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Ce gérant est convaincu que la Chine représente une belle opportunité...
Publié le mercredi 8 avril 2020
Chetan Sehgal, Senior Managing Director et Director of Portfolio Management de Franklin Templeton Emerging Markets Equity et spécialiste de la technologie sur les marchés émergents.
H24 : En quoi les entreprises technologiques des marchés émergents sont-elles différentes des leaders mondiaux, généralement américains ? L'innovation qu'elles proposent est-elle exclusive ?
Chetan Sehgal : Le regard que portent de nombreux investisseurs sur les marchés émergents relève du passé, et c'est particulièrement vrai dans le domaine des technologies. Les entreprises des marchés émergents ne se contentent plus de copier les avancées technologiques des pays développés, elles ouvrent désormais la voie, avec des budgets de recherche et développement croissants et des innovations accrocheuses. Nous voyons un très grand nombre d'innovations et de savoir-faire exclusifs arriver de marchés émergents.
Alors que bon nombre d'investisseurs s'attendent à ce que les marchés émergents calquent leur évolution sur celles des marchés plus avancés, nous voyons en réalité des entreprises à la pointe de l'innovation dépasser les économies plus avancées, dans des domaines comme le e-commerce, les paiements électroniques, les services bancaires mobiles et les véhicules électriques. Des entreprises innovantes transforment leurs anciennes faiblesses structurelles en forces.
Dégagés de l'obligation d'investir à perte dans des systèmes ou des infrastructures existants, elles peuvent déployer librement des solutions innovantes et rentables. L'exemple le plus notoire est la Chine, où les entreprises sont passées d'une approche de réplication et de simulation à un modèle dans lequel elles deviennent leaders grâce à leur propre recherche et développement (R&D), dans laquelle elles investissent pour se différencier des produits occidentaux. Les consommateurs chinois aisés et avisés de la nouvelle génération, confrontés au manque de commerces de détail et de centres commerciaux, se sont tournés vers leurs smartphones pour faire leurs achats en ligne. Aujourd'hui, la part du commerce électronique dans les ventes de détail est nettement plus grande en Chine qu'aux États-Unis. On peut voir une évolution similaire dans les paiements électroniques, où la lenteur du développement des systèmes de cartes de crédit a provoqué la migration des clients vers les plateformes de paiement en ligne, comme Alipay d'Alibaba et WeChat Pay de Tencent.
Alipay, par exemple, totalisait une part de marché de 50 % des paiements à des tiers en décembre 2018 (en volume total de paiements), tandis que la part de marché de WeChat Pay était de 35 %, et qu'elle devrait atteindre 40 % d'ici la fin 2019. Le paiement électronique est maintenant devenu monnaie courante partout en Chine, et la valeur du marché des paiements électroniques est aujourd'hui plusieurs fois supérieure à celle du marché américain.
H24 : Les idées reçues concernant le « made in China » sont-elles révolues ?
Chetan Sehgal : En dépit des progrès réalisés par les produits des marchés émergents dans de nombreux domaines, une récente enquête réalisée pour le compte du Emerging Market Equity Group de Franklin Templeton suggère que les investisseurs britanniques restent circonspects quant à la valeur et à la qualité de certaines exportations des marchés émergents, avec la persistance de stéréotypes dépassés sur les produits et services « Made in China ».
Plus de la moitié des investisseurs interrogés considéraient que les exportations chinoises étaient « bon marché » (53 %), certains les qualifiaient aussi de « faiblement réglementées » (38 %) et de « mauvaise qualité » (29 %). En comparaison, la plupart des sondés ont décrit les exportations britanniques comme « bien réglementées » (62 %) et « fiables » (57 %), les produits japonais étant eux considérés comme à la fois « de bonne qualité » (58 %) et « innovants » (52 %).
Mais si les marchés émergents ont engrangé leurs premiers succès en produisant par exemple des appareils électroménagers premiers prix et des composants électroniques, bon nombre de ces économies se sont maintenant tournées vers le haut de la chaîne de valeur. En effet, à l'exemple de la Chine et de la Corée du Sud, les marchés émergents ont fortement augmenté leur part des exportations mondiales à haute valeur ajoutée depuis le début du 21e siècle, ce qui laisse penser que les personnes interrogées pour cette enquête sont en décalage avec la réalité.
H24 : Sur les marchés émergents, quel pays représente pour vous la plus belle opportunité ? Et d'après vous, quelle place jouera l'Inde dans la course à l'innovation ?
Chetan Sehgal : Nous sommes convaincus que la Chine représente une belle opportunité dans le futur, car le coronavirus y semble plus ou moins contenu à présent. Nous anticipons un fort rebond de l'activité domestique au second semestre 2020, soutenu par la demande et les mesures de relance du gouvernement, avec le risque que ces prévisions ne soient impactées par l'ampleur de la destruction de la demande des marchés développés. La Chine devrait, selon nous, enregistrer une surperformance relative, mais sans réponse coordonnée mondiale aux chocs de la demande et de l'offre (improbable compte tenu des relations actuelles entre les États-Unis et la Chine d'une part, et l'Arabie Saoudite et la Russie d'autre part), il est probable que la croissance mondiale soit négative en 2020.
La Corée est également pleinement en mesure de tirer profit de la reprise mondiale, une fois cette crise passée, en tirant profit à la fois d'une baisse des prix du pétrole et de taux de change favorables en tant que pays relativement orienté vers l'exportation, dans le secteur par exemple des semi-conducteurs. L'accélération du télétravail devrait également stimuler la croissance des data centers, et avec elle, la demande de microprocesseurs.
Nous pensons que certaines sociétés ont clairement bénéficié de la situation dans les deux pays, mais aussi dans les secteurs qui ont été portés par le développement des activités en ligne, tels que l'éducation, le e-commerce et le cloud computing. Dans nos portefeuilles, nous sommes positionnés sur des thèmes sur le long terme, notamment l'amélioration de la consommation, la numérisation et les technologies. Le covid-19 accélère à court terme l'adoption de produits ou comportements dont certains de ces thèmes sur le long terme tirent profit. Les questions à long terme incluent l'impact sur les chaines d'approvisionnement de produits technologiques, de santé et industriels essentiels et la détermination des consommateurs finaux et des entreprises à payer plus pour une plus grande sécurité de fourniture.
Enfin, l'Inde, qui est l’un des marchés les plus vastes et à la croissance la plus rapide pour les consommateurs numériques, voit les technologies de rupture stimuler la productivité et la déflation de façon plus importante que prévu, avec une valeur ajoutée pour les utilisateurs finaux.
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