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La gestion quantitative est-elle nécessairement une « black box » ?
Publié le mardi 29 octobre 2024L'analyse de Charles LACROIX, Directeur Général de Chahine Capital
Malgré une histoire de plusieurs décennies et une place significative dans les portefeuilles des investisseurs institutionnels et particuliers anglo-saxons, la gestion quantitative demeure toujours relativement marginale au sein des allocations de leurs homologues européens, même si elle tend à se diffuser depuis quelques années. En effet, la gestion quantitative, par son approche systématique, disciplinée au travers de règles et limites d’investissement prédéfinies, par sa capacité à exploiter une quantité très importante de données, paraît de mieux en mieux adaptée à un monde où, pour beaucoup d’acteurs, trop d’information tue désormais l’information… Et pourtant, lorsque les équipes de Chahine Capital, qui mettent en œuvre une gestion systématique « Momentum » actions depuis plus de 25 ans, échangent avec des investisseurs, nous entendons souvent revenir le terme de « boîte noire » ou « black box ». |
Comment expliquer cet écart entre la perception qu’ont certains de la gestion quantitative et ce qu’il en est réellement ?
Plusieurs facteurs peuvent l’expliquer :
1) Une approche multifactorielle parfois difficile à appréhender pour le non-spécialiste
La valeur ajoutée de la gestion quantitative repose sur l’identification et l’exploitation de facteurs ou de primes de risque éprouvés et dont la persistance a été démontrée tant académiquement qu’empiriquement (« Croissance », « Value », « Momentum », « Qualité », « Low Volatility », Portage, pour n’en citer que quelques-uns).
Afin d’améliorer la robustesse de leur stratégie et dans la mesure où aucun facteur ne fonctionne en permanence quelle que soit son attractivité sur le long terme (pensez au facteur « Value » entre 2007 et 2021 soit pendant près de 14 ans !), de nombreux gérants vont avoir tendance à diversifier le risque de leur portefeuille global en agrégeant différents facteurs ou primes de risque.
L’inconvénient pour l’investisseur non-spécialiste est que s’il sera capable de comprendre le fonctionnement de chacun de ces facteurs pris isolément, il sera bien en peine d’appréhender leurs interactions et surtout d’anticiper le comportement d’un portefeuille multifactoriel dans un scénario de marché donné.
L’un des atouts du facteur Momentum, qui consiste en l’identification et l’exploitation de la persistance de tendances haussières de certains titres, est son caractère adaptatif aux différents régimes de marché : il va tout simplement là où va le marché, sans biais structurel sectoriel ou de style. Aussi, il est probablement l’un des seuls facteurs qui puisse être efficacement implémenté isolément, le rendant aisément lisible, y compris pour des investisseurs non-spécialistes de la gestion quantitative.
2) Des facteurs plus ou moins intuitifs
Si certains sont très intuitifs tels que le Momentum, pour les raisons évoquées précédemment, d’autres facteurs tels que celui de « Low Volatility » ou certaines primes de risque, tels que le portage d’actifs, peuvent s’avérer plus difficiles à cerner.
Les déterminants du potentiel de performance d’une stratégie Momentum sont aisés à saisir : un environnement visible favorisera l’émergence de tendances tandis que des chocs géopolitiques à répétition ou des interventions en urgence de banques centrales entraîneront probablement un oubli temporaire des fondamentaux par le marché ou de préjudiciables rotations sectorielles.
A l’inverse, l’augmentation soudaine de la volatilité sur une paire de devises (par exemple Yen-GBP), coûteuse pour une stratégie de portage sur devises, aura pu échapper à l’investisseur dont les yeux ne seraient pas en permanence rivés sur son écran Bloomberg©, rendant plus difficile pour lui le fait de juger de son adéquation à un scénario de marché donné.
3) Un niveau de transparence plus ou moins élevé
Alors que l’application disciplinée et rigoureuse de règles claires et préétablies facilite grandement l’exercice de transparence qu’exigent la plupart des investisseurs et objective les décisions d’investissement plus que ne peuvent le faire les gérants discrétionnaires, il faut admettre que certains gérants systématiques rechignent à rentrer dans le détail des stratégies mises en œuvre ou à fournir leurs portefeuilles à intervalle régulier.
Il y a probablement derrière ce réflexe un peu de paranoïa : « si j’en dis trop, certains concurrents pourraient être tentés de me copier et je risque de perdre mon avantage concurrentiel ». Néanmoins, les indispensables et coûteux moyens humains, au travers de chercheurs pointus, et matériels, par les investissements en données et outils informatiques, créent de fortes barrières à l’entrée qui nous font penser que ce « risque » est très largement surestimé par l’industrie de la gestion quantitative.
De nombreux gérants systématiques, au premier rang desquels Chahine Capital, ont choisi au contraire de s’appuyer sur leur savoir-faire en matière d’analyse et de restitution de l’information pour offrir une transparence accrue sur les stratégies mises en œuvre, les axes de recherche en cours et les résultats obtenus, afin d’éliminer tout effet de surprise auprès de leurs investisseurs. La tâche de ces derniers, en particulier lorsqu’ils ont à rendre compte des résultats d’une gestion systématique à leurs propres clients, s’en trouve grandement facilitée.
4) Une gestion quantitative « white box »
En conclusion, ce préjugé d’une gestion quantitative « black box » nous paraît le plus souvent injustifié. Pour peu qu’elle soit mise en œuvre au travers de facteurs lisibles et intuitifs, que les gérants systématiques soient suffisamment didactiques et se plient au désormais indispensable exercice de transparence, elle nous paraît être la meilleure illustration de la fameuse maxime de Nicolas Boileau (1636-1711) : « Ce qui se conçoit bien s’énonce clairement, et les mots pour le dire arrivent aisément ». Bref, la définition-même d’une gestion « white box » …
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