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Comment sont gérés les 10 milliards du fonds Eurose de DNCA...
Publié le lundi 23 juillet 2018Interview de Romain Grandis, co-gérant du fonds Eurose (10,6 milliards sous gestion) avec Jean-Charles Mériaux, Philippe Champigneulle, Damien Lanternier, Adrien Le Clainche et Baptiste Planchard
Romain Grandis
H24 : Quel est l’objectif du fonds Eurose ?
Romain Grandis : Notre objectif est d’environ 4 à 5 % de performance absolue par an, avec une volatilité maximum autour de 5 %. Eurose est un fonds patrimonial par excellence avec un track record de plus de 15 ans maintenant. Sur ces 15 dernières années, c’est ce qui a été délivré puisque nous avons enregistré 4,72 % de performance annualisée entre mai 2003 et mai 2018, avec une volatilité de 4,14 % sur cette période.
H24 : Avez-vous des limites de taille ou de secteur d’activité pour la sélection des sociétés ?
Romain Grandis : En dehors de la devise (euro), nous n’avons aucune contrainte a priori. C’est vraiment de la sélection de titres, une gestion bottom-up, autant sur les actions que sur les obligations. C’est également une gestion de conviction, la marque de fabrique de DNCA Finance.
Le portefeuille actions est assez concentré, avec une quarantaine de lignes, en revanche pour assurer sa liquidité le portefeuille obligataire est investi sur plus de 200 titres.
H24 : Quel est le poids de la poche actions par rapport aux obligations ?
Romain Grandis : Nous sommes autorisés à détenir jusqu’à 35 % d’actions et aujourd’hui nous en détenons 31 %. Il y a six mois et l’année précédente, nous étions montés jusqu’à 34 %. Mais nous avons réduit la poche actions après la forte performance de cette classe d’actif.
H24 : Vous nous avez parlé des obligations d’entreprises, mais avez-vous des obligations d’État ?
Romain Grandis : Sur les obligations, nous n’avons pas de limitation de catégorie. Nous pouvons détenir des obligations souveraines, d’entreprise y compris bancaires, à taux fixe, à taux variable, des convertibles aussi, tout est autorisé et à nous d’exploiter ces possibilités. Aujourd’hui, nous détenons 4 % de convertibles et 17 % d’obligations souveraines, dont 14 % indexées sur l’inflation – essentiellement investies sur l’État italien – et 40 % sur des obligations d’entreprise. Nous continuons de penser que l’inflation future reste sous-évaluée par les marchés, et que l’intégrité de la zone euro n’est pas menacée.
Par ailleurs, la sensibilité du fonds à la remontée des taux d’intérêt est faible, puisqu’elle est autour de 1 pour le portefeuille global.
H24 : Aux États-Unis, que redoutez-vous le plus, le resserrement monétaire ou les déclarations du président Trump ?
Romain Grandis : Ces deux risques sont effectivement à prendre en compte.
On ne peut pas sous-estimer l’impact des tweets de D. Trump sur les marchés financiers, mais également sur la confiance des chefs d’entreprise dans le monde entier.
Par ailleurs, le resserrement monétaire aux États-Unis est bien entamé et plutôt bien appréhendé par les marchés. La hausse des taux induite viendra grever les finances publiques américaines, également mises à mal par les dépenses supplémentaires du gouvernement.
H24 : Pouvez-vous intervenir rapidement sur l’allocation d’actifs du portefeuille ?
Romain Grandis : Bien sûr. D’une part, nos investissements sont suffisamment liquides pour pouvoir être cédés rapidement en cas d’évolution de nos convictions. D’autre part, nous conservons historiquement une part de trésorerie assez importante pour être à même de saisir les opportunités lorsqu’elles se présentent (et pour amortir les chocs éventuels). Cette part de liquidité est aujourd’hui de 12 %, son niveau maximum historique.
Il faut noter qu’en règle générale, le caractère à long terme de nos convictions implique une évolution progressive de l’allocation d’actifs, sans à-coups ni revirements hebdomadaires ou mensuels.
H24 : Sur la dette d’entreprise, êtes-vous allé chercher du rendement sur des obligations High Yield ?
Romain Grandis : Dans son portefeuille obligataire, Eurose a pour contrainte de maintenir au moins 50 % d’émissions notées Investment Grade. Aujourd’hui et de façon stable dans le temps, ce chiffre est d’environ deux tiers. Nous sommes restés très disciplinés face au risque de crédit, et n’avons pas participé à une « chasse au rendement » ; nous avons préféré accepter un rendement faible, associé à un risque faible.
H24 : Sur les actions, quelle tendance ?
Romain Grandis : Nous observons un retour de la volatilité que nous accueillons plutôt favorablement. Pour nous, c’est un retour à une situation normale, pour les marchés qui ont besoin de cette volatilité, et pour nous afin de trouver des opportunités d’investissement. En termes de secteurs, nous nous intéressons bien sûr à la digitalisation, mais qui ne touche pas seulement le secteur technologique puisqu’elle concerne tous les secteurs.
Nous n’investissons pas dans des « thèmes », mais principalement dans des sociétés. Dans notre recherche d’opportunités – autant sur les actions que sur les obligations – la valorisation est à la base de la construction et de l’évolution du portefeuille.
H24 : Est-ce que le fonds Eurose est concerné de près ou de loin par l’ESG ?
Romain Grandis : Nous n’avons pas de contrainte aujourd’hui. Toutefois, DNCA Finance a signé des accords internationaux sur ce sujet (UNPRI : Principes pour l’Investissement responsable des Nations Unies). C’est une préoccupation grandissante dans la gestion de nos fonds.
De plus, depuis toujours, nous sommes extrêmement attentifs aux aspects de Gouvernance ; nous venons d’ailleurs de recruter Léa Dunand-Chatellet, spécialiste ISR.
H24 : Eurose, pourquoi ce nom ?
Romain Grandis : Il a été choisi par le créateur du fonds Jean-Charles Mériaux. Ce nom fait référence au fonds en Euro des compagnies d’assurance (dont Eurose est un complément naturel), à la zone Euro, et enfin à la thématique florale des roses chère à DNCA : les fonds Centifolia et Gallica en sont les deux autres exemples.
H24 : Enfin, donnez-moi un argument pour souscrire à votre fonds !
Romain Grandis : Eurose est géré de façon à constituer le socle de toute allocation patrimoniale. C’est un fonds lisible, peu volatil et aux performances reconnues. Nous avons une stabilité de la performance autour de 4,5 à 5 % sur 10 ans.
Pour en savoir plus sur Eurose et les fonds DNCA, cliquez ici.
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