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Xi va-t-il signer ? Le dilemme chinois
Le suspense est à son comble : après des mois de tensions, et quelques inamabilités échangées en cours de route, Xi Jinping et Donald Trump s’apprêtent-ils vraiment à signer la « phase 1 » du deal commercial pour lequel le Président américain a risqué la santé économique de son pays ?
Minés par l’augmentation régulière des droits de douane sur les importations en provenance de la Chine (désormais à 25% sur plus de 250 milliards de dollars annuels), les industriels américains n’ont plus le moral et l’optimisme des directeurs d’achats du secteur manufacturier a touché en septembre dernier un plus bas de plus de 10 ans.
Le ralentissement de l’économie américaine est déjà sensible : notre indicateur MMS est à 31, quasiment au plus bas depuis 2010. Pas très encourageant pour Donald Trump en prévision des élections de 2020.
Paradoxalement, la situation inconfortable du président américain est sans doute une des clés de la prudence des autorités chinoises : affaibli par l’enquête sur l’impeachment et par les doutes sur la vigueur de l’économie, Donald Trump baisse dans les sondages. Xi Jinping doit-il alors miser sur l’élection d’un Démocrate en novembre 2020 et préférer attendre une nouvelle administration, plus prévisible à défaut d’être plus conciliante ?
Les choses ne sont pas si simples. Trump n’a pas encore perdu, loin de là. Le processus électoral est riche de surprise et les bookmakers le donnent toujours favori. En outre, nul ne peut être certain qu’un nouveau pouvoir à Washington, en particulier s’il est appuyé par une majorité large au Congrès, serait sensible aux intérêts de l’Empire du Milieu. Mais surtout les autorités chinoises doivent désormais se porter sérieusement au chevet de l’économie : alors que la croissance s’affaiblit régulièrement et que l’inflation atteint 3%.
Même si notre indicateur MMS de Momentum économique, à 51, montre un récent regain d’optimisme dans l’Empire du Milieu, celui-ci est largement dû à la résilience de la consommation tandis que l’industrie souffre toujours des tensions commerciales avec les États-Unis et du manque de productivité des entreprises étatiques.
Au total, la croissance chinoise est désormais pile sur le seuil des 6% annuels et la tendance est clairement à l’érosion. Or, malgré l’effritement progressif de la population active, l’économie doit encore créer environ 12 millions d’emplois nets par an pour absorber l’exode rural qui persiste. L’objectif d’une croissance à 6%, clairement énoncé par les autorités, correspond à ces millions d’emplois à créer. La pression est donc maximale sur les autorités pour lever les incertitudes commerciales et permettre un redémarrage du tissu industriel et des exportations.
Ceci explique sans doute le ton plus conciliant des négociateurs chinois, et en premier lieu de leur chef, le vice premier ministre Liu He, à l’égard des Etats-Unis, et devrait permettre la concrétisation prochaine – où ? quand précisément ? le mystère demeure à ce jour - d’un accord intermédiaire permettant de formaliser une trêve dans l’escalade « thucydienne » entre les deux géants. Mais pour aller plus loin et lever l’hypothèque des 10% de droits de douane supplémentaires prévus le 15 décembre prochain sur 250 milliards de dollars d’importations américaines de produits de biens de consommation, voire d’alléger les droits déjà en vigueur, la Chine doit faire plus.
C’est là que le bât blesse. Car le reste du chemin nécessite de revenir sur des éléments essentiels qui sous-tendent la « Pensée Xi Jinping », en renonçant par exemple aux subventions accordées aux entreprises d’Etat et en superposant au Parti Communiste Chinois une construction juridique capable de permettre la protection des intérêts des entreprises privées américaines en Chine. On est bien loin de l’achat de 20 milliards de dollars par an de produits agricoles de l’Oncle Sam prévu par l’accord intermédiaire !
Entre deux rivaux puissants mais affaiblis, la partie de poker ne fait que commencer. Le marché croit aujourd’hui à l’accord.
Par Wilfrid Galand, Directeur Stratégiste chez Montpensier Finance
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