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😱 L’inversion de la courbe des taux est souvent un indicateur... de récession !
Publié le lundi 9 mai 2022La vigueur de l'inflation a été la grande surprise de 2022. Les banquiers centraux naviguent à vue, en tentant d’enrayer la hausse des prix sans freiner la reprise économique post-covid. Pour faire un point sur ces conditions économiques particulières, Julien Boy, Gestionnaire du fonds R-co Valor Bond Opportunities, présente sa stratégie et ses choix d'allocation en réponse à l'actualité et aux opportunités sur le marché obligataire en 2022.
Élément d'inquiétude majeur pour les investisseurs depuis quelques mois, la courbe de taux US 2/10 ans s’est inversée pendant deux jours début avril. Si elle s’est repentifiée depuis, la Réserve fédérale semble avoir atteint une sorte de point d'équilibre, mais qui reste fragile, au-delà duquel une récession pourrait se produire. En effet, l’inversion de la courbe des taux est souvent un indicateur de récession, témoin de la fébrilité des marchés face à une économie contrainte de se passer peu à peu du soutien des banques centrales. Julien Boy remarque à ce propos qu’« en 65 ans il n’y a eu que deux faux signaux », dès lors l’évolution actuelle doit être suivie avec attention.
La FED, en retard sur le cycle, a été surprise par la vigueur de l’inflation. Si le marché anticipait trois hausses de taux avec un atterrissage autour de 1% en début d’année, les anticipations actuelles tablent plutôt autour de 3%.
Jerome Powell a donc été contraint de durcir le ton face à l’inflation, mais est-ce suffisant ? Pour Julien Boy, malgré son retard, la Federal Reserve reste bien armée pour combattre l'inflation : après avoir pris conscience de son retard, cette dernière a activé les deux leviers à sa disposition : la hausse des taux et la réduction de son bilan (prévue en mai). De plus, les taux réels restent négatifs, assurant de bonnes conditions d’emprunt pour les agents économiques.
D’après le gérant, des effets de base feront baisser mécaniquement l’inflation à l’instar de la réouverture des économies ou de l’arrêt des plans de relance. En revanche, la crise énergétique et les problèmes sur les chaînes d’approvisionnement sont toujours à l'œuvre, tandis que les risques pèsent sur un marché du travail extrêmement tendu, avec une boucle prix/salaire qui se dessine.
Faut-il s'attendre à une récession ?
Un tel cycle de remontée de taux n’est pas une nouveauté dans l’histoire des politiques monétaires. Cependant, c’est la première fois qu’il s’accompagne d’une réduction du bilan. Pas étonnant pour Julien Boy, qui estime que beaucoup d'efforts seront nécessaires pour réduire cette inflation à des niveaux acceptables.
Sur le Vieux Continent en revanche, la situation laisse à la banque centrale plus de marge de manœuvre. Le bund allemand est enfin repassé dans le positif, en raison des anticipations d’inflation. De plus, seulement trois hausses de taux sont envisagées par les experts, tandis que le marché du travail échappe encore aux pressions à la hausse sur les salaires, ce qui laisse penser que Christine Lagarde pourrait réussir à gérer, contrairement à son confrère, un atterrissage plus en douceur.
Conséquences sur le marché du crédit ?
La remontée de taux et la guerre en Ukraine engendrent des mouvements sur les primes de risque. De manière contre intuitive, en relatif, c’est le segment Investment Grade qui s’est le plus écarté. Alors que côté High Yield, si les spreads se sont tendus, ils n’ont jamais atteint leurs anciens pics et présentent donc encore plus de risques, explique Julien Boy. Dès lors, ses convictions sont les suivantes :
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L’indice général Investment Grade s’établit autour de 1,70% de rendement pour une duration de 5. Comparé aux chiffres des dernières années, le couple rendement/risque est donc enfin intéressant pour réinvestir ce segment.
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Sur la partie High Yield des opportunités subsistent, avec une préférence donnée aux subordonnées financières. Sur ce segment, le couple rendement/ risque est intéressant. Les valorisations y sont attractives, tandis que les fondamentaux des banques se sont fortement améliorés ces dernières années.
Article rédigé par H24 Finance. Tous droits réservés
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