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« Hors secteur bancaire, les valorisations entre les marchés européens et américains sont en fait très semblables »
Publié le mardi 21 mars 2017Le fonds First Eagle Amundi International Fund a collecté 400 millions d'euros depuis le début de l'année grâce à sa stratégie prudente et sa vision de long terme sur les marchés actions. Nos questions à Jan Vormoor, product specialist du fonds First Eagle Amundi International Fund chez First Eagle IM.
Jan Vormoor, product specialist du fonds First Eagle Amundi International Fund chez First Eagle IM.
H24 : Les marchés américains continuent de progresser sans relâche. Dans ce contexte, comment évolue l’exposition aux actions au sein du fonds First Eagle Amundi International Fund ?
Jan Vormoor : Actuellement, on vend plus qu’on achète. Nous n’avons initié qu’une seule nouvelle position sur les marchés actions depuis le mois de novembre.
À fin février 2017, le niveau de liquidités ou équivalents cash est remonté à 26% des encours totaux. Ce n’est pas le reflet d’une vision top-down avec la conviction d’une prochaine correction de marché, mais une simple conséquence de la mécanique de stock picking du fonds, qui nous indique de sous-pondérer certaines actions lorsque celles-ci atteignent un niveau de valorisation élevé.
Il y a deux ans, on avait déjà 25-26% de liquidités ou d’équivalents cash en portefeuille car les marchés avaient beaucoup monté. En février 2016, le niveau de cash était retombé à seulement 13% pour profiter des valorisations qui étaient redevenues attractives sur certains secteurs.
H24 : Pouvez-vous nous rappeler les critères que vous retenez pour sélectionner les valeurs du fonds ?
Jan Vormoor : Les entreprises que l’on recherche sont celles qui ont un bilan transparent, bénéficient d’avantages compétitifs par rapport à leurs concurrents et ont une orientation stratégique définie à long terme. Les critères que l’on regarde sont notamment la solidité de l’entreprise et l’existence de barrières à l’entrée sur son marché. On veut aussi des entreprises qui ne soient pas trop sensibles au cycle économique.
L’idée est d’investir dans des entreprises dont l’activité a en quelque sorte des caractéristiques semblables à celles de l’or, c’est-à-dire qui soit rare, durable et qui ne se détruise pas, grâce à un savoir-faire particulier. C’est ça qu’on aime dans une entreprise.
Par ailleurs, pour s’assurer de ne pas acheter des actions à un prix trop élevé, nous fixons des prix d’achats comprenant une décote de 30% par rapport à la juste valeur d’entreprise que nous estimons.
En somme, on recherche des entreprises qui offrent une protection contre les risques financiers et monétaires, notamment dans le contexte des politiques monétaires expérimentales mises en place par les banques centrales à travers le « quantitative easing ».
H24 : Pouvez-vous nous donner des exemples de valeurs ou de secteurs constituant le cœur du portefeuille ?
Jan Vormoor : Le secteur du luxe répond bien à notre cible d’investissement : ce n’est pas pour rien que beaucoup d’entreprises de ce secteur existent depuis plus de 100 ans. Certaines des grandes valeurs mondiales du luxe sont dans notre portefeuille ou dans notre « wish-list » en attendant que leur valorisation boursière redevienne attractive.
Ces deux dernières années Il y a également eu beaucoup d’opportunités sur le secteur de l’énergie. Dans ce secteur, le fonds cible des entreprises dont l’activité reste peu dépendante du prix des matières premières. On a par exemple en portefeuille Flowserve, qui construit des pompes à pétrole mais dont 70% du chiffre d’affaires vient de la maintenance des installations déjà existantes. Cela permet à Flowserve de conserver une marge opérationnelle élevée même si les prix du pétrole chutent.
Les entreprises du secteur des carrières et forêts correspondent également très bien à notre cible d’investissement, puisque leur activité bénéficie d’une demande croissante non cyclique et de fortes barrières à l’entrée. Nous avons par exemple en portefeuille Weyerhaeuser, qui exploite des forêts atteignant la surface de la Belgique pour faire du papier.
Nous avons également en portefeuille des entreprises comme Microsoft, qui bénéficie d’une situation de quasi-monopole sur certaines de ses activités, Oracle, ou encore American Express.
H24 : Depuis le début de l’année, le fonds sous-performe par rapport au MSCI World, son indice de référence. Comment s’explique cette sous-performance ?
Jan Vormoor : La sous-performance du fonds est assez logique puisque la poche de liquidités a augmenté et qu’une gestion défensive a toujours tendance à sous-performer quand les marchés montent beaucoup. En contrepartie, le fonds est plus résilient en cas de retournement.
On ne change pas notre stratégie en fonction de la conjoncture car nous avons une vision d’investissement à long terme. Les investisseurs qui confient leur épargne aux gérants du fonds ont bien compris cette philosophie et ne s’inquiètent pas des performances : le fonds First Eagle Amundi International a encore collecté 400 millions d’euros depuis le début de l’année. On sent, quand on parle avec les investisseurs, que ceux-ci veulent rester prudents dans leurs investissements, et c’est pour cela qu’ils se tournent vers ce type de fonds.
H24 : Quelle est la répartition géographique des investissements de ce fonds ? Surpondérez-vous l’Europe pour profiter de valorisations souvent jugées plus attrayantes qu’aux Etats-Unis ?
Jan Vormoor : Un tiers du fonds est investi en actions américaines, un tiers en actions non-américaines, et un tiers en cash et de titres liés à l’or.
La répartition géographique du portefeuille en termes de place de cotation n’a cependant pas beaucoup de sens. Les entreprises cotées aux Etats-Unis ne réalisent pas toute leur activité aux Etats-Unis, de même pour une entreprise cotée en Europe ou au Japon qui sont des multinationales.
Ce qui nous intéresse, c’est plutôt de comprendre quels sont les clients de ces entreprises, ce qui en dit beaucoup plus que l’emplacement de leur siège. À une époque par exemple nous avons entré Genting en portefeuille, société de casino ayant le monopole de l’exploitation du seul casino situé à New York, mais qui est cotée en Malaisie.
Cela fait trois ans que l’on entend le discours selon lequel la valorisation des entreprises européennes serait attrayante, mais ces analyses se basent souvent sur des moyennes de PER qu’il faut prendre avec précaution : si on supprime le secteur bancaire, les valorisations entre les marchés européens et américains sont en fait très semblables.
Pour en savoir plus sur Le Comptoir (CPR et Amundi), qui distribue le fonds First Eagle Amundi International Fund, cliquez ici.
Propos recueillis par H24 Finance.
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