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DNCA Invest Alpha Bonds | 1.47% |
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Vivienne Bréhat | -7.65% |
Quel est votre scénario central pour les six mois à venir ?
Publié le lundi 16 juillet 2018Décryptage des marchés avec Laurent Denize, co-Directeur des Investissements de ODDO BHF Asset Management
Laurent Denize, co-directeur des investissements de ODDO BHF Asset Management
H24 : Quel bilan dresser de ce premier semestre 2018 sur les marchés ?
Laurent Denize : En termes de classes d’actifs, la palme revient au pétrole, le WTI ayant bondi de 11 % sur la période. Du côté des devises, c’est le yen qui affiche la plus forte progression, avec une hausse de 6,6 %. Et, sur le front des actions, les petites capitalisations ont tiré leur épingle du jeu. A l’inverse, la plupart des obligations corporates ou souveraines ont connu des soubresauts, le bonnet d’âne revenant aux obligations d’État italiennes qui ont reculé de plus de 4 %.
H24 : Comme vous l’avez souligné, les cours de l’or noir ont sensiblement progressé, une tendance qui pourrait peser sur la croissance. Quels sont les autres risques à surveiller ?
Laurent Denize : Même si les investisseurs ne croient pas à une hausse à long terme de l’inflation, nous sommes en effet confrontés à un mini-choc pétrolier. Aux niveaux actuels des prix, la facture pétrolière mondiale s’est accrue de près de 1 000 milliards de dollars depuis 2016. Cependant, de nombreux sujets méritent donc toute notre attention. Malheureusement, force est de constater la montée des tensions dues aux guerres commerciales entre les États-Unis et les autres puissances économiques mondiales, à l’instar de la Chine. Donald Trump ne se limite plus à de simples menaces, à des paroles, il agit… Et même au sein de l’Europe, des interrogations viennent semer le doute, comme la mise en place du Brexit ou encore l’incertitude politique en Italie. Tout ceci soulève quelques questions : assistons-nous à une nouvelle crise de l’euro, la croissance mondiale a-t-elle atteint un pic ?
H24 : Quelle est la raison de la chute des obligations d’État italiennes sur le premier semestre ?
Laurent Denize : Tout simplement parce que les spreads se sont envolés après la nomination d’un gouvernement populiste…
H24 : L’Italie est-elle dans une impasse à tous les niveaux ?
Laurent Denize : Absolument pas. Par contre, une génération a été perdue. Certes, la croissance a été absente ces vingt dernières années. Toutefois, l’économie se redresse et les banques font de gros efforts d’assainissement.
H24 : De manière plus globale, quel est le problème avec l’Europe ?
Laurent Denize : Dans la plupart des pays, le problème considéré comme le plus important est l’immigration. Vient ensuite le terrorisme.
H24 : Autre question qui figure parmi vos préoccupations : la croissance mondiale. Avons-nous connu un pic, ou sommes-nous confrontés à un simple ralentissement ?
Laurent Denize : Regardons les chiffres, ils sont ne sont pas si mauvais ! Les indices des directeurs d’achat (PMI) s’essoufflent mais demeurent bien orientés. Ils témoignent d’une expansion de l’activité, tant dans l’industrie que dans les services. En ce qui concerne la confiance des entreprises, les PMI ont certainement atteint leurs plus bas et les indices de surprise économique commencent à s’inverser. De fait, nous maintenons nos prévisions de croissance mondiale à 3,8 % pour cette année mais les gagnants et les perdants devraient se distinguer au cours des prochains mois.
H24 : Sur les marchés actions, quel constat dressez-vous ?
Laurent Denize : La zone euro sous-performe à nouveau. En termes de bénéfices par actions, les États-Unis et le Royaume-Uni affichent une dynamique robuste, tandis que l’Europe est à la traîne. Dans la zone euro, les bénéfices atteignent à peine leurs niveaux de 2009, mais cela donne, à mon sens, des raisons d’espérer. Certains secteurs offrent, de fait, un bon point d’entrée, à l’instar des ressources de base, de l’automobile et des pièces détachées ainsi que les télécommunications.
H24 : Dans le contexte actuel, quel est votre scénario central pour les six mois à venir ?
Laurent Denize : La croissance mondiale est robuste, mais à son maximum. Comme nous l’avons vu, de multiples menaces entourent ces conditions idéales. En Europe, la croissance est solide, toutefois nous ne prévoyons pas d’accélération. Du côté des taux, nous n’anticipons pas de relèvement des taux avant 2019. Par ailleurs, nous surveillons les incertitudes politiques en Italie et en Espagne.
H24 : Et aux États-Unis ?
Laurent Denize : L’économie tourne à son rythme de croisière, grâce à l’élan donné par la réforme fiscale de Donald Trump. La normalisation de la politique monétaire devrait rester progressive. Il faut toutefois savoir que le renforcement du protectionnisme et de la réglementation crée des incertitudes. De plus, un possible impact du pétrole et des matières premières est à prévoir au niveau de l’inflation globale.
H24 : Quels sont les actifs que vous privilégiez ?
Laurent Denize : Dans ce scénario, nous privilégions les stratégies alternatives, les actions et le crédit européen, notamment High yield. A l’inverse, nous sous-pondérons les obligations souveraines.
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