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Les grandes sociétés de gestion alertent sur la valorisation des marchés américains
Publié le mercredi 26 juillet 2017Pour Daniel Morris, stratégiste chez BNP Paribas AM et Didier Rabattu, Responsable de la gestion actions chez Lombard Odier, les marchés actions américains auraient épuisé leur potentiel de hausse même si les marchés européens conserveraient une marge de progression.
« Les valorisations des actions américaines sont clairement préoccupantes »
« La valorisation du marché US est élevée, dopée par les attentes d’une croissance plus forte et d’une meilleure profitabilité grâce à la déréglementation » explique Didier Rabattu, Responsable de la gestion actions chez Lombard Odier. Mais selon lui, « cette croissance et ces profits ne vont pas accélérer avant un certain temps ».
En effet, « La disparition progressive et attendue du stimulus monétaire de la Fed va réduire la probabilité d’une poursuite de la hausse des valorisations » estime Didier Rabattu.
Même son de cloche chez BNP Paribas AM, où Daniel Morris confirme que « les valorisations des actions américaines sont clairement préoccupantes » et souligne que « Le ratio cours/bénéfices sur la base des prévisions de résultats est supérieur d’environ 28% à sa moyenne de long terme ».
Bien que les marchés actions américains battent régulièrement de nouveaux records (l’indice Nasdaq gagne désormais 19% depuis le début de l’année), les spécialistes sont de plus en plus nombreux à considérer que les marchés actions américains sont déjà au maximum de leur potentiel.
« Une nouvelle hausse des actions européennes est probable »
A contrario, « Les actions européennes sont remarquablement peu chères par rapport à leurs homologues américaines » estime Didier Rabattu, qui considère qu’« qu’une nouvelle hausse des actions européennes est probable ». Chez BNP Paribas AM, Daniel Morris confirme qu’« En Europe, les bénéfices et les valorisations peuvent encore monter ».
Les quelques risques qui se profilent à l’horizon, comme l’arrêt du « quantitative easing » de la BCE, sont jugés de faible importance. « Le PIB [des pays de la zone euro] peut continuer à progresser indépendamment du soutien des banques centrales » estime en effet Daniel Morris.
Le seul bémol reste l’Italie. « Les finances publiques italiennes se sont sensiblement dégradées (…). Alors que la croissance du PIB s’améliore dans la plupart des pays de la zone euro, elle patine en Italie. En ajoutant à cela la réduction du soutien monétaire de la Banque centrale européenne et un parti politique populiste et eurosceptique bien positionné dans les sondages, les perspectives ne sont pas réjouissantes » affirme le stratégiste de BNP Paribas AM.
« Nous ne croyons pas à un risque de sortie de l’Italie de la zone euro, mais, ce que l’on peut retenir de la crise grecque, c’est que l’incertitude politique peut causer des dégâts dans les marchés financiers » rappelle-t-il, sans pour autant s’inquiéter à court terme.
Marchés émergents : « Les perspectives sont plus claires aujourd’hui »
Enfin, du côté des marchés émergents, l’amélioration observée depuis l’an dernier se poursuit. « Les perspectives sont plus claires aujourd’hui grâce à la plus grande stabilité politique et économique des pays émergents au sens large » résume Daniel Morris.
En effet, « Les banques centrales ont consolidé leurs réserves de change et la plupart des devises émergentes sont désormais flottantes par rapport au billet vert », ce qui limite les risques de crises dans ces pays en cas de forte appréciation du dollar.
À l’approche du mois d’août souvent chahuté sur les marchés, l’optimisme reste donc globalement de mise chez les professionnels des marchés malgré le manque d’enthousiasme que suscitent les actions américaines.
À plus long terme, une certaine prudence s’impose néanmoins : « La "stagnation séculaire" n’est pas sortie du paysage et la prudence des banques centrales en est le reflet » conclut Daniel Morris.
Cet article a été rédigé par notre rédaction pour H24 Finance et Boursorama
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