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M&G (Lux) Episode Macro Fund | 1.41% |
H2O Adagio | 1.16% |
Vivienne Bréhat | -5.48% |
Les confidences de Bruno Crastes...
Publié le mercredi 22 février 2023
A l’occasion de ce début d’année, H2O Asset Management, par la voix de Bruno Crastes, a dévoilé sa lecture de la macro-économie à court, moyen et long terme.
H24 vous résume le point de vue de ce "nouveau stratégiste"...
Bruno Crastes commence par un constat : les commentateurs de marché ne cessent de changer d’avis, il y a 3 mois, on allait « vers la fin du monde » mais depuis le début de l’année, tout a changé, l’ambiance est désormais euphorique : nous allons éviter la récession et l’inflation va baisser. Mais selon le fondateur d’H2O AM, on ne peut fonder une allocation d’actifs sur le bruit de court terme. Il faut avoir une vision moyenne et surtout long terme.
Quelles sont justement les vues de moyen/long terme ?
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On assiste à une certaine forme de démondialisation et les alliances géopolitiques changent (USA-producteurs de pétrole par exemple). On peut, dès lors, se poser la question de la prédominance future du dollar US.
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Réindustrialisation des pays développés via une relocalisation de la production avec des investissements massifs notamment sur la transition énergétique. La puissance publique jouera dans ce process un rôle majeur.
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L’allocation des capitaux sera moins libre et davantage dirigée par les gouvernements.
Quelles sont les conséquences ?
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L’inflation sera structurellement plus élevée.
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L’allocation du capital sera moins efficiente (car dirigée par le public plus que par le privé).
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Les banques centrales vont se soucier plus de la croissance du PIB nominal (croissance réelle + inflation) que de l’inflation seule afin de faire baisser le ratio dette/PIB. Ce ratio doit se contracter sinon le poids de la dette sera insoutenable. La baisse du ratio ne peut se faire par la baisse de la dette. En effet, le déficit est obligatoire afin de soutenir les plans d’investissements gouvernementaux. La baisse du ratio dette/PIB se fera donc par la hausse du PIB nominal et cette hausse est bien plus simple avec une inflation élevée que sans.
Ainsi, « le monde va vivre avec plus d’inflation ».
« Tout est dit », ajoute Bruno Crastes. Le stratégiste ne croit pas une réaction à la Paul Volker avec une banque centrale qui nous entraîne en récession pour « tuer » l’inflation.
A plus court terme :
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Le risque systémique sera beaucoup plus faible en 2023 qu’en 2022.
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Par ailleurs, les investisseurs sont plutôt prudents. Il n’y a donc pas de déséquilibre à ce stade.
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L’inflation va ralentir mais elle restera sur des niveaux élevés.
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La croissance va ralentir mais on évitera une forte récession (i.e. à la Volker)
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Les banques centrales vont maintenir des taux d’intérêt réels négatifs. Ainsi, les taux resteront en dessous du niveau d’inflation.
Quel impact de ce changement de paradigme sur les marchés ?
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L’Euro et le Yen doivent rester sous-évalués par rapport à l’USD afin que l’Europe et le Japon se réindustrialisent.
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La répression financière va continuer. Les épargnants seront obligés d’acheter des obligations avec des taux de rendement inférieurs à l’inflation. Il faudra moins d’obligations à moyen terme dans les portefeuilles.
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La stagflation est devant nous, mais elle mettra du temps à arriver. Pour l’instant, la croissance va être soutenue par les gouvernements.
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Les actions devraient avoir un rendement acceptable puisque le rendement de long terme est proche de la croissance du PIB nominal. Ainsi, « augmenter le risque via plus d’actions est peut-être le seul moyen d’être moins risqué », assène Bruno Crastes.
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Les devises émergentes sont un actif à détenir.
Le stratégiste fait une confidence aux investisseurs :
« Comment ai-je réussi à obtenir de telles performances ? C’est sans doute, la gestion du temps ».
Il ne faut pas se faire polluer par le court terme et avoir une vision long terme.
En conséquence, quelles sont les principales positions dans les fonds :
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Le secteur technologique US a fait un top et se retourne. Il est vendu dans les portefeuilles versus les industrielles. « C’est un couteau qui tombe, ne l’attrapez pas » ajoute Bruno Crastes. De la même manière, les actions US versus le reste du monde ont fait un point haut. Elles sont vendues versus actions européennes et émergentes. Les P/E vont converger, c'est à dire que les P/E élevés des US vont baisser et les P/E bas de l’Europe vont monter.
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Les portefeuilles sont toujours vendeurs de sensibilité (G4) mais beaucoup moins car à court terme, l’inflation baisse et le marché y croit, « mais cela reste à court terme », souligne Bruno Crastes.
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Sur les devises, les portefeuilles sont globalement vendeurs de dollar contre devises émergentes (BRL, KRW, ZARD, CLP). En diversification, on trouvera des ventes de CHF versus SEK, GBP, PLN, HUF (florin hongrois), achats de AUD (dollar australien) contre NZD (dollar néo-zélandais) et des achats de Yen.
Article rédigé par H24 Finance. Tous droits réservés.
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