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"R Club, pour profiter du décalage du cycle européen", par Didier Bouvignies et Ludivine de Quincerot (Rothschild AM)
Publié le lundi 1 octobre 2018Le fonds diversifié flexible R Club vise à profiter au mieux de l’évolution des cycles de marché. L’équipe de gestion revient sur ses derniers choix d’allocation.
Rothschild Asset Management : Didier Bouvignies (Associé-gérant & Responsable de la gestion) et Ludivine de Quincerot (Gestionnaire & Porte-parole de la gestion)
Quels ont été les éléments susceptibles d’impacter la gestion d’un fonds flexible depuis le début de l’année ?
Didier Bouvignies : Rappelons tout d’abord que 2017 fut une année plutôt satisfaisante. Nous avions alors assisté, pour la première fois depuis longtemps, à une rémunération du risque sur les investissements en actions, en particulier en Zone euro à la faveur de l’effet devise. L’exercice 2018 se révèle pour l’instant beaucoup plus complexe en raison d’un nombre croissant d’inquiétudes, et ce, en dépit d’une dynamique de résultats satisfaisante – voire très satisfaisante dans le cas des États-Unis – conduisant à une sous-performance des marchés au regard de cette dynamique. Ce phénomène s’avère particulièrement marqué en Europe.
Ludivine de Quincerot : Actuellement, aucune grande tendance ne se dégage véritablement. En Europe, l’amplitude entre les points hauts et bas se révèle particulièrement limitée et ne permet pas de tirer pleinement profit d’une gestion flexible. Soulignons également que sur ces deux années, l’environnement obligataire caractérisé par une stabilité des taux allemands à 10 ans offre peu de performances. Par ailleurs, les alternatives visant à limiter la volatilité s’étant révélées décevantes, les investisseurs ressentent actuellement beaucoup de frustration.
Comment avez-vous navigué dans cet environnement ?
Didier Bouvignies : Nous avons conservé un niveau d’investissement élevé en actions essentiellement européennes, complété par une exposition sur le marché japonais à hauteur de 10%. Nous sommes restés à l’écart des marchés émergents et avons maintenu une sensibilité légèrement négative au marché obligataire. Nous restons convaincus que seule la composante action peut constituer un véritable moteur de performance. Notre positionnement sur le cycle économique et les niveaux de valorisation, associés à l’état d’esprit dominant actuellement les marchés, sont autant d’éléments incitant à favoriser cette classe d’actifs. La compression de la valorisation des actions européennes, en relatif, au cours des douze derniers mois justifie là aussi des attentes de performance encourageant à accepter un certain inconfort lié à la volatilité.
Ludivine de Quincerot : En début d’année, nous avons été particulièrement actifs dans l’ajustement de notre exposition aux actions. Fin février, après la forte baisse des marchés, nous avons considéré que cette correction provoquée par les craintes autour de la guerre commerciale était excessive. Les positions acquises ont ensuite été cédées après le beau rebond de mars. La très belle performance du marché japonais fin mai nous a également amenés à alléger quelque peu notre exposition à cette zone. Concernant le portefeuille obligataire, la sensibilité légèrement négative n’a que faiblement pesé sur la performance du fonds. La hausse de l’inflation sur un rythme de 2% en Europe renforce l’incompréhension vis-à-vis du niveau des taux allemands à 10 ans et justifie selon nous le maintien d’un tel positionnement. Enfin, toute normalisation du marché de taux visant à restaurer un rendement réel positif permettra de favoriser les secteurs de type “value”, sur lesquels R Club reste fortement exposé.
Comment expliquez-vous les performances de R Club ?
Didier Bouvignies : Depuis le début de l’année, les performances de ce type de gestion se révèlent globalement assez décevantes. Pour les fonds adoptant un profil prudent, l’explication tient essentiellement à l’absence de rendement obligataire. Concernant les fonds flexibles cela s’explique par les performances négatives des marchés européens, la sous-exposition globale assez marquée au marché américain, et pour certains, par leur exposition aux marchés émergents – que ce soit sur les actions et/ou les obligations – qui ont été fortement pénalisés par la chute des devises locales. R Club a, quant à lui, principalement été affecté par sa surexposition au marché européen et par son biais “value”, qui, en raison du contexte de taux, ne s’est pas révélé aussi favorable qu’anticipé. La flexibilité de sa stratégie a tout de même permis d’optimiser la performance du fonds et si, en absolu, on peut légitimement nourrir un certain optimisme pour le dernier trimestre de l’année, on observe qu’actuellement R Club se trouve en milieu de classement au sein de sa catégorie.
Ludivine de Quincerot : Sur des périodes plus étendues, et notamment depuis la mise en place du Quantitative Easing début 2015, nos choix d’allocation marqués par une surpondération des actions européennes et japonaises, une faible sensibilité aux taux avec une préférence pour les obligations portugaises, italiennes et espagnoles par rapport aux obligations allemandes, se sont avérés pertinents. Sur l’intégralité du cycle économique – horizon de temps au cours duquel R Club cherche à exploiter le potentiel des différentes classes d’actifs – la performance annualisée de 7% se compare très favorablement à l’inflation, aux placements obligataires, à la moyenne de la catégorie ainsi qu’aux indices de marchés.
Que peut-on attendre en termes de performances au cours des prochains mois ?
Didier Bouvignies : Il nous semble que nous approchons d’une fin de cycle. Néanmoins, le décalage du cycle européen par rapport au reste du monde devrait lui permettre de se prolonger. Les valorisations des actions restent modérées en Europe mais les investisseurs se montrent extrêmement méfiants et même plutôt vendeurs. Dans ce contexte, si la levée des risques pesant actuellement sur ce marché se concrétisait, cela pourrait conduire à générer une performance significative qu’il est nécessaire de capter dans le cadre de la gestion d’un fonds flexible. Surtout lorsque les autres classes d’actifs ne comportent aucun espoir de gain, voire dans certains cas, des risques de pertes.
Ludivine de Quincerot : Cependant, nous sommes parfaitement conscients que le point haut du niveau de risque dans la gestion de R Club se trouve désormais derrière nous. Nous avons d’ailleurs initié, par la réduction de l’exposition aux actions, actuellement à 72% contre 80% préalablement, et par la réduction de notre exposition aux valeurs cycliques et financières, une diminution progressive du risque. Nous accompagnerons ainsi la progression des marchés et la normalisation de la valorisation des différentes classes d’actifs en Europe, la hausse des taux et des marchés d’actions, par la poursuite de ce mouvement.
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