risques politiques à venir en 2017, ceux-ci n’inquiètent pas particulièrement les gérants de Carmignac Gestion, ni même Edouard Carmignac, qui s’est surtout réjoui, non sans humour, du fait qu’en France « la gauche préhistorique est en train de disparaître »...
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Rédigé par notre rédaction pour H24 Finance et Boursorama. Tous droits réservés.
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Pour lire le portrait d'Edouard Carmignac, cliquez ici.
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Pour voir Edouard Carmignac et Simply Red chanter sur le floor, cliquez sur l'image ci-dessous
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