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Jupiter Merian Global Equity Absolute Return | 7.82% |
AXA WF Euro Credit Total Return | 7.67% |
Pictet TR - Atlas | 7.56% |
Sanso MultiStratégies | 5.50% |
Cigogne UCITS Credit opportunities | 5.48% |
Exane Pleiade | 5.12% |
Candriam Bonds Credit Alpha | 4.35% |
Candriam Absolute Return Equity Market Neutral | 3.78% |
DNCA Invest Alpha Bonds | 3.55% |
Syquant Capital - Helium Selection | 3.28% |
Fidelity Absolute Return Global Equity Fund | 2.80% |
H2O Adagio | 1.21% |
M&G (Lux) Episode Macro Fund | 0.27% |
Vivienne Bréhat | -7.44% |
👥Entretien croisé entre un CGP et une SDG sur ce sujet qui est sur toutes les lèvres…
Publié le mercredi 19 janvier 2022Yves Mazin (CNCGP) et Mathieu Caillier (OFI AM) nous parlent de l’investissement responsable
L’investissement responsable est désormais un sujet omniprésent dans l’industrie financière. Quels sont les enjeux actuels pour les Sociétés De Gestion et quels sont les impacts concrets pour les Conseillers en Gestion de Patrimoine ?
Mathieu Caillier : Selon la dernière étude Quantalys, l’année 2021 a enregistré une collecte record des fonds ISR en Europe avec 300 Mds€ nets soit les 2/3 de la collecte. Une hausse de 50% par rapport à l’année 2020 et +275% par rapport à l’année 2019 ! le nombre de fonds a quant à lui doublé entre 2020 et 2021. L’offre ISR est donc véritablement en train de s’imposer répondant d’une part à une demande croissante de la part des investisseurs, mais aussi traduisant l’efficacité des réglementations qui s’attèlent à flécher les investissements vers des fonds verts.
Les fonds dits ISR sont de plus en plus encadrés dans la transparence qui leur est demandée, ils sont catégorisés, labellisés. Toutes ces évolutions sont de nature à guider les investisseurs dans leurs compréhensions et décisions d’investissement. Faire de l’ISR ne se limite pas à un process de gestion, ou à un label, c’est une véritable philosophie d’investissement que nous appliquons chez OFI depuis plus de 25 ans et qui se décline à travers la mise en place d’une politique de Responsabilité sociale de l’entreprise, une raison d’être, une politique d’engagement pour accompagner les entreprises dans la mise en place de bonnes pratiques, des politiques d’exclusions qui visent à ne plus investir dans des entreprises ou secteurs qui ne sont pas engagés dans une démarche de progrès face aux enjeux climat et plus globalement de la transition énergétique et d’une transition juste.
L’enjeu d’une société de gestion comme OFI qui est un leader de l’ISR en France est de respecter les contraintes réglementaires et de transparence toujours plus exigeantes, tout en proposant des solutions d’investissements qui soient à la fois performantes, et en adressent de manière utile les enjeux de la société pour aujourd’hui et pour demain.
Yves Mazin : L’investissement « responsable » est aujourd’hui partie prenante de notre quotidien à trois niveaux.
En premier lieu, il existe une demande croissante de la part de nos clients.
Par ailleurs, il n’y a pas une semaine sans que l’un de nos partenaires financiers ne vienne nous présenter un fonds labellisé ISR ou ESG.
Enfin, l’investissement responsable s’est même invité dans nos obligations réglementaires. Depuis mars 2021, un règlement européen dit « Sustainable Finance Disclosure Regulation » (SFDR), impose aux courtiers de publier sur leur site internet et de faire figurer dans les documents précontractuels, des informations relatives à leurs politiques générales adoptées en matière de durabilité. Et cela va s’accélérer. À partir du 2 août 2022, les Conseillers Financiers en Europe seront obligés de demander à leurs clients s'ils ont une préférence pour la durabilité. Si leur réponse est « oui », il vous faudra leur proposer un produit adapté. La CNCGP travaille activement sur ce sujet. En ce début d’année, une conférence a été proposée aux adhérents sur l’intégration de l'ISR dans le conseil clients.
Mathieu, de quels moyens disposent les CGP pour affiner leur sélection ? Plusieurs « labels » co-existent, comment peuvent-ils s’y retrouver ?
Mathieu Caillier : La règlementation est très active et souhaite que les professionnels de la gestion du patrimoine et leurs clients puissent bénéficier davantage de clarté.
Nous pouvons citer 2 réglementations qui illustrent la volonté des régulateurs :
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Tout d’abord, la nouvelle règlementation SFDR (Entrée en application 10 mars 2021) qui classe les fonds d’investissement en 3 catégories distinctes (article 6 : les risques de durabilité ne sont pas pris en compte dans la sélection de valeurs ; article 8 : les fonds intègrent des caractéristiques E, S &/ou G et en font la promotion, article 9 : les fonds vont encore plus loin en ayant un objectif de contribution positive à l’environnement et/ ou à la société).
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Par ailleurs, on peut citer le règlement Taxonomie qui établit une classification des activités économiques ayant un impact favorable sur l’environnement et dont l’objectif est d’orienter les investissements vers les activités « vertes ».
Pour être classée comme durable, une activité doit correspondre à au moins l’un des six objectifs suivants :
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Atténuation du changement climatique ;
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Adaptation au changement climatique ;
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Utilisation durable et protection des ressources aquatiques et marines ;
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Transition vers une économie circulaire ;
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Contrôle de la pollution ;
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Protection et restauration de la biodiversité et des écosystèmes
Toujours dans cette volonté de transparence, et au-delà de ces nouvelles normes réglementaires, il a été mis en place des labels qui permettent aux clients de sélectionner des produits selon des règles communes.
On peut citer de manière non exhaustive :
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Le label ISR : décerné par le Ministère de l’Economie et des Finances aux fonds (dont désormais les SCPI et OPCI) qui intègrent les critères ESG ;
-
Le label GREENFIN : attribué par le Ministère de la Transition écologique, il atteste du caractère « vert » d’un fonds ;
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Le label FINANSOL : créé à l’initiative de l’organisme indépendant FINANSOL, il distingue les produits d’épargne solidaire dès lors qu’une partie des encours du fonds est investie dans des entreprises solidaires ou des fondations.
Yves, utilisez-vous d’ores et déjà ces outils de catégorisation de fonds (classification SFDR ou labels) ? Si oui, lesquels et de quelle manière – sinon, comptez-vous le faire dans le futur ?
Yves Mazin : Pour répondre à la demande de nos clients, nous avons trouvé depuis longtemps plusieurs bases de données qui nous permettent d’identifier rapidement des fonds ISR ou ESG. De plus, les plateformes distributeurs avec qui nous travaillons ont mis en place des critères de tri pour faciliter cette identification. Mais le sujet de fond, pour nous aujourd’hui, est réellement la bonne compréhension de ces labels et leur impact sur l’investissement réalisé par notre client.
Notre responsabilité est double ; il nous faut être capable de mesurer « simplement » si les choix faits par les gérants ont un réel impact social ou environnemental positif, tout en analysant comment ces choix pourraient améliorer la rentabilité du placement recommandé à notre client. Si nous sommes aujourd’hui plutôt aguerris sur les ratios financiers permettant de mesurer cette rentabilité « financière », nous avons en revanche un gros travail de compréhension et d’analyse de ces critères extra financiers. L’écosystème est clairement mobilisé sur ces sujets. Nous aurons rapidement de nombreux outils à disposition.
Mathieu, les compagnies d’assurances sont-elles aussi concernées par les évolutions réglementaires ayant trait à l’investissement durable ?
Mathieu Caillier : Bien sûr, notamment en matière de reporting ESG encadré par l’article 29 de la Loi Energie Climat. Ce dernier impose aux investisseurs institutionnels de publier, de façon transparente, fiable, précise et comparable, des informations sur leur stratégie de contribution à la transition bas-carbone et sur leur exposition aux risques climatiques. Dans ce cadre, les compagnies d’assurance devront analyser l’impact des UC au sein de leur contrat.
On peut aussi parler de la loi PACTE qui impose, depuis le 1er janvier 2022, d’intégrer au sein des contrats au moins une UC labellisés ISR, une UC labellisée GREENFIN et une UC labellisée Finansol. Toujours depuis le début de l’année en cours, l’information des épargnants doit se faire plus claire et accessible quant à l’engagement du fonds choisi dans la transition écologique. Ainsi, en amont de chaque souscription, chaque contrat doit désormais présenter le pourcentage d’UC labellisées qu’il contient.
Yves, voyez-vous là aussi un impact pour vos clients ?
Yves Mazin : Cette formalisation « obligatoire » va inévitablement sensibiliser nos clients à cette dynamique d’investissement. Elle peut faire naître des demandes nouvelles tant chez nos clients qu’au sein de notre équipe.
Attention cependant à la météo boursière, il ne faudrait pas qu’une brutale correction des marchés vienne balayer cette lente prise de conscience…
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