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Dans quelle mesure le contexte politique européen impacte la gestion d'un fonds européen ?
Publié le jeudi 19 juillet 2018Réponse avec Eric Fourrier, Responsable de la Gestion Actions Européennes chez Fourpoints IM et Gérant du fonds Fourpoints Euro Global Leaders
Eric Fourrier
H24 : Vous avez sur le fonds Fourpoints Euro Global Leaders des biais sectoriels marqués avec une forte surpondération de l'industrie, de la consommation discrétionnaire et de la santé. Comment l'expliquez-vous ?
Eric Fourrier : Notre gestion n’est pas contrainte par la structure de notre indice de référence, le MSCI EMU DNR, nous avons donc toute latitude pour investir en fonction de nos convictions.
Le secteur industriel est effectivement aujourd’hui le plus représenté dans le fonds, à 26% de l’encours, mais recouvre des marchés finaux différents et très complémentaires tels que l’aéronautique, les biens d’équipement et les services aux entreprises.
Les valeurs d’aéronautique, qui représentent plus d’un tiers de cette exposition, nous semblent toujours attractives, en particulier Thalès et Airbus qui, malgré une hausse de quasi 20% cette année, recèlent encore beaucoup de potentiel. Elles bénéficient d’un trafic aérien robuste, de la hausse des budgets de défense et d’une excellente visibilité puisque leurs carnets de commandes atteignent des records.
Les valeurs de consommation discrétionnaire (20% du fonds) restent également intéressantes. En Europe, la confiance des consommateurs est à des niveaux historiquement élevés, le marché de l’emploi s’améliore dans la plupart des pays et les conditions d’accès au crédit bancaire sont extrêmement favorables. Autant de facteurs qui devraient soutenir les dépenses de consommation dans les trimestres à venir. Inditex, Seb et Luxottica sont bien positionnées pour tirer parti de cet environnement.
A l’intérieur de ce secteur, nous sommes également investis dans Continental et Michelin qui ont souffert de la défiance du marché pour l’ensemble du segment automobile. Les deux pneumaticiens, qui devraient être finalement beaucoup moins impactés que les constructeurs par le relèvement des taxes à l’import aux Etats-Unis, ont subi un violent de-rating ces dernières semaines et offrent un potentiel de hausse supérieur à 20%.
La santé figure aussi parmi nos plus fortes convictions. La rotation sectorielle ainsi que la hausse de l’euro en début d’année nous ont offert des opportunités de renforcement et le poids du secteur est ainsi passé de 15% du fonds en 2017 à 20% aujourd’hui. Nous conservons une préférence pour les sociétés de technologie médicale dont les perspectives de croissance restent excellentes mais considérons que les laboratoires pharmaceutiques ont atteint des niveaux de valorisation trop dépréciés. La pression sur le prix des médicaments restera certes d’actualité dans les années à venir mais ces groupes offrent un couple rendement/risque intéressant : une croissance des bénéfices pour la période 2018-2022 comprise entre 8 et 10%, un rendement du dividende proche de 4% et un ratio prix/bénéfice par action proche des plus bas de ces 5 dernières années.
H24 : Au contraire, vous excluez certains secteurs comme les valeurs financières...
Eric Fourrier : Nous les excluons structurellement pour deux raisons fondamentales.
Nous sommes persuadés que les meilleurs investissements se trouvent dans les secteurs où les barrières à l’entrée sont les plus élevées et le risque réglementaire contenu. Concernant les valeurs financières et les banques en particulier, l’apparition de modèles disruptifs tels que celui des fintechs et les exigences grandissantes des autorités de tutelle en termes de fonds propres réglementaires, exercent une pression durable sur les perspectives de croissance et de rentabilité du secteur.
Enfin, nous voulons, pour chaque société qui compose notre univers d’investissement, pouvoir établir une valeur d’entreprise basée sur nos prévisions de flux de trésorerie futurs et ainsi fixer un objectif de cours. L’ « opacité » des bilans des banques et les incertitudes réglementaires rendent l’exercice très difficile et peu fiable de notre point de vue.
H24 : Dans quelle mesure le contexte politique européen impacte votre gestion ?
Eric Fourrier : Le risque politique est très difficile à quantifier et à traduire en termes de construction de portefeuille. Depuis la crise des dettes souveraines de 2010, il faut bien avouer que faire évoluer la structure d’un portefeuille en fonction des échéances politiques s’est avéré être un exercice très périlleux !
Notre meilleur outil pour naviguer dans ce contexte difficile, auquel nous sommes tout de même habitués depuis presque 10 ans maintenant, est de sélectionner les segments de marchés dont les perspectives de croissance sont supérieures à la moyenne et, à l’intérieur de ces secteurs, de sélectionner les sociétés les plus fortes. Notre process écarte par ailleurs les sociétés les plus dépendantes des pouvoirs publics comme les banques, les services aux collectivités ainsi que les télécoms.
Notre sélection de sociétés européennes leaders mondiaux dans leur secteur d’activité nous amène naturellement à investir dans des entreprises réalisant une bonne partie de leur chiffre d’affaires en Amérique du Nord et dans les pays émergents et qui ne sont donc pas prisonnières du contexte politique européen.
Notons également que la diversification du fonds en termes de marchés finaux, de tailles de sociétés et d’exposition au cycle économique nous a permis de passer avec succès ces différentes épreuves. En effet, depuis sa création fin 2007, le fonds a fortement résisté dans les phases de correction, avec une volatilité plus faible tout en affichant des délais de recouvrement plus rapides. Cette résilience lui permet d’offrir un très bon ratio rendement risque et de se classer dans le 1er quartile de sa catégorie sur 1 an, 3 ans et 10 ans.
Performances du fonds depuis sa création face à son indice
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