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Élection américaine et inflation : quels enjeux pour les investisseurs ?
Publié le lundi 28 octobre 2024
Si vous n'avez que 30 secondes :
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Élection américaine et fiscalité : Peu importe le gagnant, la prolongation des 2,5 trillions USD de dépenses fiscales sera cruciale pour éviter un resserrement budgétaire qui pourrait faire chuter les marchés.
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Inflation durablement élevée
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Corrélation actions-obligations accrue : L'inflation plus forte augmentera la corrélation entre actions et obligations, compliquant la diversification traditionnelle des portefeuilles.
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Stratégies de diversification : Les gestionnaires devront adopter des stratégies actives et intégrer des classes d'actifs alternatives pour réduire les corrélations élevées et stabiliser les rendements.
1. Impact de l’élection américaine : fiscalité et dépenses publiques
Jim Caron a souligné que l'enjeu clé de l'élection américaine ne réside pas tant dans les questions sociales ou climatiques, mais dans la gestion des politiques fiscales et industrielles. Indépendamment du gagnant de cette élection – que ce soit Donald Trump ou Kamala Harris – un élément crucial est à retenir : les 2,5 trillions USD de dépenses fiscales injectées dans l’économie depuis 2016 (via les baisses d’impôts de Trump, l’Affordable Care Act et les mesures de soutien liées au COVID) arriveront à échéance en 2025.
Le grand défi pour le prochain président sera de prolonger ces mesures de soutien ou de trouver des solutions pour financer de nouvelles dépenses. « Si le gouvernement ne fait rien, nous assisterons à un resserrement fiscal de 2,5 trillions USD, et cela ferait s'effondrer les marchés », a averti l’intervenant. Selon lui, « le prochain président, qu'il s'agisse de Trump ou de Harris, devra continuer à dépenser cet argent », ce qui pourrait accentuer l’inflation.
Trump favoriserait probablement une déréglementation accrue, tandis que Harris pourrait adopter une politique plus interventionniste, mais dans les deux cas, l'inflation serait soutenue par une augmentation des dépenses et un déficit public croissant, et susceptible d'augmenter davantage.
2. Un environnement inflationniste durable
Jim Caron a mis en garde contre une inflation durablement élevée, qui pourrait se maintenir bien au-dessus des 2% observés au cours des dernières décennies. Plusieurs facteurs contribuent à cette tendance : la relocalisation des chaînes de production vers les États-Unis (onshoring) et des investissements massifs dans des secteurs stratégiques comme les semi-conducteurs (via le Chips Act). Ces mesures de soutien à la production locale renforcent l’inflation en augmentant les coûts de fabrication et en perturbant les chaînes d’approvisionnement globales.
Cet environnement de déglobalisation et de réindustrialisation soutenue par des subventions gouvernementales crée un effet inflationniste qui devrait perdurer, peu importe l’administration en place. Cela signifie que les investisseurs devront désormais composer avec une inflation plus élevée que la moyenne historique, modifiant la façon dont ils équilibrent leurs portefeuilles.
3. Corrélation accrue entre actions et obligations
L’un des principaux défis pour les gestionnaires de portefeuille sera la hausse des corrélations entre actions et obligations. Historiquement, les obligations servaient de couverture naturelle contre les actions. Cependant, en période d’inflation élevée, cette relation se modifie. Les rendements obligataires, traditionnellement négativement corrélés aux actions, deviennent de plus en plus corrélés à mesure que l'inflation augmente. Cette situation complexifie la diversification des portefeuilles et oblige les investisseurs à repenser leur stratégie.
Stratégies de diversification : gestion active et actifs alternatifs.
Pour surmonter ces nouveaux défis, deux stratégies clés ont été mises en avant :
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Adopter la gestion active : En optant pour des stratégies de gestion active, les investisseurs peuvent générer de l'alpha en gérant plus finement les taux d'intérêt et les rendements obligataires, et en sélectionnant des actifs capables de mieux résister à l'inflation. « Les stratégies actives sont essentielles pour ajuster les portefeuilles dans un contexte de taux d'intérêt incertains », a précisé l'expert.
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Intégrer des classes d’actifs alternatives : Les actifs alternatifs (comme l’immobilier, les infrastructures ou le private equity) offrent des rendements non corrélés aux cycles traditionnels actions-obligations. Ils constituent ainsi une solution pour réduire la corrélation globale des portefeuilles et protéger contre les risques inflationnistes. « La clé sera de diversifier avec des classes d'actifs alternatives pour réduire cette corrélation élevée et stabiliser les rendements », a-t-il recommandé.
En conclusion, que ce soit sous une présidence Trump ou Harris, les investisseurs doivent s’attendre à une période d’inflation plus élevée et à des changements structurels dans les marchés. La gestion de portefeuille dans ce nouvel environnement exige une approche plus flexible, faisant appel à la gestion active et à une diversification plus large incluant des classes d’actifs alternatives, afin de maintenir un équilibre face à des corrélations accrues et à un contexte macroéconomique en évolution rapide.
Article rédigé par H24 Finance. Tous droits réservés.
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