Un certain parfum de nostalgie planait dans l'atmosphère du pavillon Gabriel lors de la dernière conférence annuelle de Carmignac. Car si le rendez-vous est désormais une tradition bien ancré dans l'agenda des professionnels, cette édition célébrait les 35 ans de la maison.

« En 1989, le mur tombait, l'apartheid touchait à sa fin et Carmignac naissait. Mais c'est aussi l'année de Tian'anmen. Cela résume bien les débuts de Carmignac : la liberté et les émergents », partage Frédéric Leroux (responsable de l'équipe Cross Asset) tout en narrant son arrivée au sein de la société le 2 janvier 1995 à 8h00 et sa première expérience de la vie de bureau parisienne. « J'ai attendu 45 minutes sur une marche devant nos anciens bureaux Rue de la Paix », se souvient-il.

3 "inventions fondatrices" en particulier ont marqué l'Histoire de Carmignac :

• Le concept Patrimoine - tous les marchés, pour tous - en 1989

• L'ouverture d'un bureau luxembourgeois par Éric Helderlé en 1999 afin de fournir les solutions Carmignac partout - « copié par beaucoup de concurrents »

• Et évidemment le coup de génie de 2008, avec une performance de +0,01% sur Carmignac Patrimoine. Témoin privilégié, Frédéric Leroux revient sur ce moment où tout bascula, et la décision de rendre des commissions afin d'afficher une performance calendaire positive : « La performance sur l'année était légèrement négative, ce qui était déjà un pur exploit de gestion. Mais ce n'était pas suffisant pour Édouard. Cela a coûté 50 millions €, mais deux ans après, Carmignac Patrimoine était le plus gros fonds de la place et la légende était en marche. Chapeau l'artiste ! » Alors qu'en 2025, certaines sociétés de gestion sont encore frileuses à investir sur leur communication, Carmignac avait déjà cette audace il y a plus de 15 ans 😉

Au-delà de ces dates clés, le succès de Carmignac dans la durée s'explique en trois mots : indépendance, créativité et résilience. Des valeurs plus que jamais revendiquées par la structure qui assume son positionnement singulier dans un contexte de course à la taille chez les sociétés de gestion. « À un moment, Carmignac a été le Ayrton Senna de la gestion pour compte de tiers. On s'est métamorphosés en Teddy Riner [Ndlr H24 : également né en 1989 🤭]. Nous sommes toujours là, à accompagner avec fidélité nos clients, tandis que nos compétiteurs ont disparu ou renoncé à leur indépendance », insiste Frédéric Leroux.

« Maxime [Carmignac] a l'habitude de dire : Go big, go boutique... or go home ! Notre identité, c'est la boutique. »

Frédéric Leroux

BONUS : Édouard Carmignac a confié son plus grand regret. « J'aurais voulu être un artiiiiiste 🎤 » a-t-il fredonné. Mais chaque année, il prend sa revanche sur la vie. Les preuves en images...