La direction de DNCA prépare sa succession…

… mais Jean-Charles Mériaux est toujours là !

DNCA aujourd’hui, c’est 27,7 milliards € sous gestion après une collecte 2022 de 1,6 milliard €. « On est le troisième plus gros affilié de Natixis IM derrière les américains Harris [Associates] et Loomis [Sayles & Company] », souligne Eric Franc.

[Ndlr H24 : H2O AM est passé de 33 Mds€ à 11,6 Mds€ - en attendant la vente - tandis que Mirova affiche 27,2 Mds€]

La gamme étoffée d’une quarantaine de fonds fait la part belle à l’ESG avec 34 fonds SFDR 8 et 4 fonds SFDR 9. « On veut vraiment devenir un acteur majeur de la gestion ISR », poursuit le DG, précisant que la société a eu le nez fin car elle n’a pas eu à déclassifier de fonds récemment, contrairement à certains confrères. A noter que DNCA a fait face en 2022 à son deuxième contrôle AMF full scope après 2014. « Une grosse partie de l’inspection porte sur l’ISR avec cette crainte que les sociétés de gestion fassent du greenwashing. On a très bien passé l'intégralité du contrôle », rassure Eric Franc.

Pour 2023, DNCA annonce 3 objectifs principaux :

1/ Continuer à délivrer de la performance

Dans ce cadre, Eric Franc nous invite à regarder à nouveau Eurose en 2023 « car la hausse des rendements va donner un peu d’oxygène à la poche obligations ». Par ailleurs, la société prépare le lancement d’un nouveau fonds dédié aux métaux stratégiques qui bénéficient de la transition énergétique. Un segment prometteur mais encore peu proposé, même si le boss de DNCA mentionne l’offre d’OFI AM.

2/ Franchir la barre des 30 milliards € !

« Certains de nos concurrents comme Carmignac, comme Comgest ont fort bien réussi. On sait que pour franchir ce cap, ça passera par davantage de développement à l’international. Et aujourd’hui on est prêt ! » affirme-t-il. Autre axe important de développement, l’épargne retraite, avec le recrutement de José Castro (ex Vega IM), « un Mr Retraite avec 30 années d’expérience ».

3/ Continuer à attirer les talents… ou en tout cas éviter qu’ils partent à l’extérieur !

L’âge moyen des équipes est de 40 ans. Mais la société affiche un turn-over proche de zéro. De fait, « les gamins que vous avez connus à moins de 30 ans approchent maintenant de la quarantaine », se réjouit le DG. Mais celui-ci précise que les talents chez DNCA sont présents sur tous les pans de l'activité et pas uniquement sur la gestion. « Une société de gestion c'est avant tout un collectif. On a la chance d’avoir une très belle équipe : conformité, risque, marketing, commercial… on ne veut pas les perdre ! » clame-t-il.

Pour ce dernier, c’est d’ailleurs une grande satisfaction de voir qu’il y a suffisamment de talent pour trouver des solutions internes à des postes à responsabilité. « Je suis ravi que François puisse diriger avec moi les investissements de cette société. Il y a une génération entre lui et moi, cela lui permettra de s’inscrire dans la durée », partage celui qui est toujours et depuis 2002 le n°1 de la gestion.

Dans la pratique, qu’est-ce que cela change pour DNCA, sachant que les équipes de gestion ont toujours fonctionné de manière plutôt autonome ? « C’est une question désagréable puisque cela sous-entend que l’essentiel de ma carrière est derrière moi, rétorque Jean-Charles Mériaux. De vous à moi, je partage ce sentiment. Néanmoins, je vous invite à me poser la même question… l’année prochaine ! »

Le rendez-vous est pris. Avec 30 Milliards € sous gestion ? 😊

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