| CAC 40 | Perf Jour | Perf Ytd |
|---|---|---|
| 8129.26 | +0.52% | +10.09% |
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| Jupiter Merian Global Equity Absolute Return | 11.68% |
| Pictet TR - Atlas Titan | 10.58% |
| H2O Adagio | 8.78% |
| RAM European Market Neutral Equities | 8.05% |
| Syquant Capital - Helium Selection | 6.87% |
| Fidelity Absolute Return Global Equity Fund | 6.86% |
| Sienna Performance Absolue Défensif | 6.30% |
| M&G (Lux) Episode Macro Fund | 6.12% |
| Pictet TR - Atlas | 5.72% |
| Exane Pleiade | 5.08% |
DNCA Invest Alpha Bonds
|
4.80% |
| BNP Paribas Global Absolute Return Bond | 4.69% |
| Cigogne UCITS Credit Opportunities | 4.46% |
| AXA WF Euro Credit Total Return | 3.93% |
Candriam Absolute Return Equity Market Neutral
|
2.28% |
| Candriam Bonds Credit Alpha | 2.21% |
L’avis des gérants - IA : bulle ou pas bulle ?
Axelle Pinon
Membre du comité d’investissement, Carmignac
La hausse des valorisations est évidente, mais les éléments typiques d’une bulle ne sont pas présents : les conditions financières restent favorables, l’endettement du secteur est faible, les émissions d’actions limitées et les marges élevées. Toutefois, certains excès apparaissent dans les sociétés d’IA non profitables, dont les valorisations reposent sur des anticipations lointaines, des engagements contractuels lourds et des structures « circulaires », comme le trio OpenAI–Oracle–AMD.
Au sein de Carmignac Investissement, nous privilégions des entreprises technologiques rentables, en forte croissance, aux valorisations raisonnables, et nous diversifions nos investissements sur l’ensemble de la chaîne de valeur technologique, avec un focus particulier sur les segments où émergent des goulets d’étranglement.
Guillaume Uettwiller
Gérant thématique, CPRAM
L'IA est une révolution tangible, pas une bulle technologique. Le P/E du Nasdaq (~29x) est élevé, mais reste inférieur à 2021 (32x). Surtout, les entreprises clés comme Nvidia ou Google, génèrent des profits réels, soutenus par une adoption rapide de l’IA.
Le vrai risque tient à la « bulle réputationnelle » et à la concentration autour d’un acteur hyper-médiatisé (OpenAI), dont les ambitions de capex (> 1 300 Bn$) nécessitent une dette colossale. L'industrie a déjà émis 139 Bn$ d'obligations cette année. Ces deux éléments renforcent l’effet de levier systémique. Un faux pas majeur de cet acteur – ou l’émergence d’un concurrent crédible - pourrait entraîner une crise de confiance et un ajustement brutal sur une partie du marché.
Jacques-Aurélien Marcireau
Co-responsable de la gestion actions, Edmond de Rothschild AM
L’IA générative déchaine les passions boursières et pose des questions existentielles. Maintenant redescendons sur terre, la thématique de l’IA générative va se frotter à trois contraintes d’ici 18 mois :
-
une contrainte physique de fourniture d’électricité,
-
une contrainte de financement de plus en plus visible,
-
et une contrainte de monétisation de l’IA : ils auront du mal à le faire, tant la concurrence entre eux est farouche, avec de surcroît des alternatives chinoises.
Il est certain que les utilisateurs de l’IA sont sur un petit nuage pour encore quelques temps car ils n’ont pas à payer le véritable prix de la technologie. En revanche le momentum boursier de ceux qui fournissent puce & datacenters va décélérer mécaniquement.
Rolando Grandi
Chief Investment Officer, Itavera AM
Notre vision en tant qu’équipe pionnière en France est rassurante : les dépenses IA ne représentent que 2 % du PIB US contre 3 % lors de la bulle Internet. Le Chiffre d’Affaires d’OpenAI a été multiplié par 14x en 2 ans, sa puissance de calcul par 10x, et les agents de codage sont passés de 50 m$ à plus de 5 mds$ de revenus annualisés. ChatGPT est l’application à la plus forte adoption de l’histoire et l’IA générative dépasse Internet et le smartphone en adoption.
Depuis l'IA générative, le CA par salarié du S&P 500 a progressé de 9 % après 20 ans de stagnation. Les GPU NVIDIA de 5–6 ans restent profitables pour les clouds. Croire dans l’IA n’est plus un acte de foi mais l’extrapolation de tendances déjà à l’œuvre et une transformation de notre économie en temps réel.
Johan Van der Biest
Head of Thematic Global Equity, Candriam
Nous ne voyons pas aujourd’hui de signe manifeste d’une bulle IA, même si certains risques existent : un écosystème très interconnecté, une pression croissante sur les capacités électriques et davantage d’émissions obligataires, parfois émises par des acteurs moins établis.
Malgré cela, les fondamentaux du secteur restent solides : résultats convaincants, investissements ambitieux des grands acteurs du cloud, forte rentabilité, trésorerie abondante et faible endettement. Après une phase de correction, les valorisations nous paraissent raisonnables et loin des excès de la bulle internet de 2000.
David Rainville
Gérant du fonds Sycomore Sustainable Tech chez Sycomore AM
Les investisseurs oscillent entre euphorie et inquiétude ces derniers mois lorsqu’ils songent aux perspectives de l’IA. Nous assistons selon nous à un mouvement de consolidation avant une nouvelle phase d’expansion, portée par des besoins de calcul exponentiels et des usages qui se multiplient. Sans choc exogène, tel que la matérialisation d’une récession, nous estimons que le secteur recèle toujours un potentiel important de création de valeur.
Au-delà du bruit médiatique, les fondamentaux restent solides : l’adoption de l’IA s'accélère, les dépenses en investissement augmentent fortement, les valorisations paraissent raisonnables (Nvidia se traite à moins de 18 fois le BPA 2027 selon nos prévisions), tandis que les financements et la liquidité sont abondants.
Céline Piquemal-Prade
Présidente de Piquemal Houghton Investments
Alors que plus personne n’ose s’inquiéter par peur du ridicule, nous n’avons aucune exposition au secteur de la technologie. En effet, les signaux d’alerte se multiplient et les mêmes ingrédients toxiques que nous avions connus en 1999 sont aujourd’hui présents :
-
Des valorisations stratosphériques : 35% des sociétés du S&P 500 s’échangent pour plus de 10 fois les ventes, un niveau supérieur aux 25% de 2000.
-
Des dépenses d’investissement massives : loin de la supposée « faible intensité capitalistique », les dépenses d’investissement technologiques atteignent 4.5% du PIB américain, dépassant le pic de 2000.
-
Une spéculation frénétique : le niveau de levier actuel se situe à 6.2%, non loin du pic de 6.3% atteint en 2000.
Tous ces facteurs nous conduisent à une extrême prudence.
Yoann Ignatiew
Associé-Gérant et Responsable de la Gestion Actions Internationales et Diversifiée chez Rothschild & Co AM
Le principal risque autour de l’IA est que la croissance des utilisateurs et des revenus (en d'autres termes, la monétisation) puissent décevoir. De plus, les multiples imbrications entre les acteurs du secteur créent un risque d'interdépendance. Une panique affectant une entreprise pourrait facilement se propager à d'autres.
Toutefois, la situation n'est pas comparable à celle de la bulle Internet. La différence réside notamment dans le fait que la dynamique actuelle est davantage tirée par des géants technologiques dotés de solides assises financières, plutôt que par quelques start-ups.

Lazare Hounhouayenou
Gérant de portefeuilles Actions Européennes, BNP Paribas Asset Management
L’intelligence artificielle n’est pas encore une bulle.
Si l’enthousiasme et les investissements rappellent la période Internet des années 1990, plusieurs différences majeures existent : les acteurs principaux sont solides financièrement, l’adoption de l’IA reste progressive et les valorisations, bien que tendues, demeurent globalement raisonnables. Les risques existent (surcapacité, financement, régulation), mais le marché fait preuve de plus de maturité et de prudence.
La vigilance reste de mise, mais l’environnement actuel est plus sain qu’à l’époque de la bulle Internet.
LA question qui agite cette fin d’année...
La mise en garde signée Thomas Fonsegrive (associé fondateur de Marigny Capital).
Publié le 04 décembre 2025
Buzz H24
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