Cliquer sur un fonds de la sélection H24 | |
Jupiter Merian Global Equity Absolute Return | 7.93% |
AXA WF Euro Credit Total Return | 7.67% |
Pictet TR - Atlas | 7.44% |
Sanso MultiStratégies | 5.48% |
Cigogne UCITS Credit opportunities | 5.48% |
Exane Pleiade | 5.14% |
Candriam Bonds Credit Alpha | 4.34% |
DNCA Invest Alpha Bonds | 3.57% |
Candriam Absolute Return Equity Market Neutral | 3.38% |
Fidelity Absolute Return Global Equity Fund | 3.33% |
Syquant Capital - Helium Selection | 3.24% |
H2O Adagio | 1.31% |
M&G (Lux) Episode Macro Fund | 0.20% |
Vivienne Bréhat | -7.87% |
Ce fonds qui a eu le tiercé gagnant pendant l’année 2022…
Publié le jeudi 12 janvier 2023Le fonds « Auris Gravity US Equity » propose depuis juillet 2021 une stratégie originale de rotation sectorielle sur les actions américaines de l’indice S&P 500. Une approche différenciante en matière de processus d’investissement avec des performances très encourageantes.
Explications avec Guillaume Monarcha, qui dirige l’équipe de recherche d’Orion Financial Partners (conseiller du fonds), et Sébastien Grasset, Directeur de l’Asset Management chez Auris Gestion (société de gestion du fonds) |
Pourquoi lancer une stratégie basée sur la rotation sectorielle et de quelle manière y parvenez-vous ?
Guillaume Monarcha
La stratégie d’Auris Gravity US Equity Fund a été développée sur le fondement de notre recherche économique. Elle repose sur une lecture macroéconomique du comportement des secteurs du S&P 500, dans le but de profiter de la dispersion des performances sectorielles, qui reste très importante. Nos discussions avec des acteurs institutionnels (assureurs et groupes mutualistes) ont révélé que même ces investisseurs professionnels avaient des difficultés à jouer les rotations sectorielles.
La rotation sectorielle s’explique en effet très bien ex post. Mais il est très compliqué d’aller choisir les bons secteurs ex ante. Dans les 20 dernières années, les performances relatives des différents secteurs dans des phases de cycle similaires ont été totalement différentes. Cela signifie qu’au-delà du discours apparent (« dans certaines phases du cycle macroéconomique ce sont toujours les mêmes secteurs qui vont bien performer au même moment »), on a des composantes spécifiques à certains secteurs à également prendre en compte.
Avec nos outils, dont la cohérence et la robustesse ont été validées par les équipes de gestion et de risk management d’Auris Gestion, nous cherchons à identifier le lien entre le cycle macroéconomique (cycle de croissance et niveau d’aversion au risque), l’environnement de marchés et les secteurs. Nous nous sommes également attardés sur la persistance de ces liens dans le temps (forte ou faible sensibilité à l’environnement macro actuellement). Enfin, nous avons travaillé sur la prise en compte des dynamiques spécifiques à chaque secteur (prime spécifique que l’on peut avoir à certains moments).
Tout cela permet de procéder à une valorisation macroéconomique des secteurs au travers de notre modèle dynamique.
Une fois ce travail de modélisation effectué, comment est constitué le portefeuille ?
Guillaume Monarcha
L’investissement dans le portefeuille du fonds se fait en direct dans chacun des 3 secteurs les plus pertinents du S&P 500. Nous excluons le secteur immobilier qui ne compte que 4 titres. Il reste 10 secteurs dont la composition varie entre 25 et 80 titres. Les rebalancements sont mensuels. Ainsi, nous achetons, chaque mois, les titres vifs sous-jacents des secteurs sélectionnés.
Se concentrer sur les 3 meilleurs secteurs permet d’avoir un équilibre. Sélectionner moins de secteurs aurait conduit à avoir un portefeuille beaucoup trop concentré. Avec 3 secteurs, nous avons un plus gros "hit ratio". Toute la stratégie repose donc sur la sélection des secteurs.
Lorsqu’il y a un rebalancement, cela a un impact sur l’ensemble du portefeuille. Les différents secteurs sont pondérés en risque. Lorsque l’un d’eux a moins de titres, il est plus volatile par nature et va être un peu sous pondéré. Notre allocation est équirépartie en matière de volatilité et accorde plus de poids aux secteurs les moins risqués. La stratégie est mise à jour sur une base mensuelle, le gros des rebalancements se faisant au gré de l’évolution des marchés.
Qu’est-ce qui a permis au fonds de largement battre le S&P 500 Net Return ? (+0,71% pour le fonds contre -10,17% pour l’indice entre le 06/07/2021 et le 30/12/2022)
Sébastien Grasset
La pierre angulaire de la stratégie est un modèle de valorisation macroéconomique des performances sectorielles. Comme expliqué par Guillaume Monarcha, son objectif est de déterminer la prime macroéconomique de chaque secteur (à savoir la surperformance ou la sous-performance attendue) dans l’environnement de marché en vigueur.
Le processus d’investissement est ainsi purement systématique, ce qui présente deux avantages principaux.
-
Le premier est d’éluder tout biais comportemental, tout « a priori », qui caractérise les approches discrétionnaires.
-
Le second avantage est une meilleure prise en compte de l’environnement macroéconomique sur le fondement de données objectives et de facteurs prédictifs à court terme.
Le S&P 500 est l’un des indices les plus durs à battre en gestion discrétionnaire. Mais la différence de performance annuelle moyenne depuis 1996 entre le meilleur et le moins bon secteur du S&P500 est de 46% ! Notre modèle d’allocation systématique permet de générer de l’alpha, ce qui est notable par rapport à de la gestion de pure conviction. Le backtest vient confirmer le constat académique de recherche effectué par Guillaume Monarcha : ce type d’approche, bien mené, peut surperformer.
Sur 2022, notre fonds a eu un positionnement défensif (services aux collectivités, consommation de base, santé) grâce à ce modèle d’allocation qui nous a positionnés sur les secteurs adéquats dans ce cycle. Depuis le début de l’année, en retenant à chaque fois le tiercé mensuel déterminé comme adéquat, le fonds a été investi dans 5 secteurs, dont 4 ont surperformé l’indice de référence. En décembre 2021, à la suite de la formation d’anticipations de marché autour d’une inflation moins transitoire que prévue, le modèle d’allocation a permis de sortir du secteur information et technologie, trop offensif et montrant une survalorisation macro importante. En février dernier, avec la sortie du secteur financier, également pénalisé par son caractère offensif suite au déclenchement du conflit Russo-Ukrainien, le modèle d’allocation a prouvé sa réactivité.
Les performances du fonds sur la catégorie de parts institutionnelle en USD nous confortent vraiment dans la pertinence de cette approche même si notre métier nous apprend à rester humbles et à apprécier les performances sur longue durée. En tout cas, en 2022, dans les 3 secteurs retenus selon le modèle, nous étions quasiment systématiquement avec 2 des 3 dans les "best performers", voire les 3. C’est ce que l’on recherche… et c’est ce que l’on a fait !
Une catégorie de parts « Tous Souscripteurs » couverte contre le risque de change a été créée plus récemment et est déjà disponible chez AGEAS et NORTIA (LA MONDIALE, AEP et SPIRICA). Elle le sera aussi bientôt chez CARDIF, GENERALI et INTENCIAL.
Article rédigé par H24 Finance. Tous droits réservés.
Cliquer sur un fonds de la sélection H24 | |
Lazard Convertible Global | 6.51% |
M Global Convertibles SRI | 3.79% |