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Cinq raisons pour lesquelles l’essor de l’investissement ESG est appelé à perdurer
Publié le mercredi 11 septembre 2019
Au cours des dernières années, nous avons pu observer un intérêt grandissant pour l’investissement responsable de la part des investisseurs, de la société en général et des autorités de régulation. Cette approche responsable a été étayée par l’intégration des facteurs environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG) dans le processus d’investissement. L’essor de l’investissement ESG est favorisé par un certain nombre de facteurs et il est peu probable qu’il ne se poursuive pas.
Les principes de l’investissement ESG sont devenus le cadre de référence prédominant afin d’évaluer la durabilité à long terme d’une entreprise ou d’une organisation. Selon Broadridge, le prestataire de services à destination de l’industrie financière, les encours sous gestion des stratégies d’investissement ESG européennes et internationales sont passés de 132 milliards d’euros à 372 milliards d’euros entre 2010 et février 2018. Toute la question est de savoir ce qui motive cet intérêt grandissant pour les enjeux ESG et s’il s’agit simplement d’un effet de mode à court terme ou si nous commençons à voir la nouvelle normalité de la pensée en matière d’approche d’investissement ?
Les nouveaux risques et les modèles d’évaluation traditionnels
C’est en comprenant les éléments ESG affectant une entreprise que ces risques extra-financiers peuvent être correctement compris et atténués. Une entreprise a-t-elle contribué positivement ou négativement au changement climatique ? L’entreprise dispose-t-elle d’une cybersécurité efficace ? Ou, alors que les entreprises deviennent de plus en plus internationales et se dotent de chaînes logistiques toujours plus longues, comment s’assurent-elles que la fabrication de leurs produits ne fasse pas appel au travail des enfants et au travail forcé ? Ces types de problématiques peuvent, potentiellement de manière irrémédiable, porter préjudice à la réputation d’une entreprise et à sa « légitimité sociale ». Dans le monde moderne, une telle situation peut se transformer en une spirale incontrôlable d’une façon qui n’était tout simplement pas possible il y a 20 ans.
Les réseaux sociaux et l’ininterruption de l’information
Nous vivons dans un monde « toujours en éveil » où les cycles des nouvelles 24 heures sur 24 imposent un flux constant d’informations. Si, dans le passé, les méfaits d’une entreprise pouvaient facilement être passés sous silence, ils sont désormais étalés aux yeux de millions de clients et d’investisseurs potentiels et sont ainsi susceptibles de susciter l’indignation, un vif émoi et le boycott. Des entreprises telles que VW, Facebook et United Airlines ont récemment fait les frais de ce pouvoir et de son impact négatif sur le cours de leurs actions.
La démographie
Selon le rapport Sustainable Signals 2017 de Morgan Stanley, l’intérêt grandissant pour « l’investissement durable » est poussé par les milléniaux, les enfants de la génération Y : près de 90 % d’entre eux se disent « intéressés par l’investissement durable » et le pourcentage de personnes très intéressées est passé de 23 % en 2015 à 38 % en 2016. Le rapport a également constaté que les milléniaux étaient deux fois plus susceptibles que l’ensemble de la population des investisseurs d’investir dans des entreprises cherchant à atteindre des objectifs sociaux ou environnementaux.
Une meilleure compréhension du fait que l’investissement ESG a un sens économique
Au fur et à mesure que l’investissement ESG dépasse les limites de la simple idée de « l’éthique » et que les gens réalisent mieux les avantages d’une approche intégrant les facteurs ESG, la conviction que l’investissement responsable implique de devoir faire une « concession financière » devrait commencer à se dissiper. C’est d’ailleurs ce qu’atteste un nombre croissant de travaux de recherche. C’est par exemple le cas d’une étude de l’Université de Harvard - Corporate Sustainability : First Evidence on Materiality : elle a constaté que « les entreprises ayant de bons résultats en matière de développement durable surperforment sensiblement celles ayant de mauvais résultats en la matière, ce qui tend à indiquer que les investissements responsables accroissent la valeur actionnariale ».
Le devoir fiduciaire
Le rapport 2018 du High Level Expert Group (HLEG) de la Commission européenne sur le financement de la croissance durable a inclus des mesures visant à « clarifier les devoirs des sociétés de gérants d'actifs et des investisseurs institutionnels en matière de développement durable ». Les projets futurs pourraient bien inclure la codification des devoirs fiduciaires pour les gérants d'actifs afin d’intégrer explicitement les facteurs ESG importants et la durabilité à long terme dans leurs processus d’investissement.
Source M&G Investments
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