Banquier le jour et écrivain la nuit…

Emmanuel de Molliens est banquier privé chez Natixis Wealth Management.

Après KANGA MEMOIRES DE GLACE sorti en 2014, NOM DE CODE RAPACE est le deuxième roman d’Emmanuel de Molliens. Banquier le jour et auteur la nuit, il explore cette fois-ci la face sombre de la finance internationale…

H24 : Où et quand trouvez-vous le temps d’écrire ?

Emmanuel de Molliens : Le soir bien sûr, après le boulot, mais aussi dans le train à l’occasion de mes nombreux déplacements professionnels. Le train est un formidable lieu de création, non seulement parce qu’on y est au calme et plutôt bien installé (les TGV des petits matins pour Montpellier ou Grenoble en milieu de semaine sont loin d’être surpeuplés), mais aussi parce que les paysages de cette France si belle que l’on traverse à grande vitesse sont des merveilleux pourvoyeurs de sérénité et d’imagination.

H24 : L’imagination, justement, d’où la puisez-vous ?

Emmanuel de Molliens : L’imagination est une sorte de petit miracle permanent… qui s’épuise, meurt et renait à volonté. Elle est surtout déconcertante par les voies qu’empruntent parfois vos personnages alors qu’ils n’ont d’existence et de sens que grâce à vous. Cette sensation incroyable de les sentir vous entraîner là où vous n’auriez jamais songé aller…

H24 : Qui sont vos personnages ?

Emmanuel de Molliens : Alex, ancien des Forces Spéciales et Paola, jeune avocate ambitieuse, mais surtout A4BL (Acting 4 Better Life), honorable société de gestion internationale à la réputation virginale qui pourrait bien être l’épicentre d’un système machiavélique. Et autour d’eux une galerie de personnages éminemment respectables, Narcos sud-américains, oligarques, visiteurs du soir et hommes de l’ombre, barbouzes, banquiers, avocats…

H24 : Et l’histoire ?

Emmanuel de Molliens : Entre thriller et romance, NOM DE CODE RAPACE bâtit son intrigue autour d’une vaste enquête sur le blanchiment d’argent.

Quelques extraits :

• Extrait 1
  

Le bruit de l’impact juste au-dessus de l’oreille, comme un tissu déchiré, celui de la détonation, mêlés à l’explosion des portes rustiques, leur écho dans la montagne, l’éclair des grenades, les hurlements de l’assaut. Des cris derrière les murs, deux très courtes rafales, pas des Kalach, un son plus sec, plus rapide, des cris encore, puis le silence.

• Extrait 2
  

- Selon nous, A4BL est au cœur du système ! Nous estimons que depuis 2008, elle aurait accaparé une part croissante du blanchiment mondial pour en traiter aujourd’hui plus de 20%… ce qui représente la modique somme annuelle de deux cents milliards de dollars. 

- Invraisemblable !

Tous les regards se tournèrent vers celui qui venait d’intervenir avec tant de véhémence.

- Pardon Gérard ?

- Je dis que c’est invraisemblable. 

- Et pourtant…

- Il n’y a pas de pourtant. Jamais une banque ou une société de gestion n’a autant communiqué, jamais aucune n’a été soumise à des audits aussi nombreux et drastiques, notamment depuis qu’ils participent à la gestion des fonds de retraite. Pas plus tard que l’année dernière la BCE a diligenté une nouvelle enquête. Rien, pas l’ombre d’un doute. Même la Norvège… la Norvège… le plus gros et le plus contrôlé des fonds de pension de la planète… ils sont au board… vous vous rendez compte, ils sont au board !

• Extrait 3
  

« Paola Ceresa… quel tempérament ! Si vous en avez l’occasion, je vous conjure d’y goûter sans modération. Elle est simplement envoûtante. Je ne sais pas si c’est son corps, sa petite bouille, son regard… sa voix, Bon Dieu, sa voix … ou même son caractère de cochon, mais elle dégage un truc incroyable… peu de femmes ont cela et c’est d’autant plus fort qu’elle n’en joue pas. Je dirais même qu’elle sous-estime complètement son sex-appeal. Paola, Paola… croyez-moi mon cher, c’est un souvenir inoubliable… »

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