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Marchés actions : toujours l’heure de l’Europe ?
Publié le mercredi 4 avril 2018L’analyse d’Emmanuel Chapuis, Co-Responsable Global de la Gestion Actions Fondamentales chez Oddo BHF AM.
Les 3 principales craintes du marché à l’heure actuelle
- L’évolution des taux
- La parité euro/dollar
- La croissance mondiale
« Cela fait 12 mois que l’on entend parler de resynchronisation de la croissance mondiale et ce sont des conditions très rarement connues » remarque le gérant.
Valorisation des marchés actions européens
Emmanuel Chapuis note qu’au début de l’année, les secteurs les plus corrélés aux taux ont surperformés tandis que ceux les plus décorrélés aux taux ont sousperformés. Ceci avec une rotation entre la période janvier/février et le mois de mars. Dans ce contexte, 2 secteurs ont néanmoins réussi à sortir leur épingle du jeu : les small cap et la tech.
Concernant les P/E, le niveau actuel d’environ 14 en Europe correspond à la moyenne historique et le gérant n’y attend plus d’expansion de multiples depuis 3 ans : « la messe est dite depuis le QE et c’est plutôt sain » explique-t-il. Et quelles que soient les zones, cette expansion a été extrêmement sage car il y a eu une phase de normalisation ces 12 derniers mois. Cela le rassure pour l'Europe car il n’y ainsi pas lieu de corriger des excès de la grande phase active de la Banque Centrale.
Par ailleurs, 2017 a été l’année où l’on a enfin eu de la croissance du Bénéfice Par Action (BPA). A ce sujet, l’expert est confiant car il considère que l’Europe (la zone la plus sensible à la croissance économique mondiale) «ne va pas trop mal ».
De manière générale, il dresse ainsi un tableau solide de l’économie : « Il y a du vent dans la voile d’après les entreprises, donc on ne voit pas ce qui pourrait casser cela. » Il reste donc optimiste sur cette perspective de +10% du BPA. D’autant plus que cette croissance est homogène et non pas tirée par certains secteurs.
Quid des émergents ?
Emmanuel Chapuis pense également que les émergents vont dans le bon sens.
Mais à l’heure où l’on parle énormément de protectionnisme, n’est-ce pas la zone qui a le plus à perdre ? « Le risque de guerre commerciale est là et il ne faut pas le sous-estimer » indique-t-il, se demandant cependant si nous ne sommes pas allés vite en besogne dans les valorisations de marché.
Il sent les prémices d’un rebond en Amérique Latine et en Russie, précisant qu’il y a des éléments compensateurs de l’évolution euro/dollar et donc que le sous-jacent sur ces zones est bon.
Actions Europe ou Actions US ?
Depuis quelques années, de nombreux gérants affirment qu’il faut avoir des actions européennes. « Mais le marché américain a été bien plus dynamique en termes de BPA » note Emmanuel Chapuis. Et ce différentiel explique bien pourquoi les Etats-Unis surperforment.
Est-ce qu’on doit pour autant se positionner sur le marché américain ? « Il y a un niveau de valorisation très élevé mais tiré par la tech » constate le gérant. Et si le momentum des BPA est bien meilleur aux Etats-Unis, 2017 semble malgré tout être un point d’inflexion en Europe. « Cela nous paraît un moment où le marché européen retrouve de l’attrait en relatif » poursuit Emmanuel Chapuis.
Quelques secteurs attractifs en Europe…
Concernant les secteurs, ce dernier considère que l’automobile n’est pas inquiétant. « Il y a peut-être de la valeur à capturer car il y a eu un re-rating des valeurs défensives mais pas de détérioration de la croissance du BPA » justifie-t-il.
A défaut d’être positif sur les banques, le gérant n’y est plus négatif et considère 2017 comme un tournant où l’on est arrivé au bout des contraintes réglementaires : « elles peuvent commencer à payer du dividende et c’est probablement un segment de la côte qui n’a plus de raison d’être un sousperformeur ».
Pour le reste, il considère le secteur de la distribution comme « très attaqué » et la technologie comme un secteur qu’il a beaucoup aimé mais qu’il faut surveiller. « Il a surperformé dans différentes phases de marché mais payer parfois 35 fois les résultats, c’est plus compliqué » regrette le responsable de la gestion. Et si la tech tire certes le marché, il met en garde contre le risque d’un secteur potentiellement à bout de souffle.
Sur la santé, il reconnaît qu’il y a des questions et des inquiétudes mais juge que le secteur a été vendu de manière globale. « Le stock-picking peut y être pertinent car certaines sociétés ont subi le dérating du secteur mais on y retrouve des histoires intéressantes » affirme le gérant.
Enfin, il reste attentif au segment small cap qui a fortement surperformé en 2017 mais également en début d’année. Si selon lui les sous-jacents restent très sains et le multiple moyen relatif raisonnable, il faut tout de même surveiller cela. « Il n’y a pas de drapeau rouge mais il y a un signal de prudence désormais » conclut Emmanuel Chapuis.
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