Ginjer AM : un même prisme, deux véhicules d’investissement

Si Ginjer Actifs 360 incarne une approche mixte avec pilotage de l’allocation, Ginjer Detox European Equity est, lui, pleinement investi en actions européennes. Les deux fonds reposent sur le même modèle d’analyse du risque, nourri par des signaux de marché (« balises ») permettant de construire des scénarios différenciants du consensus. 

« Avec la concentration des indices, le vivier de valeurs sous-valorisées devient tellement important qu’il est possible, même avec des large caps, de les surperformer largement », affirme Léonard Cohen. C’est cette conviction qui a guidé le lancement de Detox en 2021.

Résultat : une très large surperformance par rapport à l’indice dividendes réinvestis en quatre ans, avec une approche qui reste pourtant prudente sur les grands thèmes dominants.

Un environnement porteur pour la stratégie

Dans un environnement où les investisseurs se ruent vers les grandes thématiques comme l’intelligence artificielle ou la défense, Léonard Cohen, président fondateur et responsable des gestions de Ginjer AM, défend une lecture différente des marchés : celle de revalorisations violentes de segments délaissés, dans des marchés où les investissements sont de plus en plus dirigés par les gestions passives et les produits structurés.

« Ce qui déclenche la performance, c’est souvent une situation simplement un peu moins pire qu’attendu », rappelle Léonard Cohen. Un propos qui résume bien la philosophie du fonds Ginjer Detox European Equity, le fonds 100 % actions de Ginjer AM, dont l’allocation est aujourd’hui dominée par des poches financières (29 %) et industrielles / matières premières (plus de 50 %).

Un portefeuille en rupture avec les modes de marché

La poche industrielle représente plus de 35%. À cela s’ajoutent 16,66 % de sociétés liées aux matières premières (dont 12,47 % en ressources de base) et 29,07 % en financières, avec une forte pondération bancaire (26,15 %).

« Le socle des valeurs financières a été maintenu depuis quatre ans. On l’allège à mesure qu’il surperforme, mais on garde une base solide », explique Léonard Cohen. Une stratégie de rotation progressive, opérée au profit des valeurs industrielles européennes, notamment allemandes, encore loin de leurs plus hauts.

La dynamique européenne : sous-estimée, mais porteuse

Alors que les résultats d’entreprises européennes ont globalement déçu en 2025, deux blocs ont tiré leur épingle du jeu :

• Les financières, grâce à une dynamique de résultats révisée à la hausse.

• Les matières premières, portées par la remontée des prix.

« Les marchés oublient que la base devient plus favorable. Dans le contexte actuel, ce n’est pas le niveau de croissance qui compte, mais la tendance. Même une légère amélioration peut générer de fortes performances », souligne Léonard Cohen. Une lecture qui justifie un niveau d’exposition élevé aux actions dans Ginjer Actifs 360, le fonds mixte Europe, actuellement entre 70 et 75 %, avec un modèle qui permet une flexibilité totale entre actions, obligations d’État et monétaire.

Un potentiel encore significatif

Malgré une performance de +35 % en 2025 sur la poche actions, Léonard Cohen estime le potentiel de hausse à 20 % sur les 12 à 18 mois à venir. Une projection fondée non sur une hypothèse de croissance euphorique, mais sur la poursuite du rattrapage des segments en retard, principalement industriels et financiers. 

« Ce ne sont pas les scénarios explosifs qui font la performance, mais le fait que beaucoup de valeurs ont été délaissées. Il suffit d’un léger mieux pour que ces titres surprennent positivement », insiste-t-il. 

Dans un marché toujours plus polarisé par la gestion passive, les produits structurés et les grandes capitalisations chères, Ginjer AM assume un positionnement atypique, fondé sur l’identification de zones de sous-évaluation et sur une gestion active des risques. Une stratégie qui a fait ses preuves et qui reste, selon Léonard Cohen, encore largement sous-exploitée par le marché.