CAC 40 | Perf Jour | Perf Ytd |
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Pictet TR - Atlas Titan | 7.40% |
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Candriam Absolute Return Equity Market Neutral
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"Brésil : De déception en déception !", Laetitia Baldeschi, Stratégiste CPR AM
Laetitia Baldeschi, stratégiste CPR AM
En effet, depuis plusieurs trimestres, le qualificatif qui revient le plus souvent pour parler de l’économie brésilienne est : décevante !
Ainsi la croissance du PIB a été en moyenne sur les 3 dernières années de 2 % au Brésil, contre une croissance moyenne dans les quatre pays d’Amérique latine suivant des modèles de politique économique comparables (Mexique, Chili, Colombie et Pérou) de 4,8 %.
Là où on attendait, compte tenu des évènements sportifs d’ampleur mondiale, une envolée des dépenses d’investissement, venant soutenir la croissance, seule la consommation des Brésiliens a permis pendant un temps d’enregistrer encore un taux de croissance positif du PIB.
Il semble toutefois que ce dernier bastion, soutenu par une croissance des salaires sans comparaison dans la zone, montre à son tour des signes de faiblesse.
Les derniers chiffres de croissance du PIB montrent que seule une accumulation des stocks et des dépenses publiques (dont le poids rapporté au PIB est relativement important) permettent au PIB de croître sur le trimestre de 0,17%.
La demande intérieure finale privée se contracte pour la première fois depuis le 3ème trimestre 2011. Quant au commerce extérieur, il continue de peser sur la croissance.
Les exportations sont affaiblies, par la cherté relative de la devise d’une part, la faiblesse des cours des matières agricoles d’autre part, mais également, en ce qui concerne les biens manufacturés, par la récession en Argentine, partenaire commercial important, notamment pour les automobiles.
Depuis, les nouvelles ne sont guère réjouissantes.
Les enquêtes de conjoncture s’effondrent ; tant du côté des entreprises, avec notamment un indicateur PMI qui est entré dans la zone de contraction de l’activité depuis le mois d’avril pour atteindre 48,7 en juin, que du côté des ménages où l’indicateur baisse quasi continûment depuis mi 2012.
La hausse du mois de juin nous semble très conjoncturelle et traduire plus certainement un effet « Coupe du Monde » sur le moral des brésiliens.
Plus fondamentalement, le retard pris par le Brésil dans le développement des infrastructures et autres équipements vient peser sur le potentiel de croissance du pays, et se traduit par des contraintes sur l’offre.
Le taux d’investissement du pays est l’un des plus faibles d’Amérique latine, avec 18,9% du PIB contre 23,5% dans les quatre pays mentionnés ci-dessus, et 31,8% enregistrés en moyenne dans le monde émergent par le FMI.
Parallèlement à cette faiblesse de l’activité, le Brésil enregistre un taux d’inflation élevé (6,4% sur un an en mai).
Là encore, là où ses voisins, ayant adopté à son image une politique monétaire de ciblage de l’inflation, enregistrent un taux annuel moyen sur 2011/2013 de 3,2%, le Brésil affiche en moyenne une inflation à 6%, pour, rappelons-le un objectif officiel de la banque centrale de 4,5%.
L’inflation est de nature structurelle, répartie sur l’ensemble des secteurs, contrairement à ce que l’on peut observer récemment dans d’autres pays de la zone.
Une partie s’explique par des hausses de salaires non compensées par des gains de productivité correspondants, ce qui vient peser sur la compétitivité du pays.
Les autorités ont choisi de lutter par des politiques économiques peu appropriées, dans une période pré-électorale toujours compliquée.
En effet, d’une part elles ont limité la hausse des prix administrés, qui représentent à peu près 25% du panier de la ménagère ,d’autre part, elles sont intervenues sur le marché des changes pour lutter contre la dépréciation de la devise et limiter ainsi l’inflation importée - mais cela pèse sur la compétitivité extérieure du pays, déjà mise à mal par la hausse du coût salarial.
Pour le moment ces politiques sont restées sans résultat, comme d’ailleurs la hausse du taux directeur de 375bp depuis le mois d’avril 2013, réaction très tardive alors que l’inflation était déjà bien supérieure à l’objectif de la banque centrale depuis septembre 2010.
Les anticipations d’inflation continuent de déraper.
Le récent statu quo de la banque centrale, avec un taux SELIC fixé à 11%, ne doit pas, nous semble-t-il, être interprété comme la fin du cycle de resserrement monétaire, mais plutôt comme une pause dans une période très compliquée pour le pays.
Il est en effet difficile d’anticiper un changement radical de politique économique avec une échéance électorale majeure en octobre prochain.
Les mesures sociales annoncées au printemps doivent être replacées dans le cadre de l’élection présidentielle, afin de calmer l’agitation sociale alors que le monde entier a les yeux rivés sur les stades brésiliens.
Les prochains mois risquent fort d’être compliqués pour cette économie brésilienne, compte tenu des déséquilibres macro-économiques accumulés au cours des dernières années, et ce, après une défaite cuisante de l’équipe nationale lors des demi-finales de sa Coupe du Monde.
Laetitia Baldeschi, stratégiste CPR AM
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Publié le 11 septembre 2025
Publié le 11 septembre 2025
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