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Deutsche Bank au bord du gouffre ?
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Le cours de bourse de Deutsche Bank a atteint un nouveau plus bas historique mardi 27 septembre, inférieur de plus de 30% face à son point bas de 2009.
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Depuis le début d’année, l’action Deutsche Bank perd près de 50% de sa valeur. Une performance proche de celle de certaines banques italiennes, qui suscitent quant à elles des inquiétudes sur leur solvabilité.
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La capitalisation boursière de Deutsche Bank est ainsi tombée à 14 milliards d’euros, un montant à comparer aux 25 milliards de la Société Générale, elle aussi mal-aimée des marchés, aux 56 milliards de BNP Paribas ou aux 246 milliards USD de JPMorgan Chase et 234 milliards USD de Wells Fargo, les deux plus grandes capitalisations boursières du secteur bancaire américain.
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Une douloureuse sanction de 14 milliards de dollars
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En cause : des déboires qui n’en finissent plus pour l’ex-fleuron bancaire allemand.
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Il y a deux semaines, la Justice américaine a proposé à Deutsche Bank de solder d’anciens contentieux liés à des opérations « subprimes » pour la somme de 14 milliards de dollars.
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« La Justice américaine reproche à Deutsche Bank d’avoir originé n’importe quoi avant la crise de 2008, sans contrôles et sans réaliser correctement les due diligences » explique Jérôme Legras, directeur de la recherche chez Axiom AI.
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D’où une sanction record, qui soulève tout de même quelques questions sur la justification du montant.
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« Il est toujours difficile de de se prononcer sur la justification du montant d’un règlement de contentieux, mais c’est vrai que pour Deutsche Bank, le montant proposé est très au-dessus de la moyenne » reconnaît-il. Jusqu'ici, les sanctions infligées aux banques pour des affaires liées aux subprimes « ont représenté en moyenne 3% de l’ensemble des produits RMBS [crédits subprimes] originés avant la crise. Là , avec Deutsche Bank, le montant proposé représente 9% des produits RMBS originés ».
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Pour cette raison, la banque allemande négocie pour réduire le montant de sa future amende, qui pourrait être ramenée à 5 milliards d’euros.
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En effet, « Les autres banques ayant reçu une sanction de la Justice américaine sont en général parvenues à bénéficier d’une décote importante par rapport au montant initialement proposé. Le maximum a été Goldman Sachs qui avait obtenu une décote de 62% sur le montant de la sanction initialement proposée » rappelle Jérôme Legras.
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Mais pour ce dernier, la décote risque de ne pas être aussi importante pour Deutsche Bank. « Les banques américaines ont eu la bonne idée de transiger avec la justice américaine avant les banques européennes. Maintenant, la justice américaine se montre généralement moins conciliante sur la réduction des montants ».
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Sans compter que « Deutsche Bank est plus concernée par les contentieux que ses concurrents. Ils sont dans tous les mauvais coups. Sur les 7.000 ou 8.000 occurrences du nom de Deutsche Bank dans des affaires juridiques, une dizaine d’affaires sont véritablement substantielles ».
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Malgré cela, « Deutsche Bank reste la quatrième plus grande banque systémique, on ne peut pas faire n’importe quoi » en termes de sanction, au risque de mettre à mal un pilier du système bancaire.
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Restructuration difficile
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À cette récente actualité s’ajoutent toujours les nombreux problèmes internes de la banque allemande, soulignés par le PDG du groupe, John Cryan, dès sa prise de fonction à la mi-2015.
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L'absence de synergies entre les différentes branches de la banque, la redondance de certains postes au sein du groupe et ses systèmes informatiques parfois vieillissants avaient été pointés du doigt, donnant lieu à une restructuration annoncée par la direction, qui souhaite supprimer environ 9.000 postes.
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Pour Jérôme Legras, « C’est une banque qui a de vrais problèmes. Pas des problèmes de solvabilité, mais de rentabilité ».
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Deutsche Bank « est le numéro un dans beaucoup de domaines, mais ces domaines sont désormais très réglementés, et cela entraîne des coûts importants de compliance ».
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Surtout, « C’est une banque sensible aux taux faibles. Tout l’argent déposé en cash par ses clients lui coûte de l’argent à cause du taux de refinancement des dépôts de la BCE à -0,40% ».
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Pour autant, « On est proche d’un point d’inflexion dans la politique monétaire. La BCE n’est bien sûr pas proche de remonter ses taux directeurs, mais elle ne veut plus être pénalisante ».
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Pour l'expert, les suppressions de postes au sein de la banque sont entièrement justifiées, bien que leurs bénéfices ne soient pas immédiats. La banque allemande est en effet caractérisée par « un stock de banquiers qui coûtent cher et qui sont habitués à des bonus de plusieurs millions d'euros. Il faut un vrai changement de culture dans cette banque. Mais réduire les coûts prend du temps ne serait-ce qu’à cause des bonus différés. La restructuration est donc un travail très difficile ».
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Éviter les banques qui ont besoin de lever du capital
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Ainsi pour Jérôme Legras, qui participe à la gestion des fonds d'Axiom AI, « Il faut éviter d'investir dans les banques qui risquent d’avoir besoin de lever du capital, que ce soit par une augmentation ou par la coupure prolongée de ses dividendes ».
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Or, « Deutsche Bank fait précisément face à ce type de problème », remarque l'expert, qui rappelle que la situation est également valable pour certaines banques italiennes.
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Ainsi, même si la capitalisation boursière de la célèbre banque allemande est devenue ridicule par rapport à ses fonds propres, Jérôme Legras estime qu'il serait encore trop tôt pour s'aventurer sur un tel titre, y compris pour les gérants à la recherche de valeurs décotés (gestion "value").
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Dans un secteur bancaire fortement chahuté depuis un an, le fonds Axiom Equity, investi sur les valeurs de ce secteur, parvient à surperformer l’indice SX7P (indice des actions financières européennes) de 4,5 % depuis le début d’année, enregistrant une performance de -17,49% au lieu de -22% pour son indice de référence.
H24 : Pour en savoir plus, retrouvez l'équipe d'Axiom à Patrimonia Stand J16
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Publié le 01 août 2025
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