Cliquer sur un fonds de la sélection H24 | |
Jupiter Merian Global Equity Absolute Return | 7.76% |
AXA WF Euro Credit Total Return | 7.67% |
Pictet TR - Atlas | 7.44% |
Sanso MultiStratégies | 5.56% |
Cigogne UCITS Credit opportunities | 5.48% |
Exane Pleiade | 5.23% |
Candriam Bonds Credit Alpha | 4.33% |
DNCA Invest Alpha Bonds | 3.50% |
Candriam Absolute Return Equity Market Neutral | 3.45% |
Fidelity Absolute Return Global Equity Fund | 3.33% |
Syquant Capital - Helium Selection | 3.11% |
H2O Adagio | 1.46% |
M&G (Lux) Episode Macro Fund | 0.09% |
Vivienne Bréhat | -7.32% |
Le fonds historique de cette maison dépasse le milliard € d'encours...
Publié le mardi 19 novembre 2024
3 questions à... Olivier de Parcevaux, spécialiste obligataire du groupe CORUM. |
Votre fonds historique BCO vient de dépasser la barre du milliard d’euros d’épargne gérée. Pourriez-vous nous en raconter l’histoire ?
Olivier de Parcevaux
BCO est un fonds lancé en mai 2017, mais qui reprend une stratégie qui avait été déployée dans un autre fonds en octobre 2009. Il s’agit donc d’une stratégie longuement éprouvée, mise en œuvre par la même équipe depuis son lancement il y a presque 15 ans, ce qui est suffisamment rare pour être mentionné.
Comme les autres placements obligataires de la gamme CORUM L’Épargne, BCO est principalement composé d’obligations européennes à haut rendement, mais sa caractéristique principale est d’avoir une approche « tout-terrain », en cherchant à amortir les chocs tout en délivrant une performance intéressante.
Concrètement, l’équipe de gestion cherche :
-
limiter les pertes à 30 ou 40 % de la baisse pendant les périodes difficiles : lorsque le marché perd 5 % ou plus ;
-
profiter de 70 à 80 % des gains dans les périodes plus faciles.
L’enchainement des années 2022 et 2023 en offre une bonne illustration. En effet, la performance de BCO (nette de frais de gestion et de souscription) :
-
a enregistré une baisse de 4,59 % en 2022, pendant que le marché du haut rendement chutait lui de 11,47 % ;
-
a gagné 8,63 % en 2023, dans un marché alors en hausse de 12,06 %.
Autre exemple de cette capacité à limiter les baisses : la perte maximum de BCO a été de 8,03 % en 2020 (au moment de la crise du COVID-19), tandis que le marché s’écroulait de 20,40 %. Au total, depuis son lancement, le fonds n’a connu qu’une seule année négative : 2022.
En définitive, le fonds BCO affiche un indicateur de risque de catégorie « basse » (2/7) tout en visant des performances convaincantes. Cela lui permet d’être distingué par 5 étoiles au classement MorningstarTM et de séduire une clientèle très diversifiée, incluant des caisses de retraite, des gestionnaires d’actifs, des banques privées ainsi que des conseillers en gestion de patrimoine.
Une des particularités de votre gamme est d’être concentrée sur le marché européen des obligations à haut rendement. Pouvez-vous nous expliquer pourquoi ?
Olivier de Parcevaux
Tout simplement parce que nous pensons qu’il s’agit du marché le plus attractif dans l’univers des obligations. Le marché du Haut rendement a parfois mauvaise presse : il est régulièrement présenté comme une jungle, voire un « coupe-gorge » pour les épargnants ; mais la réalité est tout autre.
Sur 5 ans, 10 ans et 20 ans, le marché du Haut rendement européen délivre des performances supérieures à celles du marché des obligations traditionnelles, celui des emprunts d’État. Et les écarts sont significatifs. Par rapport aux emprunts d’État et en moyenne, les obligations à haut rendement ont ainsi rapporté :
-
5,45 % de plus par an, sur les 5 dernières années ;
-
3,02 % de plus par an, sur les 10 dernières années ;
-
3,31 % de plus par an, sur les 20 dernières années.
La même chose est vraie pour la catégorie d’obligations dites « Investment Grade » (qui sélectionne les obligations d’entreprise les mieux notées) : sur 5 ans, cette famille d’obligations a ainsi rapporté en moyenne 3,41 % de moins, par an, que celle du marché du Haut Rendement.
Il est, cela dit, indéniable que le marché du Haut rendement européen est plus risqué que celui des emprunts d’État ou que son homologue « Investment Grade » : les entreprises y sont moins bien notées et les défaillances plus nombreuses. Cependant, ce risque est bien inférieur à ce que les gens s’imaginent : ainsi, sur le marché du haut rendement européen, la perte annuelle moyenne liée aux défaillances d’entreprise est de l’ordre de 1 % par an depuis 20 ans. D’autre part, il est la plupart du temps très largement couvert par des rendements plus élevés.
Il faut toutefois préciser que les rendements ne compensent pas toujours la prise de risque. Certaines périodes se sont avérées plus difficiles pour les investisseurs, comme 2008 - 2009 ou, dans une moindre mesure, 2011, 2020 et 2022. C’est pour cette raison qu’il est préférable de confier la gestion à des spécialistes qui sauront, en principe, mieux que les autres passer ces périodes délicates.
L’expérience nous montre cependant que le rebond arrive toujours assez rapidement après une perte. Ce fut le cas toutes les fois que le marché du Haut rendement européen a chuté de plus de 10 % au cours des 20 dernières années : les investisseurs ont pu récupérer leurs pertes sous 22 mois en 2009, 5 mois en 2011, 9 mois en 2020 et 22 mois en 2022.
Les marchés financiers connaissent des turbulences depuis le mois d’août. Qu’en pensez-vous et un investissement dans BCO est-il pertinent dans ce contexte ?
Olivier de Parcevaux
En effet, les marchés financiers ont manifesté une certaine agitation début août, avec la chute spectaculaire de certains indices actions en Asie, aux États-Unis et en Europe en raison d’inquiétudes sur le marché de l’emploi aux États-Unis. Depuis, ces craintes ont été infirmées par la publication de chiffres d’activité aux États-Unis supérieurs aux attentes. Désormais, c’est la large victoire de Donald Trump aux élections présidentielles américaines, et ses conséquences probables sur les droits de douane et le déficit public américain, qui agitent le marché des obligations outre-Atlantique, ainsi que les marchés actions en Europe.
Dans ce contexte un peu incertain, il me semble que le marché des obligations européennes à haut rendement, géré dans le cadre d’un fonds flexible comme BCO, offre un bon compromis. Les épargnants peuvent en effet tirer profit d’obligations offrant un niveau de rémunération toujours intéressant (rendement moyen de 5,76%), tout en bénéficiant d’une gestion active qui a su se montrer efficace dans le passé pour limiter les pertes lors des périodes compliquées.
Cliquer sur un fonds de la sélection H24 | |
Lazard Convertible Global | 5.68% |
M Global Convertibles SRI | 3.74% |