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Les sociétés de gestion continuent d’anticiper le retour de l’inflation...et ses conséquences
Publié le mercredi 17 mai 2017L’inflation semble bel et bien s’installer en zone euro, atteignant en mai un niveau proche de 2% en rythme annuel. Dans ce contexte, plusieurs sociétés de gestion anticipent une poursuite de la hausse des taux en zone euro, à laquelle les investisseurs doivent se préparer.
L’inflation n’a sans doute pas fini de faire parler d’elle en Europe. Le phénomène, attribué en février à un simple « effet de base » lié à l’évolution des prix de l’énergie, semble commencer à s’installer de manière plus durable dans certains pays de la zone euro comme l’Allemagne, où l’inflation annuelle atteint encore 2% en mai, après avoir atteint 2,2% en mars.
Geoffroy Lenoir, Responsable de la gestion taux souverains euro chez Aviva Investors France, observe qu’à plus grande échelle, « Après avoir pointé à 2% en février, l’inflation en zone euro est revenue à 1,5% en mars et est ressortie en première estimation à 1,9% en avril ».
Pour rappel, il y a tout juste un an, l’inflation en zone euro restait encore proche de 0%.
Une inflation en hausse… et des taux artificiellement stables
Pour autant, les marchés obligataires européens ne réagissent toujours pas à ce rebond inflationniste. Le taux à 10 ans allemand reste bloqué depuis de nombreux mois autour de 0,4%, soit bien en-dessous du niveau de l’inflation, et l’OAT 10 ans française, ayant récemment bénéficié du soulagement politique des présidentielles, est quant à elle revenue aux alentours de 0,85%, là encore un niveau inférieur à celui de l’inflation.
L’Europe évolue donc dans une situation paradoxale : « L'inflation sous-jacente continue d'augmenter mais la courbe des taux reste stable malgré plusieurs relèvements des taux américains et les craintes d'un début de désengagement de la Banque centrale européenne » observe Comgest dans une note de marché diffusée lundi 15 mai.
Cette situation ne devrait toutefois pas se prolonger éternellement. « Les taux obligataires à long terme restent bas, mais devraient finir par remonter tôt ou tard » estime Comgest.
Le même son de cloche s’entend également ailleurs en Europe. Chez State Street, Michael Metcalfe, Responsable monde de la Stratégie Macro, explique par exemple qu’au Royaume-Uni « Les marchés de taux devront mieux intégrer dans les cours la possibilité d’une hausse des taux d’intérêts vers la fin de l’année ».
Un appétit maintenu pour les obligations indexées à l’inflation
Geoffroy Lenoir d’Aviva Investors rappelle également que l’inflation pourrait ne pas seulement venir de la zone euro ou du Royaume-Uni, mais aussi des Etats-Unis où « la politique du nouveau président américain Donald Trump [est] perçue comme inflationniste ».
Dans ce contexte, selon lui, il est encore temps de « chercher à tirer parti de la hausse prévisible de l’inflation en zone euro ». Parmi les stratégies d’investissement envisageables, Geoffroy Lenoir souligne que « Le marché des obligations indexées à l’inflation ne reflète pas [une éventuelle hausse de l’inflation en Europe], ouvrant la place à des opportunités d’investissement intéressantes ».
Une pression supplémentaire sur les épaules de la BCE
La remontée de l’inflation reste enfin et surtout un important sujet pour la politique monétaire de la BCE. Le plan de « quantitative easing » appliqué depuis mars 2015 par la BCE, et qui durera au moins jusqu’en décembre 2017, vise à combattre les risques déflationnistes en zone euro. Or, ces risques semblent s’éloigner.
Pour David Ganozzi, gérant du fonds Fidelity Patrimoine, la BCE « aura bien du mal à justifier [dans les prochains mois] le prolongement de mesures d’assouplissement mises en place il y a plus de deux ans maintenant, surtout à l’heure où la croissance repart et que l’économie européenne s’est extirpée de la zone rouge déflationniste ».
L’arrêt progressif des achats d’actifs de la BCE semble donc se profiler de manière nette pour l’année 2018. Reste à savoir si, avec l’arrêt de la demande de titres de la BCE, le réajustement prévisible des taux du marché obligataire provoquera, ou non, de nouvelles craintes sur la soutenabilité des dettes souveraines en zone euro.
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