Cliquer sur un fonds de la sélection H24 | |
Jupiter Merian Global Equity Absolute Return | 9.09% |
Pictet TR - Atlas | 8.62% |
AXA WF Euro Credit Total Return | 8.60% |
Cigogne UCITS Credit opportunities | 5.97% |
Exane Pleiade | 5.86% |
Sanso MultiStratégies | 5.20% |
Candriam Bonds Credit Alpha | 4.62% |
Fidelity Absolute Return Global Equity Fund | 3.50% |
DNCA Invest Alpha Bonds | 3.35% |
Syquant Capital - Helium Selection | 2.99% |
Candriam Absolute Return Equity Market Neutral | 2.57% |
H2O Adagio | 0.67% |
M&G (Lux) Episode Macro Fund | -1.38% |
Vivienne Bréhat | -8.76% |
Les marchés sont-ils schizophrènes ?
Publié le mardi 14 avril 2015Par Pierre Bermond, EOS Allocations.
D’un côté les actions US stagnent alors que la croissance y est forte.
D’un autre, les actions européennes connaissent leur meilleur premier trimestre depuis 1998 sur fond de croissance anémique.
D’aucun pourrait facilement accuser les marchés actions d’être une fois de plus déconnectés de la réalité.
Il n’en est rien. Les marchés financiers sont par nature focalisés sur le futur et non pas sur les chiffres présents.
Or deux éléments militent pour une préférence en faveur de l’Europe par rapport aux Etats-Unis.
Premièrement la croissance est amenée à décélérer aux Etats-Unis selon les indicateurs avancés de l’activité.
Ces indicateurs, principalement des enquêtes de confiance, ont un caractère prédictif sur l’économie de 4 à 18 mois.
Pour les comprendre, l’exemple le plus parlant est l’immobilier. Dans le neuf, l’activité y est mesurée par les ventes. Les permis de construire ne sont pas en soit de l’activité. En revanche, une hausse des permis de construire va induire une hausse des ventes dans un avenir proche (sauf à ce que les promoteurs se trompent dans leurs prévisions). Ainsi les permis de construire sont un bon indicateur avancé de l’activité immobilière.
Ces indicateurs sont donc à la baisse aux US.
A l’inverse, en zone Euro les indicateurs avancés sont tous au vert.
Pourtant même avec une détérioration de l’activité, la croissance US est bien prévue plus forte (2,5%) que celle de la zone Euro (+1,7% selon le consensus).
Comment expliquer l’emballement ? Tout simplement parce que c’est la tendance qui compte (détérioration versus accélération) pour les marchés financiers et non le chiffre absolu.
Deuxièmement, le cycle des bénéfices des entreprises est plus positif en Europe qu’aux Etats-Unis.
Outre atlantique les taux de marge sont aux plus hauts historiques et sont amenés à baisser. C’est l’essence même du capitalisme : lorsqu’un secteur fonctionne avec des marges élevées, il attire des compétiteurs entrainant les marges à la baisse.
La montée du dollar n’aide pas non plus les bénéfices US.
Enfin et c’est un élément important les salaires commencent à monter dans certaines grandes entreprises. Parmi les plus connues Wal Mart et Mac Donald’s ont fortement revalorisé les salaires de base. Cela étant au niveau national, les tensions sur les salaires sont encore modestes mais la tendance est à la hausse.
En Europe, les entreprises ont fait des efforts importants de réduction de coûts en période de vaches maigres. Le regain de croissance attendu pour les mois à venir offre donc un effet de levier important sur les bénéfices.
La préférence pour les actions européennes par rapport aux actions américaines est donc fondée. Cependant, il serait hasardeux de mettre toutes ses économies sur le vieux continent.
En effet, même si c’est la zone à privilégier en ce moment en relatif par rapport aux autres zones, les actions restent chères dans l’absolu. Or c’est bien le niveau de valorisation qui prévaut dans la durée.
Certes les bénéfices sont amenés à augmenter en Europe mais ceci est déjà très largement anticipé dans les cours de bourse.
Pierre Bermond, EOS Allocations
Cliquer sur un fonds de la sélection H24 | |
Lazard Convertible Global | 7.83% |
M Global Convertibles SRI | 4.53% |