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Jupiter Merian Global Equity Absolute Return | 4.03% |
Pictet TR - Atlas | 3.78% |
Fidelity Absolute Return Global Equity Fund | 3.50% |
Exane Pleiade | 2.52% |
Sanso MultiStratégies | 2.34% |
AXA WF Euro Credit Total Return | 1.62% |
Candriam Bonds Credit Alpha | 1.33% |
DNCA Invest Alpha Bonds | 1.21% |
Candriam Absolute Return Equity Market Neutral | 1.19% |
Syquant Capital - Helium Selection | 0.89% |
H2O Adagio | -0.79% |
M&G (Lux) Episode Macro Fund | -3.59% |
Vivienne Bréhat | -5.29% |
Le résumé de la conférence qui a réuni 8 asset managers de renom...
Publié le mardi 9 mai 2017EOS Allocations, société de conseil en allocation d’actifs dirigée par Pierre Bermond, a organisé jeudi dernier à Paris une conférence avec Carmignac, JP Morgan AM, Edmond de Rothschild AM, BlackRock, DNCA, Rothschild AM, Mandarine Gestion et Comgest
Table ronde : Marches Émergents
La première table ronde consacrée aux marchés émergents a été l’occasion pour Jean-Jacques Durand (Edmond de Rothschild AM), Jean-Marc Routier (Blackrock), Stéphane Vonthron (JP Morgan AM) et Didier Saint-Georges (Carmignac) d’exposer leurs points de vue parfois divergents.
Pour tous les intervenants, les marchés émergents sont à l’heure actuelle synonymes d’opportunités.
- « Depuis 2013, beaucoup d’émergents ont amélioré leurs fondamentaux » observe Didier Saint-Georges. « TOUT nous intéresse dans les émergents : les actions, les obligations...notre métier de gérant consiste à générer plus de performance sans pour autant générer plus de risque ».
- « La surperformance des émergents devrait se poursuivre dans les prochaines années » estime pour sa part Jean-Marc Routier.
- Pour Stéphane Vonthron, ces opportunités se trouvent notamment en Asie « dans le secteur de la consommation domestique et des acteurs qui financent l’économie ».
La question de la Chine divise cependant les intervenants, notamment sur la question des banques chinoises.
- « En Chine, le contrôle des capitaux fonctionne, mais nous n’avons aucune banque » explique Didier Saint-Georges. « On choisit plutôt les entreprises du e-commerce et le créneau de la croissance domestique, qui se portent bien ».
- Pour Jean-Jacques Durand, « Il y a en Chine une grosse asymétrie du risque. On croit à une forte crise, mais on ne sait pas quand » celle-ci va se déclencher.
- Stéphane Vonthron relativise cette inquiétude en affirmant qu’en Chine, « Le risque systémique ne nous semble pas imminent » à horizon 18/24 mois.
- « Le taux d’endettement de la Chine (…) est plus ou moins le même que la France. L’économie chinoise est unique au monde car c’est une économie fermée, qui ne doit de l’argent à personne sauf à elle-même » indique Jean-Marc Routier qui précise que « la croissance du niveau d’endettement ralentit ».
En termes d’allocation, certains gérants n’hésitent pas à prendre des risques sur certains pays.
- Au sein du fonds Edmond de Rothschild Emerging Bonds, « nous sommes souvent contrariants » explique Jean-Jacques Durand, avec l’achat de dettes de pays « dont personne ne veut » comme la Turquie ou le Venezuela (qui représente 19% du portefeuille à lui seul). Il résume ainsi son approche : « opportuniste et très concentrée en étant très réactif dans les moments de stress pour être performant sur long terme quitte à souffrir parfois à court-terme ».
- Chez Blackrock, « Nous sommes positionnés sur la Grèce et la Turquie, car ces pays bénéficient du meilleur ratio rendement/risque. On vend en revanche notre exposition au Mexique car il y aura des élections prochainement ».
Quelques mots enfin sur les risques spécifiques aux marchés émergents :
- Pour Didier Saint-Georges, « Le risque pour les émergents, c’est que la politique de Trump réussisse (…). La croissance du monde émergent provient du déficit commercial américain. Si Donald Trump met un terme à ce déficit et que la Fed continue en même temps à monter ses taux, un risque pourrait se concrétiser pour les pays émergents d’ici la fin d’année ».
- Pour Jean-Marc Routier, « On voit un risque politique important avec la Corée du Nord. Il y a énormément de travail diplomatique entre la Corée du Nord et la Chine ».
Table ronde : Value / Croissance
La seconde table ronde, consacrée à la thématique « value versus croissance », a été l’occasion pour Didier Bouvignies (Rothschild AM), Igor de Maack (DNCA), Marc Renaud (Mandarine Gestion) et Laurent Dobler (Comgest) d’exposer à leur tour leurs points de vue.
La « value » était particulièrement à l’honneur, puisque les six derniers mois ont été marqués sur les marchés par le retour en force des valeurs cycliques :
- « Être value, c’est croire au retour à la moyenne. Donc j’aime les mauvais élèves qui peuvent s’améliorer. La partie dangereuse du marché ce sont les boîtes chères et sur-rentables » explique Marc Renaud, connu pour sa spécialité sur ce type de stratégie. Le fondateur de Mandarine Gestion relativise néanmoins : « En fait, depuis le point haut sur les taux à 10 ans américains le 14 novembre 2016, la value ne surperforme pas » face aux valeurs de croissance.
- Au sujet du retour en force des valeurs cycliques en fin d’année dernière, Didier Bouvignies estime surtout pour sa part que « Le marché a mis trois mois à se rendre compte qu’il s’était trompé sur les conséquences du Brexit ». Selon ce dernier, le style de gestion value conserverait du potentiel en Europe : « La zone euro a été retardée face aux Etats-Unis, donc l’Europe est encore en phase de reprise de cycle ». Ainsi, il prône une vision top down : « Cela nous a permis de résister en 2008. Il ne faut pas être d’accord avec le marché sinon vous faites de l'indiciel. La gestion top down, c’est gérer les périodes où la value est très douloureuse ».
- Igor de Maack précise en revanche ne pas être à l'aise avec les « étiquettes » value Vs growth car « les secteurs eux-mêmes, comme la techno ou la santé, peuvent évoluer entre ces deux catégories » se définissant comme « plus valo que value ». Il reconnaît néanmoins qu’après 7 ans de surperformance du style croissance, nous pouvons être à un retournement avec ce clin d'oeil à l'actualité : « Je ne vais pas me risquer à dire que pour la value le changement c'est maintenant mais il est peut-être en marche ».
- Selon Laurent Dobler, un gérant value est « un gérant qui achète 50 centimes quelque chose qui pourrait valoir 1€ ». Comgest se définit cependant comme une maison croissance…et qualité. « On ne fait pas de pari sur la macro car on pense que c'est impossible à prévoir. On veut des montres suisses qui continuent de croître à long terme. C’est comme cela que l'on est value dans le growth » poursuit-il.
Les intervenants ont partagé des vues divergentes sur le secteur bancaire, fortement associé aux stratégies « value ».
- Pour Igor de Maack, « Il est difficile de ne pas avoir de banques dans une stratégie value ».
- Néanmoins, Marc Renaud a déclaré : « J’ai un scoop : [au sein du fonds Mandarine Valeur], je suis désormais sous-pondéré sur les banques. Les banques ne sont toujours pas chères [en Bourse], mais ne sont plus à des prix stupides ».
- Chez Rothschild AM, Didier Bouvignies reste positif sur ce secteur, partant de l’idée que « les banques bénéficient de la remontée des taux » et que la BCE va à l’avenir augmenter le niveau de ses taux directeurs.
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